Clôtures pour ruisseaux et ravines
Portails et Clôtures à l'ancienne
CLÔTURES ANTI-INONDATION
Dans le cas où une ligne de clôture traverse un ruisseau ou un ravin susceptible d'être inondé, il est nécessaire de prévoir des dispositions particulières.
Une clôture s'étendant près de la surface et suffisamment rigide pour résister au courant, arrêterait les bois flottants et autres objets flottés par la crue et deviendrait bientôt un barrage.
Le bon type de clôture doit donc céder à la force de l'inondation et renouveler sa position, ou être facilement remplacé une fois qu'elle s'est affaissée.
La figure 133 est une vanne très efficace pour un cours d'eau courant.
Fig. 133.—CLÔTURE D'INONDATION FORTE
Les poteaux B, B, sont solidement fixés sur la berge, et un morceau de bois A est mortaisé au sommet d'eux.
Les trois montants, C, C, C, sont articulés aux poutres transversales et les planches, F, sont fixées en place par des clous de clôture en acier de dix sous. La porte oscille facilement avec le courant, D.
La figure 134 montre une forme qui fonctionne de la même manière que l'autre.
Fig. 134.—UNE CLÔTURE D'INONDATION MOINS CHER
Elle se compose de deux solides poteaux de cinq pieds de haut, portant une lourde barre transversale, arrondie à chaque extrémité, et insérée dans des douilles dans lesquelles la barre avec la porte attachée peut osciller. La construction de la porte est facilement visible sur la figure.
Les formes ci-dessus agissent d'elles-mêmes et reviennent à leur place à mesure que l'eau diminue. Pour les cours d'eau plus importants, il est nécessaire de construire des clôtures qui cèdent avant la crue et qui peuvent être remises en place une fois la crue terminée.
L'une d'elles, pour un cours d'eau susceptible de charrier beaucoup de bois flotté, est représenté à la figure 135.
Fig. 135.—CLÔTURE POUR UN RUISSEAU FORESTIER
Les rondins sont des troncs d'arbres droits, d'environ dix-huit pouces de diamètre, qui sont taillés sur deux côtés ; des poteaux sont mortaisés dans chacun de ces rondins, et sur eux des planches sont solidement clouées.
Les bûches sont ensuite reliées entre elles par des tiges de fer, et la première est reliée au moyen d'un long lien à un arbre ou à un poteau fermement enfoncé dans le sol sur les rives du ruisseau. Les liens doivent tous fonctionner librement.
En cas de crue, la clôture est emportée et laissée sur la berge ; une fois que l'eau s'est suffisamment calmée, les bûches peuvent être ramenées à leur place, comme le montre la figure, au moyen d'un cheval, attelé à une agrafe au bout de la bûche.
La figure 136 montre une clôture plus légère constituée de poteaux ou de rails, maintenus par des agrafes entrelacées aux poteaux du côté du ruisseau.
Fig. 136.—CLÔTURE DE RAILS MOBILES
Au fur et à mesure que les crues diminuent, les rails sont emportés depuis le centre et flottent librement de chaque côté du cours d'eau. Ils peuvent être remis en place lorsque l’eau s’est calmée.
La clôture illustrée à la figure 137, bien que plutôt grossière et primitive, a l'avantage d'être construite à moindre coût et permanente.
Fig. 137.—UNE CLÔTURE CONTRE LES INONDATIONS EXTEMPORISÉES
Deux poteaux solides sont enfoncés dans les berges du ruisseau, auxquels un rondin d'un pied ou plus de diamètre est fixé par des épingles, des pointes, à environ vingt pouces au-dessus de la ligne des basses eaux.
Ensuite, les rails de la clôture sont aiguisés à une extrémité, enfoncés dans le ruisseau au-dessus de la bûche, sur lesquels reposent les autres extrémités, dépassant d'environ un pied. Ils sont ensuite solidement cloués ou épinglés à la bûche, et le travail est terminé.
Les extrémités pointues des rails se trouvent en amont du cours d'eau et, en cas de crue, l'eau se déverse par-dessus l'obstruction, entraînant avec elle des broussailles, du bois flotté, etc.
La vanne, figure 138, est conçue pour empêcher le petit bétail de passer d'un champ à l'autre à travers un cours d'eau sous une clôture où les eaux sont basses, tandis qu'en période de hautes eaux, la vanne s'élèvera suffisamment pour permettre le flottement, les déchets peuvent passer à travers, mais pas plus haut, car ils sont auto-agrippants.
Fig. 138.—CLÔTURE-INONDATION AUTOMATIQUE
L'invention consiste en un portail constitué de lames perpendiculaires articulées au-dessus et mobiles. Celui-ci est suspendu à un ruisseau ou à un fossé. Du côté aval de la porte est fixée une pagaie pivotante qui pend dans l'eau.
Celui-ci, marqué a sur l'illustration, est attaché à une barre angulaire, b, qui se déplace lorsque le flux d'eau appuie avec force contre la palette.
Deux pièces crantées, c, attachées à la porte, reposent sur la barre angulaire, b, à marée basse ; lorsque la pagaie et la porte pendent au repos, perpendiculairement, ces pièces échancrées, c, maintiennent la porte fermement fermée.
Cependant, lorsque l'eau monte et que la palette est suffisamment déplacée pour dégager les encoches, la porte sera déplacée par la force de l'eau, et si des bâtons ou des détritus de toute sorte flottent contre elle, ils seront balayés dessous par la force de l'eau.
Lorsque l'eau diminue, la pagaie recule, les pièces, c, attrapent et maintiennent la porte fermée à n'importe quelle hauteur à laquelle elle peut tomber. La traverse d, qui est coupée en deux dans les poteaux, est à environ un pied au-dessus des rives du fossé.
Les pièces f représentent la clôture au-dessus du fossé, les petits poteaux g, avec les pièces clouées dessus, sont destinés à empêcher le passage du bois lorsque la porte est en partie fermée, tout en renforçant les poteaux e ; les trous en h servent à élever et abaisser la palette a ; si elle est petite, un taquet sur l'un des bras sur lequel est accrochée la pièce b, empêche la palette de basculer vers le portail.
La figure 139 montre une sorte de clôture utilisée dans le Missouri pour traverser les marécages.
Fig. 139.—UNE CLÔTURE CONTRE LES INONDATIONS DU MISSOURI
Il s'agit en fait de deux panneaux de clôture portative.
Les poteaux sont placés à trois ou quatre pieds de profondeur, avec leur sommet à environ un pied au-dessus du sol ; les autres poteaux, sur lesquels les planches sont clouées, sont boulonnés au sommet des poteaux insérés.
Les extrémités du panneau qui se connectent au poteau sur la berge sont légèrement clouées avec des bandes transversales près du sommet, de manière à pouvoir se détacher facilement en cas de crue.
Il existe également des renforts temporaires en amont, installés pour empêcher la clôture de tomber, mais sont facilement emportés par les eaux lorsque la clôture tombe en aval et que les bûches et autres obstacles passent facilement.
Dès que la crue diminue, la clôture est facilement relevée, un panneau à la fois, jusqu'à un endroit approprié.
La figure 140 montre une forme peu coûteuse et efficace de clôture anti-inondation.
Figure 140
Le matériau utilisé est du bois équarri, sept ou huit pouces pour les appuis, les piliers en pierre, les rails fendus d'environ dix pieds de long.
Les raits sont enfoncés dans le sol à environ deux pieds de profondeur ; les extrémités supérieures dépassent le seuil de deux ou trois pieds et sont pointues jusqu'au seuil avec de grandes pointes ; lorsque la crue arrive, les bûches et le bois flotté sont emportés, et la clôture sera laissée en aussi bon état qu'avant la crue des eaux.
La figure 141 représente une clôture ou une porte de ravin qui est couramment utilisée dans certaines parties du versant du Pacifique.
Figure 141.—CLÔTURE DE CALIFORNIA GULCH
Elle est particulièrement adaptée aux ravins des pieds de collines et aux fossés d'irrigation des plaines.
La porte entière oscille librement grâce au poteau supérieur dont les extrémités reposent dans de grands trous pratiqués dans des poteaux des deux rives ou dans la croix des piquets.
Les pièces verticales peuvent être constituées de piquets fendus ou de bois scié comme cela, peut être le plus pratique.
Si le cours d'eau est susceptible de transporter des broussailles flottantes, des bûches, etc., les lattes doivent être faites d'un matériau plus lourd que nécessaire lorsque ce n'est pas le cas.
Lorsqu'elle est construite correctement, la porte cédera, permettant aux déchets et aux crues de passer, puis reprendra sa position appropriée. Le principal avantage revendiqué pour cette porte est qu'elle n'est pas apte à rassembler les débris qui passent.
Un ravin est parfois difficile à clôturer correctement, mais en y suspendant un cadre, comme le montre la figure 142, l'objectif peut être rapidement atteint.
Fig. 142.—CLÔTURE POUR UN GULLY SEC
Le cadre peut être assemblé en peu de temps, ou encadré ensemble si un cadre plus élaboré est souhaité. Pour qu'il remplisse pleinement sa fonction, les rails doivent être plus rapprochés vers le bas qu'en haut du cadre, afin d'empêcher les petits animaux de passer à travers.
Une modification de ce dernier dispositif, visible à la figure 143, donne un plus grand espace pour le passage des broussailles ou d'autres gros objets, qui peuvent être emportés par la crue.
Fig. 143
La largeur, la résistance et la taille des bases supportant les poteaux latéraux et des renforts dépendront de la largeur et de la profondeur du canal.
Les pièces de base peuvent être solidement ancrées par des piquets enfoncés en biais sur les extrémités et l'extérieur, ou par des pierres empilées.
Pour les lits larges et peu profonds, trois montants contreventés ou même plus peuvent être ancrés à huit ou dix pieds l'un de l'autre dans le lit avec de lourdes pierres, avec deux ou plusieurs sections pivotantes.
Si de petits arbres ou de longues poutres risquent de flotter, la porte battante peut avoir une largeur de douze ou quinze pieds. Pour les petits ruisseaux, avec des berges fortes et élevées, cinq ou six pieds suffiront.
CLÔTURE DE MARÉE PORTABLE
La figure 144 représente une clôture pour ruisseaux à marée.
Fig. 144.—section d'une clôture à marée
Elle est généralement faite de pin, les plus gros morceaux, ceux qui reposent sur le sol et parallèles au parcours de la clôture, sont des morceaux de trois par quatre pouces, de pruche ou de pin, et reliés par trois barres transversales, de trois par quatre de 3,5 cm, mortaisées à trois pieds de distance.
Au milieu de ces trois traverses, les montants ou poteaux sont solidement mortaisés, tandis que deux planches communes sont clouées sous les pièces longues, pour assurer un meilleur repos à la structure, lorsqu'elle flotte sur l'eau ou repose sur le sol.
Des fils barbelés ou simples sont tendus le long des poteaux, qui mesurent quatre pieds de haut.
POINT D'EAU DANS UN RUISSEAU
Le bétail choisit naturellement un certain endroit du cours d'eau pour s'abreuver, où la berge n'est pas escarpée. Pendant une bonne partie de l'année, cette berge est boueuse, à cause de l'humidité et du piétinement des animaux.
En conséquence, les chevaux sont égratignés, les vaches arrivent à l'enclos de traite avec des mamelles boueuses et, fréquemment, les animaux sont blessés par la foule dans la boue. Les porcs sont souvent gravement blessés, parce que la boue devient si profonde et si dure qu'ils y sont presque impuissants.
Une autre objection est que les animaux pataugent jusqu'au milieu du ruisseau, et rendent bientôt son fond aussi boueux que la berge, et l'eau devient impropre à la consommation.
La disposition montrée dans notre illustration, qui peut être constituée de lourdes planches, de briques ou de pierres plates, empêche tout cela.
Fig. 145.—Un abreuvoir prope
Elle est construite en créant d'abord une inclinaison vers une plate-forme de niveau sur laquelle les animaux peuvent se tenir debout tout en buvant. Ce plan se termine par une descente abrupte, formant un creux dans lequel l'eau peut s'écouler.
L'auge ne doit pas avoir plus de deux pieds de largeur, afin que les animaux puissent facilement la traverser. Le sol plat permet aux animaux de s'abreuver à leur aise, ce qui est souvent une question importante.
Un tel abreuvoir doit être aménagé à l'extrémité supérieure du ruisseau, là où il traverse un champ, pour empêcher les animaux de souiller l'eau en s'y plaçant au-dessus de l'endroit où ils boivent.
