Les albums de Tintin |
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avec leur date de parution |
with publication date |
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Titre |
Journal |
Album 1 |
Album 2 |
Album 3 |
Tintin au pays des Soviets |
1929 - 1930 |
1930 |
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Tintin au Congo |
1930 - 1931 |
1931 |
1946 |
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Tintin en Amérique |
1931 - 1932 |
1932 |
1946 |
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Les Cigares du Pharaon |
1932 - 1934 |
1934 |
1955 |
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Le Lotus Bleu |
1934 - 1935 |
1936 |
1946 |
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L'Oreille Cassée |
1935 - 1937 |
1937 |
1943 |
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L'Île Noire |
1937 - 1938 |
1938 |
1943 |
1966 |
Le Sceptre d'Ottokar |
1938 - 1939 |
1939 |
1947 |
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Le Crabe aux Pinces d'Or |
1940 - 1941 |
1941 |
1943 |
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L'Etoile Mystérieuse |
1941 - 1942 |
1942 |
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Le Secret de la Licorne |
1942 - 1943 |
1943 |
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Le Trésor de Rackham le Rouge |
1943 |
1944 |
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Les Sept Boules de Cristal |
1943 - 1944 |
1948 |
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Le Temple du Soleil |
1946 - 1947 |
1949 |
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Au Pays de l'Or Noir |
1939 - 1940 |
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Au Pays de l'Or Noir (suite) |
1948 - 1950 |
1950 |
1971 |
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Objectif Lune |
1950 - 1952 |
1953 |
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On a marché sur la Lune |
1952 - 1953 |
1954 |
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L'Affaire Tournesol |
1954 - 1956 |
1956 |
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Coke en Stock |
1956 - 1958 |
1958 |
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Tintin au Tibet |
1958 - 1959 |
1960 |
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Les Bijoux de la Castafiore |
1961 - 1962 |
1963 |
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Vol 714 pour Sydney |
1966 - 1967 |
1968 |
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Tintin et les Picaros |
1975 - 1976 |
1976 |
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Le Petit Vingtième était un supplément hebdomadaire de bande dessinée au journal Le Vingtième Siècle en Belgique dont le premier numéro fut publié le 1er novembre 1928.
Le rédacteur en chef du magazine était Georges Remi, mieux connu sous le pseudonyme Hergé. Dans les aventures de Tintin et Milou, Tintin est un jeune reporter du Petit Vingtième.
Parmi les œuvres publiées dans Le Petit Vingtième, on retrouve:
Tintin de Hergé
Quick et Flupke de Hergé
Jo, Zette et Jocko de Hergé
La diffusion Le Petit Vingtième cesse en mai 1940.
Tintin est un jeune reporter de fiction. Il est le personnage principal de la bande dessinée Les Aventures de Tintin et Milou, du belge George Remi[1] alias Hergé.
Nom
Il semble que Hergé ait baptisé son personnage en hommage à l'album de Benjamin Rabier écrit en collaboration avec Fred Isly, Tintin lutin (1897), le graphisme étant inspiré d'un personnage de cet album, Onésime, qui portait des pantalons de golf et une houppe [2].
Tintin, qui est né graphiquement au public en 1929, est toujours désigné par ce nom. Il semble que ce soit un surnom ou un nom de famille, mais il n'est jamais question d'un prénom, ce qui est cependant chose classique dans la bande dessinée franco-belge de cette époque (et tout autre genre de média), où les héros ont couramment un nom unique excentrique (servant à la fois de prénom et nom de famille) comme chez les comédiens ou chanteurs de l'entre-deux-guerres.
Le nom de Tintin, comme celui des autres personnages de cette bande dessinée, varie selon les éditions nationales et linguistiques.
Aspect physique et âge [modifier]
Sa fameuse mèche rebelle apparaît pour la première fois dans une case de Tintin au pays des Soviets. Hergé décidera de conserver par la suite ce trait physique qui rend son héros si reconnaissable. De plus, un voyage de Benjamin Rabier en moto jusqu'à Moscou va lui servir de modèle au personnage.[réf. nécessaire]
L'âge de Tintin est difficile à déterminer. Ce n'est pas un adulte, comme le laisse à penser sa petite taille et son aspect chétif. Dans Tintin au Pays des Soviets, la façon dont il flotte dans un imperméable de la police allemande peut laisser supposer une taille d'enfant, mais ce fait ne semble pas se reproduire par la suite. Pour autant, Tintin n'est pas un adolescent, et encore moins un enfant comme le prouve par exemple, dès sa première aventure (Pays des Soviets), sa maîtrise de la conduite automobile. Par ailleurs, il vit seul dans son propre appartement avec son chien Milou, travaille en tant que reporter, semble subvenir seul à ses besoins et est fort physiquement). Dans une interview, Hergé a juste répondu qu'« il est jeune » [3]. Cette ambiguïté est probablement destinée à aider le lecteur, enfant ou adulte, à s'identifier à lui.
Profession
Dès le premier album, Tintin au pays des Soviets, Tintin est présenté comme un reporter travaillant pour Le Petit Vingtième, le journal publiant ses aventures. Dans les premiers albums, cette profession sert de raison de départ à ses voyages : dans Tintin au pays des Soviets, il va en URSS faire un reportage sur ce pays, et devra affronter des bolchéviques prêts à le tuer pour l'empêcher de faire connaître aux Occidentaux la réalité de l'Union soviétique de l'époque. Dans Tintin au Congo, il fait un reportage sur le Congo, alors encore colonisé par la Belgique, ce qui l'entraîne dans de multiples péripéties et il est ensuite envoyé en mission par son journal aux États-Unis.
Mais dans la plupart des albums, la profession de Tintin n'a guère d'importance. On le voit très rarement exercer son métier, et c'est principalement sa curiosité et son désir de justice qui le poussent à se lancer dans de folles aventures. Ainsi, dans L'Oreille Cassée, il décide, sans que personne ne lui ait demandé de le faire, de retrouver lui-même une statuette qui a été volée dans un musée ; ses investigations l'entraîneront dans un périple en Amérique du Sud. Dans Tintin en Amérique, il va à Chicago, moins pour faire un reportage que pour débarrasser la ville de ses gangsters. Dans Le Temple du Soleil, c'est son amitié pour le professeur Tournesol, qui a été enlevé, qui le pousse à partir à sa recherche au Pérou.
Caractère
Tintin lutte contre le Mal en général, ou du moins contre tout ce qu'il estime être mal. Dans Les Cigares du Pharaon, Le Lotus bleu et Le Crabe aux pinces d'or , il affronte des trafiquants de drogue. Dans Coke en Stock, il lutte contre des marchands d'esclaves. Dans L'Affaire Tournesol, il cherche à empêcher deux États imaginaires, la Syldavie et la Bordurie, de s'emparer d'une arme qui pourrait se révéler encore plus destructrice que la bombe atomique.
En outre, Tintin est curieux (dans le bon sens du terme), ce qui le pousse à tenter d'élucider toutes sortes de mystères. Courageux, il prend toujours la défense des faibles et n'hésite jamais à défendre des enfants (Tchang, Zorrino...) ou à sauver des vies au péril de la sienne. Ainsi, dans Tintin au Tibet, il se lance dans une dangereuse expédition dans les montagnes himalayennes pour retrouver et sauver son ami Tchang. Il manifeste également une grande fidélité envers ses amis et est toujours prêt à pardonner. De plus, il est d'un tempérament calme et posé, et préfère analyser la situation avant d'agir.
Tintin est en somme un archétype de l'enfant idéal, sans défauts ni états d'âme. Hergé a introduit à côté de cet ange un personnage qui se pose des questions : son compagnon canin, Milou, qui connaît les difficultés du choix et des tentations.
Enfin, les travers de l'être humain, avec les erreurs et la rédemption, les rechutes et les actes de courage, les interrogations et les faiblesses sont incarnés par le personnage du capitaine Haddock, tandis que Tintin reste le héros immaculé.
Capacités physiques et intellectuelles
Tintin est un personnage extrêmement intelligent et imaginatif. D'ailleurs, il semble avoir une certaine facilité avec les langues étrangères et lit beaucoup. Il possède une puissance de déduction et une ruse peu communes. En outre, Tintin est à l'aise dans n'importe quel déguisement et sait s'y montrer très convaincant. Il sait aussi bien conduire automobiles, motocyclettes, locomotives et char d'assaut que monter à cheval, tenir la barre ou piloter un hélicoptère ou un avion.
Bien qu'il soit d'apparence chétive, il fait preuve d'une grande force physique. Il est capable de terrasser des adversaires bien plus grands et larges que lui : dans Tintin au pays de l'or noir, on le voit assommer d'un seul coup du droit un énorme matelot suffisamment puissant pour défoncer une manche à air métallique avec son poing. Au corps à corps, il sortira toujours vainqueur (y compris quand il s'agira de se battre contre un ours, dans Tintin au pays des Soviets). Il est un très bon nageur et tireur, pratique la gymnastique et plus tard le yoga. Même s'il ne possède aucun pouvoir particulier, on l'a vu se remettre aisément de situations assez invraisemblables comme survivre à une balle tirée quasi à bout portant (cf L'Île Noire, au tout début), ou de chutes qui auraient vraisemblablement brisé n'importe qui.
Adresse
Tintin habite au 26, rue du Labrador à Bruxelles, au premier étage. Cette rue existe réellement, non loin du marché aux puces du Jeu de Balle, sous le nom de la rue Terre-Neuve (voir Google Maps). Tintin y loge jusqu'à l'album Au pays de l'or noir. Ensuite, il semble qu'il déménage au château de Moulinsart dont il ne fait aucun doute aujourd'hui qu'il ait été inspiré par le Château de Cheverny, où il cohabite avec le capitaine Haddock et le professeur Tournesol.
Une autre hypothèse donnerait une origine sarthoise au château de Moulinsart qui serait inspiré du domaine de Rivesarthe près de la commune de Malicorne-sur-Sarthe, connue pour ses faïences. La première faïencerie, créée avant la Révolution, l'aurait été par un certain Jean Loyseau. Certains voient dans ces noms des coïncidences frappantes (Malicorne/Licorne, Rivesarthe/Moulinsart, Loyseau/Loiseau).
Passé du personnage
Tintin est également sans passé : pratiquement à aucun moment au cours de ses aventures - hormis par suggestion de son créateur : un passage en avion au-dessus de l'Espagne le 22 juillet 1931 à son retour du Congo belge pour rejoindre Bruxelles[, et un séjour à Toulouse durant tout l'été 1940 après un retour précipité du désert d'Arabie- il ne fait mention d'évènements s'étant déroulés dans une situation hors de celles-ci, et jamais il ne revoit de personnages qu'il aurait pu connaître en dehors des albums. Rien dans ses aventures ne réfère à un entre-deux-livres ou à un évènement antérieur à Tintin au pays des Soviets. Par ailleurs, le temps ne semble avoir de prise sur aucun personnage, alors que le monde extérieur évolue notablement d'un album à l'autre, assez conformément au monde réel. En fait, aucun personnage important, autant parmi les bons que parmi les mauvais, ne semble avoir d'attache concrète au monde réel : ils sont figés et n'évoluent jamais, tant physiquement que mentalement, ils restent égaux à eux-mêmes. Rien dans les albums ne laisse supposer qu'il y ait eu une période où ils aient pu être différents de ce qu'ils sont (à l'exception notable, bien que partielle, du capitaine Haddock).
En outre, Tintin semble n'avoir aucune famille. Son seul compagnon de tous les jours est son petit chien blanc, Milou. L'illustré catholique pour la jeunesse Cœurs Vaillants n'a pas, pour cette raison, considéré Tintin comme éligible dans ses pages en exemple pour la jeunesse. Ce sont Jo, Zette et Jocko, qui ont une famille, qu'Hergé publiera un moment dans cet illustré. Mais Cœurs Vaillants a quand même publié Tintin au pays de l'or noir avec un Milou tacheté de marron et des planches inédites en album.
Tintin, ses amis et les femmes
On ne verra jamais Tintin entretenir une relation amicale, et encore moins amoureuse ou sexuelle, avec une femme. En effet, Les Aventures de Tintin et Milou ignorent presque entièrement les personnages féminins, si on excepte Bianca Castafiore et la femme du général Alcazar, toutes deux d'âge mûr, peu attirantes et caricaturales à l'excès ; on peut également mentionner Irma, la camériste de Bianca Castafiore, pleurnicharde et sans grand charme. Il semble que les seuls amis de Tintin soient du sexe masculin, à commencer par le jeune Chinois Tchang, qu'il sauvera de la noyade dans l'album Le Lotus bleu. Il est également très proche du capitaine Haddock, marin solitaire qui interviendra dans toutes les aventures à partir de l'album Le Crabe aux pinces d'or.
Les rapports amicaux qu'entretient Tintin avec d'autres personnages masculins (le capitaine Haddock et surtout Tchang , mais aussi le professeur Tournesol, les Dupondt ou le jeune Péruvien Zorrino) ont été interprétés par certains comme un caractère homosexuel. Interrogé sur le sujet, l'auteur a réfuté cette interprétation, précisant que les aventures de Tintin racontaient simplement des histoires d'amitié masculine, et que les relations amoureuses n'y trouvaient pas leur place. Tintin est membre d'un univers pudique à l'excès, où la retenue affective est manifeste et où les pulsions, sexuelles ou amoureuses, n'existent tout simplement pas.
Il semble en effet que les personnages d'Hergé soient particulièrement asexués, peut-être à cause des règles de l'époque relatives aux publications pour la jeunesse qui étaient alors fort strictes. Il n'y avait en effet en la matière guère de latitude laissée aux scénaristes face à des comités de censure extrêmement sourcilleux. À cette époque, jeunesses masculine et féminine étaient en Europe clairement séparées tant dans la vie scolaire que dans les publications qui leurs étaient destinées. Ce traitement n'est d'ailleurs pas propre à Hergé, puisque de nombreux auteurs de romans, à l'instar de William Golding dans Sa Majesté des mouches, choisissent de ne pas mettre en scène les relations entre les sexes, ceci permettant à l'artiste de ne pas disperser son propos vers des problématiques plus complexes.
Cette pudeur et cette timidité envers les choses du sexe ont logiquement amené plusieurs auteurs et graphistes, belges surtout, à transgresser la propriété intellectuelle en mettant en scène Tintin dans des situations contraires à la morale. Ont ainsi été publiés des situations où Tintin est en contact avec la drogue, Tintin évoluant dans un monde de travestis, Tintin ayant une relation sexuelle passionnée avec Bianca Castafiore. Certains auteurs ont même été jusqu'à mettre en scène une relation homosexuelle entre Haddock et le professeur Tournesol. La Fondation Hergé a été amenée de façon répétitive à porter plainte contre ces parodies en justice.
Notons également la grande expérience de Hergé en matière de scoutisme. Les relations amicales qu'il entretint tout au long de son adolescence ne furent que masculines, ce qui était là encore le lot commun dans la première moitié du XXe siècle.
Distinctions
Au fil de ses aventures, Tintin a reçu certaines distinctions. Il a été:
Colonel dans l'armée du San Theodoros - (L'Oreille cassée)
Chevalier de l'Ordre du Pélican d'Or (Syldavie - Le Sceptre d'Ottokar)
Milou apparait dans un dessin-gag (planche n°75) de Gaston qui fut publié dans Spirou n°1107 du 2 juillet 1959. La légende dit que ce fut Hergé lui même qui dessina le petit chien
Milou est un chien (probablement un fox-terrier à poil dur), personnage de la bande dessinée Les Aventures de Tintin et Milou. Fox-terrier à poil dur, la race a inspiré Hergé.
Dès le tout début, Milou est le compagnon inséparable de Tintin et il le suit partout. Bien qu'il soit un chien, il présente un caractère étonnamment humain, donne l'impression de parler, mais ne communiquera par la parole avec les humains que dans Tintin en Amérique.
Il est plutôt vantard, moqueur, assez susceptible, superstitieux et très sensible. Il est parfois confronté à des problèmes moraux, entre le devoir et la gourmandise. Au fil des aventures, il se montre de plus en plus casanier. Aussi, Milou possède une bonne culture générale et trouve toujours réplique à son maître. Malgré cela, Milou reste un chien. En ce sens, il possède un flair aigu et une grande intuition. Il pressent souvent les situations dangereuses où son maître va s'embourber. Heureusement, il est toujours là pour venir à sa rescousse…
Comme tous les chiens, Milou aime les os. Cependant, il pousse ce goût jusqu'à la gourmandise, ce qui lui imposera des choix difficiles dans certaines situations. Il est également friand de toutes sortes de viandes et charcuteries, particulièrement de poulet. L'autre vice de Milou est son goût pour l'alcool, en particulier le whisky « Loch Lomond ». Il ne dédaigne pas non plus le rhum et le champagne.
Son rôle de faire-valoir râleur sera en grande partie remplacé par le capitaine Haddock.
Milou a peu de rapports avec les autres hommes et ils sont généralement difficiles. Plusieurs fois, les adversaires de Tintin tenteront de l'éliminer. Toutefois, il entretient des rapports nettement plus sympathiques avec les enfants. Ses relations avec les autres animaux sont tout aussi difficiles. Attaqué de toutes parts par les boa, buffles, chèvre, condor, crabe, crocodile, gorille, gymnote, hérisson, vache, perroquets et autres bêtes féroces, Milou semble bien éloigné de ses congénères. Il manifeste d'ailleurs une phobie des araignées. À Moulinsart, il entretiendra des rapports d'abord tendus avec le chat (qui n'a pas de nom) du Capitaine Haddock pour finalement devenir son compagnon inséparable.
On notera enfin l'évolution intéressante du personnage qui, au fil des albums, perd le don de la pensée exprimée par des paroles pour se contenter d'images et devenir pratiquement muet.
Tintin au pays des Soviets
(Les aventures de Tintin reporter au "Petit Vingtième" au pays des Soviets, Hergé, 1930, Belgique) est le premier album de bande dessinée des aventures de Tintin, publié initialement en noir et blanc entre le 10 janvier 1929 et 1930 dans les pages du Petit Vingtième, supplément du journal Le Vingtième Siècle.
Tintin au Congo
(Les aventures de Tintin reporter au "Petit Vingtième" au Congo, Hergé, 1931) est le second album de bande dessinée des Aventures de Tintin, publié en noir et blanc de 1930 à 1931 dans les pages du "Petit Vingtième", supplément du journal Le Vingtième Siècle. La version couleur et actuelle de l'album est parue en 1946.
Tintin en Amérique
(Les aventures de Tintin reporter au "Petit Vingtième" en Amérique, Hergé, 1932) est le troisième album de bande dessinée des aventures de Tintin, publié en noir et blanc de 1931 à 1932 dans les pages du "Petit Vingtième", supplément du journal Le Vingtième Siècle. La version couleur et actuelle de l'album est parue en 1946.
Apparition de Rastapopoulos: Bien que non nommé, nombreux s'accordent à voir dans ce personnage le prototype de celui qui sera l'ennemi juré de Tintin, Rastapopoulos, à la 5ème case de la page 57..
Les Cigares du pharaon
(Les aventures de Tintin reporter en Orient : Les Cigares du pharaon, Hergé, 1934) est le quatrième album de bande dessinée des aventures de Tintin, publié en noir et blanc de 1932 à 1934. La version couleur et actuelle de l'album est parue en 1955.
Apparation de Dupond et Dupont (on peut aussi écrire les Dupondt) sont des personnages fictifs des aventures de Tintin et Milou. Ce sont deux policiers qui travaillent en équipe.
Ils apparaissent pour la première fois dans l'album de 1934 en noir et blanc Les Cigares du pharaon dans lequel ils se font appeler X33 et X33 bis. Ils sont cependant présents de façon anonyme dans l'album en couleur Tintin au Congo de 1946 (dans la première case). Ils ne figuraient pas dans l'édition originale en noir et blanc.
Bien qu'ils soient physiquement semblables en tout point, ou presque (le seul détail physique qui permet de les distinguer est la forme de leur moustache : celle de Dupond est droite, alors que celle de Dupont est troussée), l'orthographe de leurs noms laisse à penser qu'ils ne sont pas frères jumeaux. On peut toutefois supposer qu'ils le sont effectivement, et que « Dupond » et « Dupont » soient en fait leurs prénoms, et leurs uniques appellations : de la même façon, on n'a jamais su si Tintin a un prénom, ou si « Tintin » est à la fois le nom et le prénom du personnage, ce qui est fréquent dans la bande dessinée franco-belge (et autre genre de fiction).
Membres de la Sûreté, puis de la Police judiciaire, les Dupondt mènent bien des enquêtes de façon plus ou moins discrète et efficace. Les Dupondt sont très loins d'être des lumières. Ils poussent le sens de la discrétion jusqu'à se vêtir de costumes folkloriques dans le but de se « mêler à la foule », ce qui n'est évidemment jamais réussi (et n'exclut pas les confusions entre costumes). Ils accumulent aussi un nombre impressionnant de chutes, glissades et accidents. Comble de la bêtise, ils suivent même leurs propres traces dans le désert[1]. Cette désorganisation totale se reflète aussi dans leur langage. Spécialistes des lapsus et autres pléonasmes, ils comptent à leur actif les « je dirais même plus », « motus et bouche cousue », « c'est mon opinion et je la partage ». Parmi leurs aphorismes les plus célèbres, on relèvera notamment celui prononcé sur notre satellite dans On a marché sur la Lune : « Et dire que nous foulons le sol de la Lune où jamais la main de l'homme n'a mis le pied ! » Ils mélangent les mots : « botus et mouche cousue », « je sirais même plus, dire » pour « je dirais même plus, sire », « Majesté, votre sire est bien bonne » (après une glissade sur un parquet trop bien encaustiqué), etc.
Hergé précisa dans une interview avoir eu en tête une idée bien précise en créant les Dupondt : montrer cette catégorie de gens qui, parce que le devoir est censé le leur imposer, arrêtent sans dilemme de conscience particulier un ami et font passer leur conscience professionnelle avant leur humanité (un autre aspect de leur obstination à la Javert prendra même un tour comique dans Le Temple du Soleil). Cette situation se produit à plusieurs reprises dans les albums. Ils sont classés parmi les amis de Tintin.
Rastapopoulos (Tintin en Amérique-Les Cigares du pharaon-Le Lotus bleu-Coke en stock-Vol 714 pour Sydney-Tintin et l'Alph-Art)
Roberto Rastapopoulos est un milliardaire américain d'origine grecque. Tout porte à croire qu'il apparaît pour la première fois dans Tintin en Amérique d'une façon anonyme lors de la réception donnée en l'honneur de Tintin au terme de ses aventures américaines ( p:57). Mais on peut que dire que sa véritable apparition date du diptyque Les Cigares du pharaon/Le Lotus bleu. Il semble qu’il ait été inspiré du riche armateur grec Aristote Onassis.
Le Lotus bleu
(Les aventures de Tintin reporter en Extrême-Orient : Le Lotus bleu, Hergé, 1936) est le cinquième album de bande dessinée des Aventures de Tintin, publié en noir et blanc dans les pages du "Petit Vingtième", supplément du journal Le Vingtième Siècle. La version couleur et actuelle de l'album est parue en 1946.
L'Oreille cassée
(Les aventures de Tintin reporter : L'Oreille cassée, Hergé, 1937) est le sixième album de bande dessinée des aventures de Tintin, publié en noir et blanc dans les pages du "Petit Vingtième", supplément du journal Le Vingtième Siècle.
Anecdote
Il s'agit de l'un des trois seuls albums où Tintin est ivre (les autres étant Tintin au pays des Soviets et Le Crabe aux Pinces d'Or).
C'est le premier album où Hergé a décidé de faire évoluer son héros dans un pays imaginaire, le San Théodoros, voisin du Nuevo Rico.
C'est la première aventure où l'on voit Tintin dans son appartement, au 26 rue du Labrador.
Apparition de Alcazar (le général Ramon) (L'Oreille cassée, Les Sept Boules de cristal, Coke en stock, Tintin et les Picaros)
Le général Alcazar est un personnage qui restera, tout au long des albums, intimement lié à son pays, le San Theodoros. Occupant le pouvoir plusieurs fois au cours des années, il fut chaque fois renversé par son adversaire, le général Tapioca. En tout, il compte 5 coups d'État à son actif.
C'est dans L'Oreille cassée qu'il fait la connaissance de Tintin et le nomme colonel aide de camp. Après une séparation plutôt brutale, les deux personnages se retrouvent assez chaleureusement dans Les Sept Boules de cristal, où Alcazar est devenu lanceur de poignards... Ils se rencontrent ensuite dans Coke en stock. Finalement, dans Tintin et les Picaros, c'est Tintin qui l'aidera à reprendre le pouvoir.
Le général Alcazar est un grand fumeur de cigares. Il aime aussi jouer aux échecs et c'est un excellent lanceur de poignards. C'est un homme assez peu scrupuleux, puisqu'il n'hésite pas à faire le trafic d'avions ou à déclarer la guerre pour des intérêts économiques. D'un tempérament plutôt colérique, la seule personne devant qui Alcazar tremble est… son épouse Peggy.
L'Île Noire
(Les Aventures de Tintin reporter : L'Île Noire, Hergé, 1938) est le septième album de bande dessinée des aventures de Tintin, publié en noir et blanc dans les pages du Petit Vingtième, supplément du journal Le Vingtième Siècle. La version couleur et actuelle de l'album est parue en 1966, l'édition originale couleur date de 1943.
Le Sceptre d'Ottokar
(Les Aventures de Tintin : Le Sceptre d'Ottokar, Hergé, 1939) est le huitième album de bande dessinée des aventures de Tintin, publié en noir et blanc dans les pages du Petit Vingtième, supplément du journal Le Vingtième Siècle. La version couleur et actuelle de l'album est parue en 1947.
Anecdotes
Hergé apparait dans l'album (Page 38, dernière case & Page 59, dernière case)
Jacobs (qui a aidé à "balkaniser" la seconde édition) apparait également dans ces mêmes cases.
C'est le seul album où Tintin est décoré
Sur la couverture, Tintin porte sous son manteau une chemise blanche sans cravate, mais porte une chemise bleu clair et une cravate bleue durant tout l'album.
Apparition de Bianca Castafiore, dite la Castafiore, est un personnage récurrent des aventures de Tintin imaginé par Hergé
La Castafiore est une cantatrice italienne, surnommée le Rossignol milanais par la presse, avec laquelle elle entretient des rapports variables, en fonction du silence sur sa corpulence. Maria Callas aurait été un modèle pour ce personnage, bien que sa carrière soit postérieure à l'arrivée de la Castafiore dans Le sceptre d'Ottokar. La Castafiore est accompagnée dans ses pérégrinations et sur scène et ses répétitions par son pianiste Igor Wagner, ainsi que par sa camériste Irma, avec lesquels elle n'entretient que des rapports professionnels.
Bien charpentée, la Castafiore est dotée d'une voix puissante. Son morceau de bravoure est l'Air des bijoux, chanté par Marguerite dans l'opéra Faust de Charles Gounod. Tintin qu'elle a pris en auto-stop préfère continuer à pied plutôt que de subir son bel canto. Le Capitaine Haddock a, lui aussi, une aversion pour ce type d'air d'opéra bien que la cantatrice le poursuive par son chant, en personne ou sur les ondes, et ce à travers toute la planète jusque dans l'Himalaya. Cependant, la Castafiore éprouve pour lui une certaine affection, malgré sa difficulté à retenir le nom exact du capitaine : "Karpock", "Kodak", "Harrock" ("Harrock'n roll" compléta ce dernier), etc... En retour, le capitaine Haddock ne manquera pas de l'appeler "Castafiole" et "Castapipe".
Dans L'Affaire Tournesol, elle aide Tintin et le capitaine Haddock de façon décisive en leur fournissant cachette et déguisement. Elle avait déjà sauvé Tintin dans Le Sceptre d'Ottokar en ne le dénonçant pas aux autorités syldaves et surtout elle tirera de façon tonitruante Tintin et Haddock des griffes du redoutable Marquis Di Gorgonzola dans Coke en stock. Tintin et le capitaine Haddock lui doivent donc plusieurs fois la vie.
Cette apparente phobie du capitaine Haddock pour l'univers du bel canto conduira à une fameuse vignette parue dans les Bijoux de la Castafiore : le capitaine Haddock, endormi et rongé par les soucis liés à l'envahissement du château de Moulinsart, fait un cauchemar dans lequel il se voit nu au premier rang d'un parterre de perroquets en habit de soirée, assistant au déchaînement lyrique, sur la scène, d'une Castafiore à tête et ailes de perroquet...
La Castafiore est le seul personnage féminin de premier plan de la série Tintin. Elle n'est que très rarement mise en valeur bien que la signification de son nom (« Blanche Chaste Fleur ») soit tout un programme. Attribuer le seul rôle féminin à un personnage chaste (et castrateur) a valu à Hergé quelques accusations de misogynie et de machisme. On a également suggéré que Hergé lui-même détestait l'opéra. Cependant, le rejet par Hergé de l'art lyrique semble un peu contradictoire avec la présence dans son équipe, dans les années 1940, d'Edgar P. Jacobs, ancien chanteur lyrique, avec lequel les rapports d'amitié continueront au-delà du Temple du Soleil. Peut-être n'y avait-il là en réalité que des piques sans méchanceté.
Cette allusion à la chasteté de la Castafiore prend tout son sel lorsque l'on sait que les bijoux sont en psychanalyse une des métaphores des organes sexuels. Ainsi, en chantant album après album le fameux « Air des bijoux » et en s'écriant « Ciel, mes bijoux ! » tout le long de l'album Les Bijoux de la Castafiore, la célèbre dame ne ferait-elle rien d'autre, en somme, que de clamer sa peur de perdre sa virginité.
La Castafiore porte un collier de marque Tristian Bior, nom inspiré de Christian Dior (Les Bijoux de la Castafiore).
La secrétaire d'État française à la Politique de la ville Fadela Amara a comparé la secrétaire d'État à la Famille Nadine Morano à la Castafiore, ajoutant « elle énerve tout le monde et tout le monde la fuit ».
La Castafiore apparaît dans les albums :
le Sceptre d'Ottokar
les Sept Boules de cristal
Tintin au pays de l'or noir (une seule case)
l'Affaire Tournesol
Coke en stock
les Bijoux de la Castafiore
Tintin et les Picaros
Tintin et l'Alph-Art
Mais fait des apparitions « surprise » (On l'entend à la radio) dans les albums :
Objectif Lune
Tintin au Tibet
Le Crabe aux pinces d'or
(Les aventures de Tintin : Le Crabe aux pinces d'or, Hergé, 1941) est le neuvième album de la bande dessinée Les aventures de Tintin et Milou. Il a été initalement publié en noir et blanc dans les pages du Soir jeunesse, un supplément du journal Le Soir. La version couleur et actuelle est parue en 1943.
Apparition du Capitaine Haddock
Le capitaine Haddock est le meilleur ami de Tintin depuis l'épisode du Crabe aux pinces d'or (1941), dans lequel ils se rencontrent. On sait qu'il a navigué durant plus de vingt ans avec son ami, le capitaine Chester, avant de devenir commandant du Karaboudjan où son alcoolisme le met à la merci de son lieutenant Allan Thompson. C'est Tintin qui viendra l'en sortir : plus jamais les deux amis ne se quitteront. De sa famille, on sait qu'il est le descendant du chevalier François de Hadoque, capitaine de marine sous Louis XIV. Moulinsart se trouve pourtant clairement en Belgique, puisque proche de Bruxelles, comme Hergé le sous-entend dans Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge — ceci est aussi prouvé par les uniformes des gendarmes dans l'Affaire Tournesol. Or, Louis XIV, qui récompensa le Chevalier de Hadoque avec son titre et son château, n'a rien conquis de plus septentrional que l'actuelle frontière nord de la France... De plus, ce château représente le château de Cheverny, au sud de Blois (Loir-et-Cher).
Quant à l'origine du nom du capitaine Haddock, selon Philippe Goddin, auteur de Chronologie d'une œuvre, elle est inspirée par Le Capitaine Craddock, film franco-allemand de Hanns Schwarz et Max de Vaucorbeil (1931), dont Hergé était un grand fan. La partie « Haddock » vient aussi du fait qu'Hergé aimait l'aiglefin fumé, souvent appelé haddock.
Pourtant,le nom "Haddock" est un nom réel, puisqu'un des officiers du RMS TITANIC s'appelait ainsi (Mr.Herbert James Haddock, qui dans la liste d'équipage publiée sur "Encyclopaedia Titanica", parait mentionné sous l'identité "captain")
Son prénom, Archibald, sera mentionné pour la première fois dans Tintin et les Picaros, le dernier album achevé des Aventures de Tintin et Milou. Il sera à nouveau mentionné dans un album inachevé, Tintin et l'Alph-Art.
Caractère
Haddock possède un caractère pour le moins expressif. C'est un impulsif qui se laisse entraîner par son enthousiasme ou son découragement. Il est très colérique, mais ses emportements sont aussi brefs que spectaculaires. Malgré son caractère bourru, c'est un homme très sensible. Il éprouve une profonde amitié envers Tintin, pour qui il n'hésiterait pas à donner sa vie, et est très attaché au professeur Tournesol.
Le grand vice de Haddock est son alcoolisme. Au tout début, il n'est qu'une loque humaine. Au contact de Tintin, le problème diminuera pour devenir, si l'on peut dire, un penchant. Il présidera une ligue anti-alcoolique dans l'Étoile mystérieuse. C'est un grand amateur de whisky, surtout de la marque Loch Lomond. Haddock fait aussi grande consommation de tabac et on le voit bien souvent pipe à la bouche[2]. Durant toute la série, il apparaît la plupart du temps habillé en marin, avec un pantalon noir, son pull bleu marqué d'une ancre et sa casquette de marin.
On ignore l'âge exact du capitaine Haddock. Si sa barbe le vieillit, ses exploits athlétiques (au Tibet, sur la Lune, et autres) montrent qu'il est plutôt dans la force de l'âge. S'il semble être à la retraite, c'est que c'est un rentier à l'abri du besoin après avoir hérité de son aïeul. D'ailleurs, comme tous les personnages de la série, il n'est pas soumis au vieillissement, alors que le monde extérieur évolue de façon plutôt conforme au monde réel (selon la date de parution de l'album).
À partir de l'album le Trésor de Rackham le Rouge, Haddock réside au château de Moulinsart, avec son valet de chambre Nestor et se verrait bien en châtelain respecté dans les Sept Boules de cristal, il porte alors un monocle, une culotte de cheval et des bottes. Mais il retrouvera vite sa casquette et son pull marin à col roulé et ancre de marine, les seuls vêtements dans lesquels il se sent lui-même.
Comme Tintin, Haddock est célibataire. Les personnages féminins sont le plus souvent secondaires dans la série, La Castafiore en étant le caractère le plus remarquable. Des journalistes de Paris-Flash imaginent des fiançailles entre le capitaine et la cantatrice, dans Les Bijoux de la Castafiore, mais à la fin de l'album Haddock et Moulinsart retrouvent leur tranquillité.
Culture
Bien qu'il ne semble pas afficher une culture générale des plus étendues, même s'il peut réciter par cœur une strophe d'un poème de Lamartine, Le Lac, dans Le Trésor de Rackham le Rouge (« Un soir, t'en souvient-il, nous voguions en silence... »), Haddock s'y connaît passablement en musique et s'intéresse à l'histoire, surtout quand elle se rapporte à celle de son ancêtre. Cependant, c'est son registre d'insultes tirées de tous les domaines de la connaissance qui est impressionnant. C'est d'ailleurs l'élément qui le caractérise le plus. Outre les « Mille sabords ! » et dérivés ou le « Tonnerre de Brest ! », on en dénombre pas moins de 220, sans compter les « espèce de... », « bande de... » et « bougre de... ». À noter que la plupart des expressions qu'il utilise ne sont pas de véritables insultes dans la langue courante (Sapajou, Bachi-bouzouk, phlébotome, logarithme...). La loi sur les publications destinées à la jeunesse ne permettait pas un langage grossier ; or un marin au long cours étant plus crédible avec un langage coloré, Hergé a donc employé ce subterfuge.
La tendance du Capitaine Haddock à s'emporter verbalement aurait été inspirée à Hergé par son frère Paul Rémi, militaire au vocabulaire souvent corsé.
Un éclairage nouveau sur l'origine de ces insultes a été apporté par Émile Brami, auteur d'une biographie de Louis-Ferdinand Céline. Il estime, dans une interview donnée au magazine Lire (juillet-août 2004), qu'Hergé se serait inspiré du pamphlet antisémite de Céline Bagatelles pour un massacre, publié en 1938, pour créer les jurons du capitaine. La date correspond assez bien et, surtout, Émile Brami a trouvé dans l'ouvrage de Céline un certain nombre d'insultes reprises par Haddock dans Le Crabe aux pinces d'or, par exemple « ornithorynque » (écrit « ornithorynx » par Céline), ou encore « aztèque », « noix de coco » et « iconoclaste ». L'hypothèse ne fait pas l'unanimité chez les tintinophiles.
L'Étoile mystérieuse
(Les aventures de Tintin : L'Étoile mystérieuse, Hergé, 1942) est le dixième album de bande dessinée des aventures de Tintin.
L'Étoile mystérieuse fut le premier album publié directement en couleur, en 1942
Hergé ne s'est inspiré d'aucun navire pour dessiner L'Aurore. Il s'en est toujours voulu car, selon lui, « Ce bateau ne pouvait pas tenir la mer. »
Dans les éditions récentes, Quick et Flupke font une apparition en compagnie des Dupondt (page 20 case 8).
Le Secret de la Licorne
(Les aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, Hergé, 1943) est le onzième album de bande dessinée des aventures de Tintin dont la suite est Le Trésor de Rackham le Rouge.
Le Trésor de Rackham le Rouge
(Les aventures de Tintin : Le Trésor de Rackham le Rouge, Hergé, 1944) est le douzième album de bande dessinée des aventures de Tintin. C'est la suite de l'album Le Secret de la Licorne
Apparition du Professeur Tournesol
Tryphon Tournesol, habituellement appelé le Professeur Tournesol, est un des personnages principaux des Aventures de Tintin.
Il rejoint Tintin, Milou et le capitaine Haddock à partir de l'album le Trésor de Rackham le Rouge, où il construit pour eux un prototype de sous-marin explorateur en forme de requin, dans le but de retrouver le trésor recherché depuis le Secret de la Licorne.
Dans Objectif Lune, il construit en Syldavie une fusée lunaire à moteur atomique avec laquelle il part accompagné de Tintin et ses amis sur la Lune dans On a marché sur la Lune. Dans Objectif Lune il pique une des plus belles colères de l'histoire de la bande dessinée, où l'on découvre que le traiter de zouave est une des pires insultes qu'on puisse lui faire.
Dans l'album le Temple du Soleil, ses amis le recherchent après qu'il a été enlevé par un peuple descendant des Incas, pour avoir commis ce qu'ils estiment être un sacrilège... Dans l'Affaire Tournesol, il est successivement enlevé par les Syldaves et les Bordures, intéressés par sa dernière invention qui utilise les ultra-sons comme arme de destruction... du moins pour le verre et la porcelaine dans un premier stade.
Tournesol est très dur de l'oreille, et n'entend habituellement que les dernières lettres des phrases qu'on lui dit. C'est source de nombreux dialogues surréalistes, notamment avec le capitaine Haddock. Dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune, Tournesol acquiert un appareil acoustique qui lui donne une audition normale afin de mener à bien la mission lunaire.
Étrangement, sans qu'une raison ne soit donnée, il ne portera plus cet appareil par la suite, et redeviendra naturellement dur d'oreille. On peut expliquer cela par deux raisons :
Hergé a peut-être estimé que la mauvaise audition de Tournesol présentait encore un bon potentiel comique (cf. les quiproquos qu'elle déclenche dans Les Bijoux de la Castafiore) et qu'il serait dommage de ne pas en profiter.
Il faut garder à l'esprit que l'album de Tintin qui suit immédiatement On a marché sur la Lune est l'Affaire Tournesol, dans lequel la mauvaise ouïe du professeur est un des éléments-moteurs du scénario (à cause d'elle, il n'entend pas la sonnerie du téléphone quand Tintin et Haddock l'appellent pour lui dire qu'il est en danger, et se fait ainsi enlever); Hergé a pu avoir besoin dans cet album, pour des raisons scénaristiques, d'un Tournesol malentendant, et aurait décidé, par souci de cohérence, de le présenter avec les mêmes problèmes d'audition dans les albums suivants.
Inspiration
Le physicien suisse Auguste Piccard inspira Hergé pour le personnage du Professeur TournesolLe personnage du professeur Tournesol est une transposition du physicien suisse Auguste Piccard, explorateur de la haute atmosphère et des grandes profondeurs, inventeur du bathyscaphe, et premier d'une lignée de « savanturiers ». Par son usage du pendule, tout de même inhabituel chez un scientifique, Tournesol rappelle aussi le professeur Yves Rocard du Collège de France. Il est aussi une fois appelé « professeur Tournedos » par Bianca Castafiore qui le prend pour un « célèbre sportif qui a fait de magnifiques ascensions en ballon ».
Cet album et Le Secret de la Licorne sont les deux aventures de Tintin les plus vendues dans le monde
Les Sept Boules de cristal
(Les aventures de Tintin : Les 7 Boules de cristal, Hergé, 1948) est le treizième album de bande dessinée des aventures de Tintin dont la suite est Le Temple du Soleil.
Page 23, case D3: on constate une faute d'orthographe sur la plaque de la porte du bureau de M. Hornet: Il manque un "R" à CONSERVATEUR
Le Temple du Soleil
(Les aventures de Tintin : Le Temple du Soleil, Hergé, 1949) est le 14e album de bande dessinée des aventures de Tintin. C'est la suite de l'album Les Sept Boules de cristal.
Le problème de l'éclipse
Hergé a commis une erreur (volontaire ou non ?) en prétendant que les Incas n'étaient pas capables de prévoir les éclipses. Cette erreur est d'autant plus incompréhensible que ceux qu'il décrit sont en contact avec le reste du monde et ne pouvaient donc ignorer l'évènement. Il résuma la chose par une boutade : « Je reconnais que c'est un point noir dans cette affaire ». En revanche, ses illustrations des temples et des costumes sont extrêmement fidèles, s'inspirant en particulier de l'œuvre du chroniqueur indigène Felipe Guaman Poma de Ayala.
Prévoir une éclipse pour faire peur à une civilisation ancienne est devenu un cliché des récits d'aventure, popularisé dans la culture américaine par le roman Un Yankee à la cour du roi Arthur de Mark Twain.
Ce cliché remonte à une réelle aventure qui arriva à nul autre que Christophe Colomb : le 29 février 1504, lors de son quatrième voyage au Nouveau Monde, le navigateur, qui se trouvait en Jamaïque dans une situation désespérée face à des indigènes hostiles, profita de sa connaissance d'une éclipse totale de lune imminente pour leur faire la prédiction qu'il ferait disparaître la lune du ciel s'ils ne collaboraient pas. Terrorisés par l'éclipse, les indigènes acceptèrent de lui venir en aide. Voir Colomb et l'éclipse providentielle.
Ce cliché est parfois parodié dans d'autres œuvres de fiction, où le héros se rend compte que les gens qu'il essaie de duper connaissent bien les éclipses, ou bien l'éclipse met trop de temps à venir car il la prévoit mal, voire même l'absence d'une éclipse à venir.
Quelque temps après la publication du Temple du Soleil, Hergé reçut une lettre d'un enfant l'informant qu'il avait commis une erreur lors de la scène de l'éclipse. En effet, compte tenu du fait que les personnages étaient dans l'hémisphère sud et non dans l'hémisphère nord, l'éclipse aurait du se dérouler dans le sens inverse à celui montré dans l'album.
Tintin au pays de l'or noir
(Les aventures de Tintin : Tintin au pays de l'or noir, Hergé, 1950) est le 15e album de bande dessinée des aventures de Tintin.
Tintin au pays de l'or noir est un album à part dans les aventures de Tintin. Normalement, il aurait dû suivre Le Sceptre d'Ottokar, et son thème, le sabotage de l'essence, évoquait, comme les deux précédentes aventures de Tintin, les manœuvres pour déstabiliser les démocraties (par injection de fausse monnaie dans L'Île Noire, par une tentative d'Anschluss dans Le Sceptre d'Ottokar) et les menaces de guerre. Mais la guerre éclata vraiment et vint interrompre le travail d'Hergé, et ce n'est qu'en 1948 qu'il reprit ce récit, publié d'abord dans le Journal de Tintin. La première version en couleurs sortit donc sous forme d'album en 1950.
En 1971, à la demande de ses éditeurs anglais, Hergé modifia certains éléments de l'histoire trop près de l'actualité de 1948. Ainsi, les luttes entre terroristes juifs et arabes pour le contrôle de la Palestine se transforment en lutte de pouvoir, les policiers anglais sont arabisés et Haïfa devient la plus discrète Khemkhâh...
À l'origine, cette histoire devait se placer après le Sceptre d'Ottokar. À cause de la guerre, la version noir et blanc d'Au pays de l'Or Noir a été interrompue, notamment car elle était trop chargée politiquement par rapport à l'actualité. Hergé ne reprendra cette histoire que des années plus tard. C'est pour cette raison que le capitaine Haddock et le professeur Tournesol en sont majoritairement absents, hormis quelques cases insérées pour expliquer leur absence : ils n'étaient, à l'époque d'origine de l'écriture du scénario, pas encore apparus dans l'univers de Tintin.
Afin d'expliquer l'arrivée imprévue du capitaine Haddock dans les dernières pages de l'album, Hergé eut recours à une astuce : en fin d'album, le capitaine essaie de raconter le motif « à la fois très simple et très compliqué » de cette absence. Interrompu de multiples fois, il finit par renoncer dans l'énervement. Greg y fera un clin d'œil dans son album d'Achille Talon L'appeau d'Éphèse.
Le lecteur attentif ne devrait pas être convaincu, car on retrouve dans la dernière page Tintin, Haddock et l'émir écoutant la radio, avec la mention "Quelques semaines ont passé".
L'absence de Tournesol, elle, sera palliée par une lettre du professeur mentionnant les expériences qu'il effectue sur le mystérieux produit (à l'avant-dernière page), et par une photo du château de Moulinsart à moitié en ruines "après les premières expériences" (à la dernière page).
Objectif Lune
(Les aventures de Tintin : Objectif Lune, Hergé, 1953) est le 16e album de bande dessinée des aventures de Tintin dont la suite est On a marché sur la Lune.
La Fusée
La fusée d'essai "XFLR-6" construite par le professeur Tournesol s'inspire directement du V2, le missile balistique qui influença à peu près tous les projets de fusée dans l'immédiat après-guerre, suite au pillage systématique de la technologie allemande par les alliés des deux bords. Hergé reprend ainsi le dessin de la fusée V2, notamment les ailerons courts (avec 3 au lieu de 4) destinés à limiter l'encombrement de l'arme lors de son transport par chemin de fer.
Les sources techniques de Hergé sont principalement les programmes et recherches de Wernher von Braun et Hermann Oberth, qui projetaient, dès avant-guerre, de provoquer un impact sur la Lune avec une fusée (un écho de ce projet se retrouve dans Z comme Zorglub de Franquin et Greg). Ce même Oberth se trouve être le conseiller technique d'un film de Fritz Lang La Femme sur la Lune "Frau im Mond"(1929), dont le scénario, les décors et les options technologiques (notamment la "manœuvre de retournement", solution envisagée par Oberth pour résoudre l'épineuse question de la gravité artificielle par accélération continue) se retrouvent presque intégralement dans Objectif Lune et On a marché sur la Lune.
Le centre de recherche
L'extérieur du centre de recherche est en tous points semblable au centre de séparation de l'uranium d'Oak Ridges, qui fut un lieu servant à l'exécution du projet Manhattan dans les années 1940 aux États-Unis.
Anecdotes
C'est la première apparition du nom "Docteur Rotule", nom de médecin dans les aventures de Tintin que l'on retrouvera dans Les Bijoux de la Castafiore. Ce docteur sera l'objet d'une blague des auteurs du Burger Quiz qui le surnommeront Le docteur dans Tintin que seul le public de Qui veut gagner des millions ? connaît.
Dans cet album, le Professeur Tournesol pique une des plus célèbres colères de l'histoire de la bande dessinée, répétant « Ah ! Je fais le zouave. ». On apprend ainsi que le traiter de zouave est une des pires insultes que l'on puisse lui faire, et qu'il puisse comprendre malgré son problème d'audition (à l'exception dans Coke en Stock).
Lors de la colère du Professeur Tournesol, ce dernier accroche un garde à un porte-manteau et le capitaine Haddock lui dit « Au nom du ciel, Tryphon, calme-toi ! ». Ainsi, curieusement, il le tutoie (ce qu'il refera dans Vol 714 pour Sydney) alors qu'ils se parlent généralement toujours en se vouvoyant.
Lors de sa colère, le professeur Tournesol dit au capitaine Haddock en montrant des ingénieurs en train de dessiner des plans: "Et ces gens-là, ils font aussi les zouaves, sans doute." (page 40, case 2). Or, parmi ces "gens-là", on remarque Edgar Pierre Jaccobs qu'Hergé s'est amusé à représenter.
Juste avant l'essai du scaphandre le capitaine Haddock dit avec raison qu'il est impossible de bouger avec un vêtement de ce poids. Mais pourtant il ne semble pas avoir de mal à suivre le Professeur Tournesol jusqu'à la fusée et de la visiter avec le scaphandre.
Les carreaux rouge et blanc de la fusée changent régulièrement de place à travers les vignettes.
Sur la couverture, le professeur Tournesol présente la fusée à Tintin et au capitaine Haddock alors qu'ils sont déjà loin devant. Dans l'album, il la présente alors qu'ils s'arrêtent tout près sans que Tintin et le capitaine Haddock ne l'aient remarquée avant (malgré sa taille).
La jeep n'y possède d'ailleurs pas de volant, et les roues ne touchent pas le sol alors que ce dernier est bien plat et ne pourrait donc pas faire bondir le véhicule en l'air.
La nuit du départ, lors de l'ultime trajet en voiture qui les conduit jusqu'à la fusée, Le Capitaine Haddock se trouve, au départ du centre, derrière le chauffeur (page 55) et à la page suivante, c'est Tintin qui occupe cette place.
Huit autres titres avaient été envisagés pour cet album : « Le Grand Départ », « Le Mammouth travaille », « Opération Mammouth », « Fusée lunaire ne répond plus », « Sbrodj Zone interdite », « Monsieur Tournesol fait le zouave », « Destination Lune », « Tintin et la Fusée atomique ».
On a marché sur la Lune
(Les aventures de Tintin : On a marché sur la Lune, Hergé, 1954) est le 17e album de bande dessinée des aventures de Tintin. C'est la suite d'Objectif Lune.
Les carreaux rouge et blanc de la fusée changent régulièrement de place à travers les cases (comme dans l'album précédent).
Lorsque Tintin, Wolff et Haddock sont dans le char lunaire, on peut voir une pioche attachée sur le côté du véhicule. La pioche disparait par la suite, puis réapparait.
Dans les vieilles éditions Tintin parle du complot contre le roi de Syldavie Muskar IV. Or le complot a eu lieu contre Muskar XII, l'erreur sera corrigée par la suite
L'Affaire Tournesol
(Les aventures de Tintin : L'Affaire Tournesol, Hergé, 1956) est le 18e album de bande dessinée des aventures de Tintin.
Dans cet album, Hergé s'est représenté sur la vignette figurant la grille de Moulinsart assaillie de curieux après les étranges phénomènes qui ouvrent l'histoire (page 13). Il est dessiné cigarette à la bouche en journaliste, interviewant un témoin. Hergé fait également un clin d'œil à Edgar P. Jacobs en le représentant déguisé en Méphisto, lors de la séance de l'opéra. Edgar P. Jacobs avait, à ses débuts, collaboré avec Hergé.
Alors qu'ils se trouvent à Nyon, les héros traversent le lac Léman. Ils se trouvent donc en Haute-Savoie, dans les environs de Chens-sur-Léman.
Lorsque Tintin et les autres s'enfuient en char, Haddock se tourne vers Tournesol pour lui dire "Sauvés, Tryphon!" mais la bulle vient de Tournesol.
Coke en stock
(Les aventures de Tintin : Coke en stock, Hergé, 1958, Belgique) est le 19e album de bande dessinée des aventures de Tintin.
Outre les personnages habituels, cette aventure est surtout remarquable par la présence d'un grand nombre de personnages découverts dans les albums précédents :
Rastapopoulos, ou le Marquis di Gorgonzola (Les Cigares du pharaon, Le Lotus bleu)
Oliveira da Figueira (Les Cigares du pharaon, Tintin au pays de l'or noir)
Bab El Ehr (Tintin au pays de l'or noir)
Dawson (J.M.) (Le Lotus bleu)
Le Général Alcazar (L'Oreille cassée, les 7 boules de cristal, et plus tard dans Tintin et les Picaros)
Le Dr Müller ou professeur Smith, devenu Mull Pacha (L'Île Noire, Tintin au pays de l'or noir)
Bianca Castafiore (Le Sceptre d'Ottokar, Les 7 boules de cristal, L'Affaire Tournesol)
Allan (Les Cigares du pharaon, Le Crabe aux pinces d'or)
Ben Kalish Ezab (Tintin au pays de l'or noir)
Abdallah (Tintin au pays de l'or noir)
Séraphin Lampion (L'Affaire Tournesol, et plus tard dans les quatre derniers albums, jusqu'à Tintin et l'Alph-art)
Tintin au Tibet
(Les aventures de Tintin : Tintin au Tibet, Hergé, 1960, Belgique) est le 20e album de bande dessinée des aventures de Tintin.
Dans l'édition originale de Tintin au Tibet, l'avion qui s'écrase au début de l'histoire appartenait à la compagnie Air India qui a aussitôt protesté à cause de la mauvaise publicité que cela lui faisait. L'éditeur transforma le nom de la compagnie en « Sari Airways » dans les éditions suivantes. On reconnaît donc l'édition originale de cet album au nom de la compagnie écrit dans l'article de journal qui relate le crash au début de l'histoire. Cependant, un œil perçant remarquera que le nom de « Air India » est visible sur l'avion à la fin de l'album lorsque Tchang raconte l'accident.
Lorsque Haddock grimpe par lui-même un flanc de montagne, son piolet est enveloppé par un champ électrique (curieusement de couleur verte), ce que Tintin décrit comme un feu de Saint-Elme.
Une page a été supprimée de la version finale de l'album : elle se déroule juste après que le capitaine Haddock a fait exploser son réchaud pour avoir essayé de faire de la bouillie. Tintin se précipite vers le réchaud enflammé en disant « Votre sac, Capitaine ! Il va flamber ! » puis dégage le réchaud d'un coup de pied. Le feu atteint cependant un sac contenant des fusées de détresse qui s'allument, volent et explosent autour de Tintin et les autres, tentant d'y échapper tant bien que mal.
Cet album était le préféré d'Hergé.
D'un point de vue graphique, cet album représente un immense tour de force. En effet, il est très difficile de donner de la consistance au blanc, car c'est la couleur du papier. L'essentiel de l'aventure se déroulant au milieu des neiges, le risque était de donner une impression de vide aux lecteurs. Sachant cela, il est fascinant de voir l'habileté de l'artiste à « remplir » ses images. Techniquement, c'est l'album le plus abouti de l'ensemble.
Le titre original choisi par Hergé pour cette histoire était Le Museau de la vache, titre rejeté par l'éditeur Casterman pour des raisons commerciales.
Les Bijoux de la Castafiore
(Les aventures de Tintin : Les Bijoux de la Castafiore, Hergé, 1962,) est un album de bande dessinée de la série Les Aventures de Tintin et Milou.
Avec Tintin au Tibet, c'est le seul album qui ne montre pas d'arme à feu
Vol 714 pour Sydney
(Les aventures de Tintin : Vol 714 pour Sydney, Hergé, 1968) est un album de bande dessinée de la série Les Aventures de Tintin et Milou.
Parmi les titres envisagés par Hergé pour cette aventure figurent: "Pas d'os pour Milou", "Les voyages forment le capitaine", "As-tu rêvé, Tintin?", "Tintin et les Titans", "Tintin et les gens d'ailleurs", "Tintin à la frontière du monde", "Venus de Vénus?".
Tintin et les Picaros
(Tintin et les Picaros, Hergé, 1976) est un album de bande dessinée de la série Les Aventures de Tintin et Milou. C'est le dernier album qui a été achevé.
Une page a dû être retirée lors de l'édition finale de l'album, car il devait en contenir au maximum 62 (comme à l'habitude). Cette page montre le colonel Sponsz "Esponja" boire son verre, puis grogner: "Cette fois-ci, je les briserai! Comme... comme je brise ce verre!" Il jette alors son verre par terre, qui ne se fêle même pas et rebondit contre un buste de Plekszy-Gladz, brisant sa moustache. L'officier militaire qui est avec Sponsz dans la pièce se met alors à éclater de rire, puis se fait réprimander par le Colonel qui le menace, indirectement, de bloquer sa promotion s'il raconte ce qui s'est passé, et fait passer la faute à une femme de ménage. Il faut savoir que ce gag a déjà été utilisé deux fois dans d'autres œuvres d'Hergé:
Pour la première et dernière fois, Tintin quitte ses éternels pantalons de golf pour un jean marron (que l'on reverra sur Tintin dans les croquis de Tintin et l'Alph-Art).
Des personnes déguisées en Astérix (pour remercier Goscinny et Uderzo d'avoir fait apparaitre les Dupondt dans Astérix chez les Belges), Snoopy, Donald Duck et Mickey Mouse sont présents au carnaval de San Theodoros.
Apparaît pour la première fois le prénom du Capitaine Haddock : Archibald.
Albums Inachevées
Tintin et le Thermozéro est une œuvre inachevée de Hergé, une aventure de Tintin
Historique
En 1958, un Hergé en panne d'inspiration demande à Greg de lui rédiger un scénario pour Tintin[1]. Le Thermozéro est la quête d'une bombe d'un nouveau genre[2]. Hergé tenta de l'utiliser mais abandonna rapidement le projet en donnant la raison suivante : « J'ai essayé de travailler avec Greg qui m'a composé un très bon scénario, mais un scénario que je n'ai jamais utilisé, parce que je me sentais prisonnier d'un carcan dont je ne pouvais plus m'échapper ». Le scénario a fait l'objet de plusieurs versions, le titre de Thermozéro n'apparaissant que dans la seconde. Le Thermozéro aura fait l'objet de 4 découpages graphiques successifs mais aucun ne dépassera la 43e page (un album de Tintin en faisant 62). Hergé procédera au crayonné des 8 premières planches. Le projet, en de nombreux points fort similaire à L'Affaire Tournesol, sera par ailleurs mis en suspens en faveur de l'album Les Bijoux de la Castafiore[3].
Le projet, sous la direction de Jacques Martin, dessinateur d'Alix, prendra ensuite la forme d'un film, lui aussi inabouti, dont l'action devait se dérouler au Canada.
Enfin, l'existence de crayonnés de Bob de Moor[4] atteste de la volonté d'Hergé de transformer ce scénario en aventure de Jo, Zette et Jocko. Mais une fois encore, le projet est resté inabouti, suite à la nécessité de mobiliser Bob de Moor sur la refonte de L'île Noire.
Synopsis
En route pour Moulinsart, Tintin, le Capitaine Haddock et le professeur Tournesol sont témoins d'un accident de la route. Prêt à secourir le blessé qui a manqué de les envoyer dans le décor, Tintin, sous une pluie battante, le couvre de son imperméable. Surgissent un certain nombre de personnages s'empressant de secourir le blessé et l'emmener avant l'arrivée d'une ambulance. Ce dernier, se sentant en danger, cache dans la poche de la gabardine de Tintin ce qui ressemble à un insecticide. Au bout de quelque jours, Tintin s'aperçoit que la majorité des témoins de cet accident ont été cambriolés. Le jeune reporter en arrive à la conclusion que l'accidenté est possesseur d'un objet très convoité et part enquêter. Entretemps, le professeur Tournesol, attristé de l'état du manteau de Tintin, envoie le vêtement à la blanchisserie. Rapidement, le Capitaine Haddock est enlevé par des malfrats. Tintin se voit proposer le marché suivant : « l'objet » contre le Capitaine Haddock. Rendez-vous est pris à Berlin. Contre toute attente, Tintin ne vient pas avec l'objet tant convoité mais avec un émetteur qui permet à la police de capturer les bandits. Dans le même temps, le produit est retrouvé. Par ailleurs, il se révèle inopérant, l'un des composants manquant pour le rendre efficace.
Tintin et l'Alph-Art
(Tintin et l'Alph-Art, Hergé, 1983) est un album de bande dessinée inachevé de la série Les Aventures de Tintin et Milou.
Synopsis
Le capitaine Haddock, suivant les conseils de la Castafiore, achète une œuvre de Ramo Nash, créateur de l'Alph-Art : un H en plexiglas. Peu après, le propriétaire d'une galerie d'art, M. Fourcart, est mystérieusement assassiné. Tintin mène l'enquête...
Tintin découvre bientôt un trafic de faux tableaux étroitement lié à une étrange secte à laquelle la Castafiore a adhéré. En tentant d'en percer le secret, Tintin est pris et, la dernière case de l'album nous le montre, menacé par un pistolet à poing, conduit vers un lieu où l'un de ses ennemis veut le couler en statue abstraite...
Cette ultime aventure n'ayant jamais été terminée, et Hergé ayant demandé que son œuvre ne soit pas poursuivie par un autre, on ne peut pas la considérer comme un album à part entière. De plus, si l'on se réfère à la préparation des Picaros, elle aurait sûrement subi de nombreux changements. Quoi qu'il en soit, l'intérêt du double cahier publié en 1986 n'est pas tant l'histoire elle-même que le témoignage du processus de création d'Hergé, qui semble s'effectuer sous nos yeux. C'est pourquoi l'Alph-Art « (n') est (pas) une aventure de Tintin »...
Une nouvelle mouture commerciale de cette ébauche d'album est parue chez Casterman le 10 janvier 2004 à l'occasion des 75 ans du reporter. Elle apporte de nouveaux éclairages au double cahier de 1986 et ouvre de nouvelles pistes vers ce qui aurait pu être la vingt-quatrième aventure de Tintin.Elle a aussi la même forme des autres albums (album cartonné, 62 pages).Des rumeurs disent qu'il y aura une troisième édition avec plus d'archives.
Endaddine Akass, personnage mystérieux
La dernière case de Tintin et l'Alph-Art montre Tintin en bien mauvaise posture. Il vient de découvrir un réseau de faussaires dirigé par le gourou d'une secte, le mystérieux Endaddine Akass mais est tombé aux mains de ce dernier. Le mage décide de faire disparaitre Tintin en le coulant dans du polyester liquide à la manière du sculpteur César. L'aventure s'achève avec un homme de main de Endaddine Akass, emmenant Tintin en lui lançant « Allons, debout ! En avant ! L'heure a sonné de vous transformer en César... » Personne ne saura jamais comment Tintin parviendra à s'échapper cette fois-ci (mais selon les pages de brouillon, Tintin ne sera peut être sauvé que grâce à...Milou? Haddock? Au professeur?).
Le personnage de Endaddine Akass rappelle cependant quelque chose à Tintin tout au long de cette « aventure ». Ses gestes, sa voix lui sont familiers. Des planches retrouvées et publiées dans la version de 2004 lèvent un coin du voile sur les intentions d'Hergé pour ce personnage. Le gourou ne serait autre que Rastapopoulos, le vieil ennemi de Tintin.
Endaddine Akass était, au plan physique et quant à sa qualité de marchand de faux tableaux, partiellement inspiré de Fernand Legros, qui avait défrayé la chronique du milieu de l'art dans les années précédentes.
Les nouveaux personnages
César - Sculpteur
Cléonage - Couple vivant dans le même immeuble que Thomas d'Hartimont
Dory-Faure - Demoiselle vivant dans le même immeuble que Thomas d'Hartimont
Fleurotte - Garagiste de Fourcart
Marcel Fourcart - Expert d'art
Thomas d'Hartimont - Journaliste
Laijot - Comptable de la galerie Fourcart
Jacques Monastir - Expert d'art
Ramo Nash - Pape de l'Alph Art, travaille pour Enddadine
Luigi Randazzo - Chanteur ami de la Castafiore
Angelina Sordi - Amie de la Castafiore
Tricot - Veuve vivant dans le même immeuble que Thomas d'Hartimont
Martine Vandezande - Hôtesse de la galerie Foucart
Zolotas - Expert d'art acheté par Enddadine
Versions achevées
Dès le décès d'Hergé en 1983, l'Alph-Art devient sujet de débats : faut-il achever l'album, le publier à l'état de projet, ou simplement ne pas le dévoiler ?
Hergé était entouré de nombreux collaborateurs très talentueux : parmi eux, Bob De Moor est capable d'imiter de manière quasi parfaite les dessins du maître. Le scénario, quant à lui, doit être achevé, car l'histoire n'a pas de fin, et même la partie déjà écrite doit être améliorée et remise en ordre. De Moor pense pour ça faire appel à Greg qui a déjà prouvé qu'il savait parfaitement s'adapter à l'univers tintinesque, notamment dans ses projets inachevés avec Hergé Les Pilules et Tintin et le Thermozéro.
Dans un premier temps, Fanny Remi, veuve de Hergé, confie les notes sur l'Alph-Art à De Moor. Cependant Benoît Peeters, qui n'est pas convaincu du travail de De Moor sur Tintin et les Picaros, convainc Fanny qu'elle a fait le mauvais choix : celle-ci recontacte donc De Moor pour lui retirer la permission de travailler sur l'Alph-Art.
En attendant, les tintinophiles ont déjà eu vent de l'album inachevé et l'attendent avec impatience : il faut sortir quelque chose. Peeters reprend les notes d'Hergé et entreprend de les mettre en ordre. Il sélectionne parmi la cent-cinquantaine de pages brouillonnes d'Hergé celles qui permettent de faire un récit cohérent. Il décide de mettre de côté la page qui dévoile la véritable identité d'Endaddine Akass, le « méchant » de l'album — en réalité Rastapopoulos —, afin de créer artificiellement le mythe selon lequel Hergé aurait emporté le secret dans sa tombe.
Malgré un dessin parfois maladroit, l'Alph-Art de Rodier se rapproche fort du style d'Hergé.En 1986 sort donc un album assez étrange et coûteux, comportant deux cahiers parallèles : l'un réunit les notes brouillonnes d'Hergé, ou du moins celles qui ont été retenues par Peeters, l'autre présente une retranscription du scénario. Beaucoup de tintinophiles sont assez déçus du résultat, d'une part à cause du prix nettement plus élevé que les autres albums, et d'autre part par la qualité du contenu : en effet le scénario est assez inconsistant et la fin frustrante. Néanmoins il reste le charme de découvrir la dernière aventure de Tintin directement via les notes d'Hergé.
Suite à cette frustration, plusieurs personnes décident d'achever elles-mêmes l'album. Certains uniquement pour se faire de l'argent sur le dos des tintinophiles déçus, d'autres uniquement par passion. C'est le cas d'Yves Rodier, dont l'Alph-Art est très apprécié des tintinophiles. Bob De Moor lui-même fut impressionné par le travail de ce dessinateur débutant.
Un jour d'hiver dans un aéroport est un album inachevé de Tintin
Au début des années 1970, Hergé décide de produire un album au concept révolutionnaire. Ce concept qui suit deux principes
le lecteur doit pouvoir ouvrir l'album à n'importe quelle page et poursuivre le récit jusqu'à la dernière, récit qui reprend au début de la première page
Il ne se passe rien dans cet album, chaque fois que le lecteur croit que l'action va démarrer, il s'agit d'une méprise.
Hergé multiplie les pistes pendant plusieurs années. Cependant, la charge de travail est phénoménale. Découragé, Hergé décide de s'atteler à Tintin et l'Alph-Art, en utilisant certaines idées de cette aventure qui était vouée à se dérouler exclusivement dans un aérogare