Recherche personnalisé / personalised search

 

 

Vitamine

Que sont les VITAMINES?

Ce sont des substances organiques, sans valeur énergétique propre, qui sont nécessaires à l'organisme et que l'homme ne peut pas synthétiser en quantité suffisante. Elles doivent donc être fournies par l'alimentation. Il existe 13 vitamines.

Vitamine A

Vitamine C

Vitamine D

Vitamine E

Vitamine K

Vitamine B  

Vitamine B1

Vitamine B2

Vitamine B3 (PP)

Vitamine B5

Vitamine B6

Vitamine B8 (H)

Vitamine B9

Vitamine B12

On trouve des vitamines dans les graisses (vitamines A, D, E, et k) et dans l'eau que contiennent les aliments (vitamines B et C).

Vitamine A : lait entier et ses dérivés, le beurre, les huiles de foie de poisson, le foie, légumes (persil, choux, épinards, laitues, carottes, tomates).

Vitamines du groupe B: graines de céréales, légumes secs, germe de blé, pain complet.

Vitamine C (acide ascorbique) : fruits et légumes crus (citrons, oranges, pamplemousses, tomates, groseilles, framboises, persil choux).

Vitamines D : jaune d’œuf, produits laitiers, foie de morue.  Les rayons ultraviolets du soleil favorisent sa synthèse par la peau.

Action des vitamines

Le rôle essentiel d'une vitamine consiste en un transfert d'une molécule vers une autre, d'un électron d'un atome (ou d'un groupe limité d'atomes) vers un autre, selon des processus que l'on peut assimiler à des phénomènes enzymatiques. On peut définir l'action globale des vitamines selon leur intérêt ou selon une classification scientifique.

Classification selon leur intérêt

1- La réduction ou même la suppression de certaines réactions spécifiques d'une chaîne métabolique, que peut entraîner l'absence ou la réduction de l'apport vitaminique.

2- L'action physiologique que possèdent les vitamines. Par exemple :

- la vitamine C et son rôle dans les phénomènes de perméabilité capillaire.

- l'acide folique et son rôle dans l'hématopoïèse.

Classification scientifique

1- Vitamines dont le rôle est de transporter les électrons, comme les vitamines B2 et B3.

2- Vitamines dont le rôle est de transporter des radicaux libres comme les vitamines B1 et B6.

Classification des vitamines

Généralement, on sépare les vitamines en deux groupes : les vitamines hydrosolubles (solubles dans l'eau) et les vitamines liposolubles (solubles dans les graisses). Les vitamines liposolubles sont absorbées avec les graisses et, comme celles-ci, sont accumulées dans l'organisme. À l'inverse, les vitamines hydrosolubles (à l'exception de la vitamine B12) ne sont pas accumulées et les apports excédentaires sont éliminés par la voie urinaire.

Vitamines hydrosolubles

Rôle

Conséquence de la carence

Vitamine B1 ou Thiamine

Métabolisme des glucides : antinévritique et antibéribérique

Polynévrites, œdèmes, myocardites, béribéri

Vitamine B2 ou Riboflavine

Métabolisme des protides, des lipides et des glucides, synthèse des flavines

Lésions des lèvres, des muqueuses buccales, de la langue, des yeux

Vitamine B3 ou G ou Nicotinamide

voir vitamine P.P.

 

Vitamine B5 ou Acide pantothénique

Métabolisme des glucides, lipides et protéines, synthèse de certaines hormones

 

Vitamine B6 ou Pyridoxine

Métabolisme des lipides, des acides aminés et synthèse vitamine B3

Lésions cutanées, troubles neurologiques (convulsions), polynévrites

Vitamine B8 ou H ou Biotine

Métabolisme des acides gras, des glucides, des acides aminés et synthèse des vitamines B9 et B12

 

Vitamine B9 ou Acide folique

Synthèse des purines, des pyrimidines et des acides aminés

 

Vitamine B12 ou Cobalamine

Métabolisme acides nucléiques, synthèse méthionine, anti-anémique (rôle important dans l'hématopoïèse)

Anémie de Biermer, Glossite,
douleurs neurologiques

Vitamine C ou Acide ascorbique

Synthèse collagène et globules rouges, favorise système immunitaire, et anti-scorbutique

Scorbut, stimulation des défenses naturelles de l'organisme

Vitamine P.P. ou Acide nicotinique

Métabolisme des glucides, lipides et protéines, anti-pellagreuse

Maladie du cuir chevelu, pellagre

 

Vitamines liposolubles

Rôle

Conséquence de la carence

Vitamine A ou Rétinol

Favorise la croissance, améliore
la vision (antixérophtalmique)

Manque de croissance, altération des épithéliums, cécité

Vitamine D ou Calciférol

Antirachitisme, favorise l'absorption du calcium et du phosphore

Rachitisme, hypoparathyroïdie

Vitamine E ou Tocophérol

Antioxydant, surtout de la vitamine A, antistérilité

Stérilité, anémie, hémolytique du nouveau-né

Vitamine K1 (Phylloquinone)
et
Vitamine K2 (Ménaquinone)

Antihémorragique (coagulation sanguine)
et fixation du calcium par les os

Hémorragie par avitaminose K

Besoins en vitamines

Ils sont difficiles à établir car ils varient avec l'âge, la taille, le sexe, l'activité musculaire. Ils augmentent durant la croissance, pendant les maladies et les états fébriles, et en ce qui concerne les femmes, pendant la grossesse et l'allaitement.

Besoins en vitamines moyens pour un adulte de 70 Kg (1 µg = un millionième de gramme).

B1

thiamine

1,4 mg

B2

riboflavine

1,6 mg

B3 (PP)

nicotinamide

18 mg

B5

acide pantothénique

6 mg

B6

pyridoxine

2 mg

B8 (H)

biotine

150 µg

B9

acide folique

200 µg

B12

cyanocobalamine

1 µg

C

acide ascorbique

60 mg

A

antixérophtalmique

800 µg

D

antirachitique

10 mg

E

Antistérilité ou tocophérol

10 mg

K

antihémorragique

45 µg

Besoins en vitamines

Catégorie

A

D

E

K

B1

B2

PP

B12

B6

B9

B5

C

 

µg

µg

mg

µg

mg

mg

mg

µg

mg

µg

mg

mg

Enfants de 1 à 3 ans

400

10

5

15

0,7

0,8

9

2

0,8

100

3

35

Enfants de 4 à 9 ans

600

10

7

25

0,8

1

12

2

1,4

200

5

50

Garçons de 10 à 12 ans

800

10

10

30

1,2

1,4

14

2

1,6

200

8

60

Filles de 10 à 12 ans

800

10

10

30

1,2

1,4

14

2

1,6

200

8

60

Adolescents 13 à 19 ans

1000

10

12

35

1,5

1,8

18

3

2,2

300

10

80

Adolescentes 13 à 19 ans

800

10

12

35

1,3

1,5

15

3

2,0

300

10

80

Hommes adultes

1000

10

12

45

1,5

1,8

18

3

2,2

300

10

80

Femmes adultes

800

10

12

35

1,3

1,5

15

3

2,0

300

10

80

Femmes enceintes

1000

20

12

45

1,8

1,8

20

4

2,5

500

10

90

Femmes allaitant

1300

15

12

55

1,8

1,8

20

4

2,5

500

10

90

Personnes âgées valides

800

12

12

35

1,3

1,5

15

3

2,0

300

10

80

Les vitamines et leurs actions

Vitamine

Son action

A

La vitamine A joue un rôle dans la vision, la différenciation cellulaire, la croissance, la réponse immunitaire. Elle intervient dans la synthèse des stéroïdes sexuels. La vitamine A est un anti-oxydant.

D

La vitamine D joue un rôle majeur dans le métabolisme phosphocalcique en augmentant l'absorption intestinale du calcium et du phosphore. Il aide ainsi à la fixation du calcium sur la trame osseuse. Il existe des récepteurs à la vitamine D au niveau des glandes mammaires qui régulent la concentration en calcium du lait et des récepteurs au niveau du placenta qui entraîneraient des mécanismes impliqués dans la minéralisation du squelette fœtal. Sur la peau, elle exerce un effet sur la croissance et la différenciation cellulaire.

E

La vitamine E est un puissant anti-oxydant qui est capable de neutraliser l'effet néfaste des radicaux libres. La vitamine E joue un rôle dans la stabilité des membranes cellulaires et dans de nombreuses réactions enzymatiques.

K

La vitamine K est indispensable aux mécanismes de la coagulation sanguine car certains facteurs de la coagulation sont K-dépendants (IX, VII, X et II). Les apports alimentaires en vitamine K sont corrélés positivement à la densité osseuse.

B1

La vitamine B1 intervient dans le métabolisme énergétique et la transmission de l'influx nerveux

B2

Elle intervient dans des réactions d'oxydoréduction, le catabolisme des acides gras et le métabolisme protidique.

B3

Elle joue un rôle dans des réactions d'oxydoréduction, la synthèse d'énergie et la réparation des gènes.

B5

Intervient dans le métabolisme des glucides, lipides et protides. Synthèse d'hormones stéroïdes. Croissance. Fonctionnement du système nerveux central.

B6

La vitamine B6 joue un rôle dans le métabolisme des acides aminés, le métabolisme du glycogène de l'hémoglobine et la synthèse de vitamine B3 (PP). La vitamine B6 est le coenzyme de nombreux systèmes enzymatiques

B8

Il est le coenzyme des carboxylases. Il intervient dans le métabolisme du glucose, des acides gras et de certains acides aminés.

B9

Les folates sont impliqués dans le métabolisme de certains acides aminés, la synthèse des protéines, des bases puriques et pyrimidiques.

B12

La vitamine B12 est le coenzyme de réactions enzymatiques : isomérisation et transméthylation. Elle intervient dans les tissus à renouvellement rapide (moelle érythropoïétique, muqueuse digestive). Elle joue dans l'utilisation des glucides par le système nerveux central.

C

La vitamine C est un anti-oxydant, favorise l'absorption du fer, participe à la synthèse de collagène et stimule les réactions immunitaires.

Vitamine A

Un déficit sévère en vitamine A peut provoquer une cécité, il se manifeste par une peau pâle et sèche. Si elle est prolongée, la carence en vitamine A peut être mortelle, tout comme une surdose : le foie de certains animaux peut en effet contenir une dose de vitamine A potentiellement toxique pour un être humain. On trouve de grandes quantités de vitamine A dans les carottes, le lait, les œufs ou les épinards. Comme elle est détruite à 40°C, la vitamine A n'est apportée que par les aliments crus.

Teneur en vitamine A

Provitamine A

 

Vitamine A

 

Aliment

Teneur en vitamine en mg/100 gr.

Aliment

Teneur en vitamine en mg/100 gr.

oseille

11,0

huile de flétan

200

carotte

2 à 10,0

huile de foie de morue

180

épinard

2 à 9,0

huile de foie de thon

150

navet

7,0

foie de dinde

33

abricot

1 à 7,0

foie de bœuf

7 à 12

cerfeuil

6,2

foie de poulet

7

pissenlit

6,0

foie de veau

5

persil

5,0

poisson

0,02 à 1

abricot sec

4,0

fromage

0,06 à 0,10

Jaune d'œuf ou scarole

2,0

huître

0,10

chicorée

1,8

 

 

chou rouge

1,5

 

 

pêche séchée

1,2

 

 

laitue

1,0

laitue

0,015

œuf entier

0,6

œuf entier

0,30

beurre

0,5

beurre

0,60

 

Vitamine B

La vitamine B1 (ou thiamine) est une vitamine hydrosoluble. Elle favorise la transformation des glucides en énergie et est nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux et musculaire. La vitamine B1 est la première vitamine à avoir été isolée par Casimir Funk en 1912.

La vitamine B2 (ou riboflavine) est une vitamine hydrosoluble nécessaire à la synthèse de FAD (flavine-adénine dinucléotide) et FMN (flavine mononucléotide). La vitamine B2 joue un rôle important dans la transformation des nutriments (glucides, lipides et protéines) en énergie.

La vitamine B3 (PP) est une vitamine hydrosoluble qui regroupe deux composés : la nicotinamide et la niacine (acide nicotinique). La vitamine B3, précurseur du NAD (nicotinamide adénine dinucléotide) et du NADP (nicotinamide adénine dinucléotide phosphate), est nécessaire au métabolisme des glucides, lipides et protéines.

La vitamine B5 (ou acide pantothénique) est une vitamine hydrosoluble présente dans presque tous les aliments (en grec, Panthos signifie partout). La vitamine B5 est un précurseur du coenzyme A, nécessaire au métabolisme des glucides, lipides et protéines, et participant à la synthèse de certaines hormones.

La vitamine B6 (ou pyridoxine) est une vitamine hydrosoluble existant sous trois formes : pyridoxine, pyridoxal et pyridoxamine. La vitamine B6 participe à la tranformation du tryptophane en vitamine B3, et au métabolisme des lipides et des acides aminés (décarboxylation et transamination).

La vitamine B8 (H) ou biotine est une vitamine hydrosoluble aussi connue sous le nom de vitamine H. La biotine est un coenzyme qui participe au métabolisme des acides gras, des glucides et des acides aminés et à la synthèse des vitamines B9 et B12.

La vitamine B9 ou acide folique, folacine. Fonction: coenzyme dans le métabolisme des acides aminés et des acides nucléiques.

La vitamine B12 (ou cobalamine) est une vitamine hydrosoluble qui existe sous deux formes stables : la cyanocobalamine et l'hydroxocobalamine. La vitamine B12 est le cofacteur d'enzymes participant au métabolisme des acides nucléiques et à la synthèse de méthionine.

Teneur en vitamine B

Vitamine B1

Sources: viande de porc, abats, céréales complètes et légumineuses.

Vitamine B2

Sources: lait et ses dérivés, viande, céréales complètes, œufs, foie, poissons de mer.

Vitamine B3 (PP)

Sources: foie, viande maigre, graines, légumineuses.

Vitamine B5

Sources: tous les aliments.

Vitamine B6

Sources: viande, légumes, céréales complètes.

Vitamine B8 ou H

Sources: légumineuses, légumes, viande.

Vitamine B9

Sources: légumes verts, légumineuses, blé complet.

Vitamine B12

Sources: viande, œufs, produits laitiers.

Le poivron est riche en vitamine du groupe B et particulièrement en vitamine B6 (100 g de poivrons apportent 20 % des AJR), qui aide à lutter contre le stress et améliore le métabolisme musculaire.

Il possède aussi des flavonoïdes : des substances qui favorisent le système circulatoire et surtout qui possèdent des propriétés antioxydants.

Les antioxydants bloquent l'accumulation des fameux "radicaux libres", responsables du vieillissement cellulaire et de l'apparition de cancer.

Les principales vitamines du miel: B1, B2, B3, B5, B6, B8, B12

 

Vitamine C

La vitamine C est une vitamine hydrosoluble.

Elle est également appelée acide ascorbique, ascorbate de calcium ou ascorbate de sodium.

Elle intervient dans la synthèse du collagène et des globules rouges et contribue au système immunitaire. Alors que la plupart des mammifères sont capables de la synthétiser, l'homme doit la puiser dans son alimentation. On conseille en général un apport quotidien de 90 mg chez l'homme adulte et de 75 mg pour la femme. Les fumeurs ont des besoins accrus en vitamine C, car le tabagisme réduit le taux de vitamine C dans l'organisme. Une orange de taille moyenne (130 g) apporte environ 70 mg de vitamine C alors qu'un apport de moins de 10 mg par jour peut provoquer le scorbut.

La vitamine C de source alimentaire ne pose aucun problème de surconsommation, celle-ci s'éliminant dans les urines. Certains auteurs considèrent donc que les apports nutritionnels recommandés devraient être d'au moins 200 mg, ce qui correspond à environ cinq fruits frais par jour.

On la trouve principalement dans les fruits et les légumes crus : poivron rouge, brocoli, kiwi, orange, citron, pomelo, tomate. Très fragile, elle est détruite au contact de l'air, par la lumière ou la chaleur.

Les symptômes du scorbut étaient déjà connus par Aristote au XVe siècle av. J.-C. mais ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'on a découvert que la consommation de citrons prévenait cette maladie.

Elle a été isolée en 1928 par Albert Szent-Gyorgyi.

Teneur en vitamine C

Aliment

Teneur en mg pour 100g

persil

200

cassis

180

navet

139

oseille, cresson

124

poivron, estragon, chou vert

120

fenouil, piment

100

chou de Bruxelles ou rouge

75

citron

65

fraise, orange, chou-fleur, cerfeuil

60

épinard, mâche

50

Vitamine D

La vitamine D est une vitamine lipophile (soluble dans les graisses) synthétisée à partir d'un dérivé du cholestérol sous l'action des rayonnements UV de la lumière. Elle existe sous deux formes : D2 (ergocalciférol) ou D3 (cholécalciférol).

La vitamine D intervient dans l'absorption du calcium et du phosphore par les intestins, ainsi que dans leur réabsorption par les reins.

Teneur en vitamine D

Aliment

Teneur en mg pour 100g

Huile de flétan

50 à 100

Huile de carpe

25

Huile de foie de maquereau

5

Huile de thon

5 à 15

Huile de foie de saumon

1

Huile de foie de morue

0,6000

Anguille

0,1100

Sardine

0,0400

Thon

0,0250

Maquereau

0,0150

Hareng

0,0060

Beurre

0,0025

Oeuf

0,0020

Foie de poulet

0,0020

Vitamine E

La Vitamine E ou tocophérol est une vitamine lipophile (c'est-à-dire soluble dans les lipides, mais insoluble dans l'eau), présente en grande quantité dans les huiles végétales, et possédant une activité antioxydante, en conjugaison avec la vitamine C et le glutathion.

On ne dénombre pas moins de huit formes de vitamine E (soit quatre tocophérols et quatre tocotriénols), dont la plus active est l'alpha tocophérol.

Découverte

En 1922, l'embryologiste Herbert Evans et son assistante Katherine Bishop, de l'Université de Californie à Berkeley, constatent que chez des rats soumis à un régime appauvri en lipides, les femelles peuvent tomber enceintes mais aucun fœtus ne se développe. Cependant, les grossesses arrivent à terme quand le régime est supplémenté avec des feuilles de laitue ou du germe de blé. Les deux scientifiques soupçonnent l'existence d'un composé lipophile, qu'ils nomment Facteur X, indispensable au développement du fœtus.

En 1924, indépendamment des recherches de H. Evans et K. Bishop, Bennett Sure, de l'Université de l'Arkansas, montre qu'un composé retiré d'un régime alimentaire induit la stérilité chez les rats mâles. Bennett Sure nomme ce composé Vitamine E, les lettres A, B, et C étant déjà utilisées, et la lettre D étant pressentie pour un facteur antirachitique. La vitamine E reçoit aussi le nom de tocophérol, du grec tokos : progéniture et pherein : porter.

H. Evans et Oliver Emerson réussissent à isoler la vitamine E à partir de l'huile germe de blé en 1936, et Erhard Fernholz en détermine la structure en 1938. La même année, le Prix Nobel de chimie Paul Karrer réalise la synthèse de l'alpha tocophérol racémique. Ce n'est qu'en 1968 que la vitamine E est reconnue comme un élément nutritif essentiel pour l'homme par le National Research Council des États-Unis.

La vitamine E existe sous huit formes, quatre tocophérols et quatre tocotriénols :

  • alpha-tocophérol
  • bêta-tocophérol
  • gamma-tocophérol
  • delta-tocophérol
  • alpha-tocotriénol
  • bêta-tocotriénol
  • gamma-tocotriénol
  • delta-tocotriénol

Les tocophérols sont constitués d'un noyau chromanol et d'une chaîne latérale saturée à 16 atomes de carbone.

Les tocotriénols diffèrent des tocophérols par la présence de trois double liaisons sur cette chaîne latérale.

La différence entre les formes alpha, bêta, gamma et delta réside dans le nombre et la position des groupements méthyles sur le noyau chromanol.

Antioxydant

L'organisme produit quotidiennement des radicaux libres, des composés très réactifs comportant un électron célibataire. Les radicaux libres endommagent de composants cellulaires aussi divers que les protéines, les lipides ou l'ADN.

Les réactions radicalaires sont d'autant plus destructrices qu'elles se propagent en chaîne : les molécules déstabilisées par un électron célibataire deviennent à leur tour des radicaux libres. Les antioxydants ont pour rôle de stopper ce processus en neutralisant les radicaux libres, pour réduire leur nocivité. Ainsi, la vitamine E a la capacité de capter et de stabiliser (par résonance) l'électron célibataire des radicaux libres.

Le tocophérol porteur d'un radical peut réagir avec un nouveau radical libre pour former une espèce neutre, ou être régénéré par la vitamine C, le glutathion ou le coenzyme Q10.

La vitamine E joue principalement son rôle d'antioxydant dans les membranes biologiques. Les mitochondries, qui sont génératrices de radicaux libres, contiennent de forts taux de vitamine E dans leur membrane lipidique, constituée d'acides gras poly insaturés et soumis au stress oxydant.

La vitamine E est souvent utilisée comme conservateur dans les aliments (E 306 à E 309) pour éviter leur rancissement par les radicaux libres.

Autres

En plus de son rôle antioxydant, la vitamine E évite l'agrégation excessive des plaquettes responsable des thromboses, a une action protectrice sur les globules rouges et prévient les maladies cardio-vasculaires d'origine athéromateuse.

La vitamine E a également un effet bénéfique sur le taux de cholestérol. Bien que les observations de Evans aient montré l'importance de la vitamine E sur la fécondité de certains animaux, aucun effet n'a été mis en évidence chez l'homme.

Apports

La vitamine E est présente dans les huiles végétales, principalement dans l'huile de germe de blé, de tournesol, de soja, d'arachide ou d'olive. On la trouve aussi en moindre quantité dans les céréales, les amandes, les légumes verts, le beurre, la margarine, les poissons gras.

Les carences en vitamine E sont rarement observées. D'une part, l'alimentation couvre largement les besoins journaliers (de l'ordre de 15 mg/jour chez l'adulte), d'autre part, cette vitamine stockée par le foie et dans les graisses est peu détruite par l'organisme.

Le tableau ci-dessous présente les aliments possédant la plus importante teneur en vitamine E. Les valeurs sont indiquées en mg de vitamine E pour 100 g d'aliment.

Aliment

Teneur en mg pour 100g

Aliment

Teneur en mg pour 100g

Huile de germe de blé

133,0

Huile d'olive

5,1

Huile de tournesol

48,7

Mûre

3,5

Germe de blé

27,0

Crème fraîche

3,5

Huile de palme

25,6

Avocat

3,2

Margarine

25,0

Asperge

2,5

Noisette et amande sèches

20,0

Épinard

2,0

Huile de colza

18,4

persil

1,8

Germe de maïs et d'orge

15,0

Beurre

1,5

Huile d'arachide

13,0

Cervelle

1,2

Soja

11,0

Farine de blé complète

1,0

Soja sec

8,5

Oeuf et fromage

1,0

Arachide fraîche

8,1

Tomate et chou

1,0

Thon

6,3

Cassis

1,0

Vitamine K

La vitamine K est une vitamine lipophile (c'est-à-dire soluble dans les lipides, mais insoluble dans l'eau), synthétisée par les bactéries de la flore intestinale, et intervenant dans la coagulation sanguine et la fixation du calcium par les os.

On distingue deux types de vitamine K : la vitamine K1 (phylloquinone) et la vitamine K2 (ménaquinone) dont les structures et les actions sont différentes.

Découverte

Vers la fin des années 1920, un biochimiste danois, Carl Peter Henrik Dam, étudie le rôle du cholestérol en nourrissant des poulets avec une alimentation pauvre en lipides. Après plusieurs semaines de régime, il constate que ces animaux souffrent d'hémorragies, ne disparaissant pas, même après ajout de cholestérol dans leur alimentation. Il apparaît clair qu'en plus du cholestérol, une autre substance, à effet coagulant, a été retirée des aliments. Ce composé est appelé vitamine de la coagulation et reçoit la lettre K (la découverte a été publiée dans un journal allemand où la molécule était désignée comme Koagulations Vitamin).

En 1936, Dam parvient à purifier la vitamine K à partir de la luzerne, et sa synthèse chimique est réalisée en 1939 par Edward Doisy. Ces deux scientifiques se partagèrent le Prix Nobel de médecine en 1943 pour leurs travaux sur la vitamine K.

Rôles

La vitamine K1 joue un rôle indispensable dans la coagulation sanguine, elle intervient dans maturation des facteurs :

Le foie produit ces facteurs sous une forme inactive. Leur maturation est assurée par une enzyme (la vitamine K carboxylase) dont le cofacteur est l'hydroquinone, la forme réduite de la vitamine K1. Les résidus glutamiques (Glu) des protéines sont alors carboxylés en acides gama-carboxyglutamiques (Gla) qui ont la propriété de fixer le calcium, indispensable à leur activité. De la même manière, la vitamine K2 permet la fixation du calcium (sous forme d'hydroxyapatite) sur l'ostéocalcine, une protéine constitutive des os.

Apports

La vitamine K1, qui participe à la coagulation, est apportée par l'alimentation. On la trouve en particulier dans les légumes verts (brocoli, chou, épinard, laitue) et dans l'huile de soja. Sources: légumes verts, tomates, œufs, foie.

Une grande partie des apports en vitamine K2, qui participe à l'ossification, est assurée par les bactéries de la flore intestinale. Cette vitamine est également présente dans le foie, le lait, le fromage, le yogourt et les huiles de poisson.

Les besoins en vitamine K, de l'ordre de 45 µg/jour chez l'adulte, sont très largement couverts par l'alimentation.

 

 

 

 

 

 

 

Recherche personnalisée