La route Belleterre - Le Domaine
Le projet renaîtra-t-il de ses cendres?
Marie-Pier Babin
Vers la fin des années 1939, un groupe de citoyens du Témiscamingue faisait
pression sur le gouvernement du Québec pour la construction d'une route,
Belleterre - Le Domaine. Ce projet d'envergure, qui permettrait de relier la
région au reste du Québec sans passer par l'Ontario, tombe dans l'oubli.
Nécessitant de gros investissements de la part des gouvernements, ceux-ci
baissent les bras et depuis, pas de nouvelles.
Aujourd'hui, le chemin Belleterre - Le Domaine est en gravier. D'une distance
d'environ 200 kilomètres, il relie le Témiscamingue au Domaine situé dans le
parc de La Vérendrye. Or, une somme de 20 000 $, voire même 30 000 $, est
nécessaire à l'achèvement de la chaussée. Alors que rien n'a bougé depuis
plusieurs années, le comité Belleterre - Le Domaine fait à nouveau entendre sa voix. Ayant fait
récemment des pressions au niveau des deux députés régionaux, Marc Lemay et Johanne Morasse, Napoléon Caron, président du comité, fonde
beaucoup d'espoir d'obtenir gain de cause. Par ailleurs, afin que la population témiscamienne soit tenue au courant des développements dans ce
dossier, des rencontres sont prévues dans quelques municipalités de la région au
mois de juillet.
« il n'en reste pas beaucoup à faire. En camion, le chemin est déjà viable, il
reste seulement un petit bout du chemin à parfaire pour que les voitures
puissent y circuler. Un ou deux voyages de sable, trois à quatre jours de
travail et le tour est joué. La route est très belle à partir de Belleterre
jusqu'à Aventure Joncas », souligne le président.
D'ici les prochains jours, monsieur Caron prévoit envoyer une lettre ainsi qu'un
mémoire aux deux députés de la région. Hors de tout doute, Napoléon Caron croit
que cette route est un atout pour le développement
touristique et économique de la région. C'est pourquoi il demande à Marc Lemay
et Johanne Morasse de voir l'impact qu'aurait un tel projet. Pour ce qui est des
réunions, elles débuteront exactement le 3 juillet à St-Eugène-de-Guigues, pour
se poursuivre à Fugèreville et à Guérin (dates à déterminer). En quelque sorte,
monsieur Caron lance un dernier cri du cœur en s'adressant aux instances
gouvernementales et à la population.
« Au lieu de prendre sept heures pour se rendre à Montréal, cela pourrait en
prendre seulement cinq, c'est une économie de gaz et une économie de temps.
Puis, au lieu de passer par l'Ontario, les gens pourraient passer par le Québec,
l'argent resterait donc en province», conclut le président.
Journal le Reflet, Édition du 29 juin 2007