Le vérin à l'oeuvre

L'aide machiniste que Ton voit à l'œuvre dans notre fig. 67 a une vraie tâche sur les bras.

Il lui faut asseoir exactement sur ses fondations la lourde machine que l'on aperçoit au premier plan en tassant d'environ 6 pouces (½ pied) l'arrière de la machine contre une résistance de 1,500 livres attribuables à la friction. La somme de travail à produire est de 1,500 X ½, soit 750 pieds/livres.

Maintenant, il dispose d'un vérin. En admettant que le vérin ait un levier de 2½ pieds, R = 2½ pieds, et que le pas de la vis du vérin soit de ¼ de pouce, il est clair qu'il pourra ranger la lourde machine avec très peu d'effort. Sans tenir compte de la friction qui se produit dans le levier lui-même, voyons un peu quel sera cet effort:

dans cette formule

F1 = la force en livres appliquée contre le levier du vérin;

S1    = la distance, en pieds, que parcourt l'extrémité du levier lorsqu'il accomplit une révolution;

F2 = la résistance à vaincre ;

S2    = la distance en pieds que la tête du vérin parcourt verticalement pendant une révolution de la vis — ou le pas de la vis du vérin.

Par substitution, on trouve:

 

L'emploi du vérin rend théoriquement possible d'exercer une poussée de 1,500 livres en ne déployant qu'un effort de 2 livres, mais au prix d'un mouvement qui représente un parcours de 15.7 pieds pour chaque tour qu'accomplit le levier du vérin. Cette rotation de 15.7 pieds ne fait avancer la machine que de ¼ de pouce, ou de 1/48 de pied. On gagne en force ce qu'on étale sur une plus grande distance, autrement dit, la force est gagnée aux dépens de la distance.

 

 

 

 

 

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