Clôtures en pierre et en gazon
Portails et Clôtures à l'ancienne
COMMENT CONSTRUIRE UN MUR DE PIERRE
Pour construire un mur de pierre, une certaine habileté est requise. Les fondations doivent être creusées à un pied de profondeur et la terre jeté de chaque côté, qui sert à détourner l'eau du mur. De grosses pierres sont posées dans la tranchée et de longues pierres placées en croix dessus.
Il faut utiliser autant de pierres entières que possible à cet endroit. Les pierres sont ensuite disposées comme indiqué sur la figure 18, en brisant les joints et en répartissant le poids de manière égale.
Tous les petits espaces doivent être remplis de copeaux cassés lors du dressage des plus grosses pierres, de manière à ce qu'elles soient bien ajustées. Comme c’est un travail qui durera un siècle, cela vaut la peine d’être bien fait.
Figure 18.—MUR BIEN POSÉ
CONSTRUIRE UNE CLÔTURE EN PIERRE
Une clôture permanente en pierre doit être construite de quatre à cinq pieds de haut, deux pieds de large à la base et un pied au sommet, si le type de pierres disponibles permet cette construction.
Si une clôture plus haute est souhaitée, la largeur doit être augmentée en conséquence. La surface du sol le long de la clôture doit être lisse et aussi plane que possible.
La hauteur dépendra de la situation, des animaux, de la douceur du mur (si les moutons peuvent avoir des prises pour grimper) et de la nature du sol de chaque côté.
Si les fondations en terre sont arrondies au préalable, en pente vers une dépression ouverte ou un ravin, une hauteur moindre sera nécessaire. Une tel élévation fournira une base sèche, non soulevée par le gel comme une base humide.
Figure 19.—MISE EN PLACE D'UNE CLÔTURE EN PIERRE
Sans cela, ni un drain le long ou sous le mur, pour garder le sol toujours sec, la base doit être enfoncée suffisamment profondément pour être à l'épreuve des fortes gelées, qui inclineront et desserreront le mur le mieux posé sur un sol humide.
Les pierres de fondation doivent être les plus grandes ; des pierres plus petites placées entre elles sont nécessaires à la fermeté.
L'erreur est parfois commise de placer toutes les pierres les plus grosses à l'extérieur du mur, en remplissant le centre avec les plus petites. De longues pierres de liaison placées à intervalles fréquents à travers le mur ajoutent beaucoup à sa solidité.
Le haut de la clôture est plus sûr lorsqu’il est recouvert de pierres plates plus grosses et bien ajustées. La figure 19 montre un cadre en bois et des cordes utilisées comme guide pour la construction d'une importante clôture en pierre.
Deux hommes peuvent travailler ensemble avec un avantage mutuel sur les côtés opposés du mur de pierre.
CHARRIOT POUR LE DÉPLACEMENT DES PIERRES
Le petit charriot (figure 20) n'est pas cher et peut être conçu pour éviter une grande quantité de travail difficile lors de la construction d'un mur de pierre.
Figure 20.—CHARRIOT POUR LA PIERRE
C'est une brouette basse, les barres latérales formant les poignées comme une brouette. Il repose sur quatre roues basses en fer.
Une planche large ou deux planches étroites sont posées avec une extrémité contre le mur et l'autre reposant sur le sol. Une rainure est creusée à l'extrémité supérieure pour que les roues puissent y reposer.
La pierre est chargée sur le charriot, déplacée vers l'endroit et poussée vers le haut de la planche jusqu'à ce que les roues tombent dans la rainure, lorsqu'on soulève les poignées, la la pierre est déchargée.
RENFORCEMENT D'UN MUR DE PIERRE
Un mur de pierre qui offre une protection suffisante contre les moutons et les porcs peut s'avérer tout à fait insuffisant pour les chevaux et le bétail. Le déficit est comblé à moindre coût de la manière indiquée par l'illustration, figure 21.
Des poteaux ou des rails ronds sont utilisés, et si le travail est correctement effectué, la clôture est très efficace.
Figure 21.—MUR EN PIERRE RENFORCÉ
UNE CLÔTURE COMPOSITE
La clôture illustrée à la figure 22 est assez courante dans certaines régions de la Nouvelle-Angleterre. Une crête est formée par sillonnage à l'aide d'une charrue, et celle-ci ainsi que les fossés sont finis à la main avec une pelle.
Figure 22.—CLÔTURE COMPOSITE
Les poteaux sont facilement enfoncés dans la terre molle, et une clôture en planches, haute de seulement trois planches, est réalisée de la manière habituelle.
Ensuite, les pierres, au fur et à mesure qu'elles sont ramassées dans le champ, sont transportées jusqu'à la clôture et jetées sur la crête. Cela dégage le champ, renforce la crête, empêche la croissance des mauvaises herbes et aide à tasser fermement la terre autour du bas des poteaux.
UNE CLÔTURE DE GAZON DES PRAIRIES
Une clôture de gazon, outre son autre valeur, est une double barrière contre les incendies de prairie qui sont si étendus et destructeurs pour les nouveaux colons, s'ils ne sont pas obstrués, car une large bande est débarrassée des gazons, la clôture se dressant au milieu de celle-ci.
Un outil très pratique pour couper le gazon est illustré à la figure 23.
Figure 23.—coupe-gazon
Il est constitué de planches et de chants, la méthode de construction étant clairement indiquée. Les disques de coupe sont constitués de quatre coutres roue provenant de charrues de freinage courantes, tous attachés à un arbre en fer espacé de seize pouces.
Ils sont configurés pour couper trois ou quatre pouces de profondeur. Celui-ci est exécuté trois fois le long de la ligne de la clôture, en effectuant neuf coupes, les couteaux étant maintenus par un homme monté à l'arrière de l'appareil.
Ensuite, avec une charrue cassante, un sillon est tourné directement dans la ligne de la clôture, inversant complètement le gazon, l'équipe a tourné vers la droite et un deuxième sillon ou l'arrière est inversé au-dessus du premier.
Des sillons supplémentaires sont creusés, diminuant en largeur jusqu'à cinq ou six pouces sur le côté extérieur, comme le montre le diagramme de la figure 24.
Fig. 24.—Le coupe gazon.
Une fois les deux mottes intérieures retournées, le reste est transporté à la main, dans une brouette ou dans un charriot (figure 20) et posé sur le mur de motte, en prenant soin de « casser les joints » et de les effiler progressivement vers le haut.
Si une clôture plus substantielle est souhaitée, une bande de trente-deux pouces peut être laissée comme partie de la clôture, les deux premiers sillons étant inversés sur la partie non coupée, de manière à ce que leurs bords se touchent.
La clôture de gazon est ensuite continuée jusqu'au sommet avec une épaisseur deux fois supérieure à celle qu'elle aurait obtenue selon le processus qui vient d'être décrit.
Une fois la clôture posée, un sillon profond doit être creusé de chaque côté, en projetant la terre contre la base de la clôture.
Une clôture très efficace et bon marché est réalisée en dressant une « digue » de gazon, comme décrit ci-dessus, d'une hauteur de trois pieds, puis en enfonçant des piquets légers le long du sommet et en y attachant deux brins de fil de fer barbelé.
