Allumer du feu
L'allumage d'un feu dans la nature est interdit sans l'accord du propriétaire du lieu ou de l'autorité compétente.
L'emplacement du feu
Avant tout, il faut veiller à ce que le feu soit installé sur une aire d'au moins deux mètres de rayon. Il convient également de laisser à proximité un grand récipient d'eau (seau, tonneau, baquet, etc.) pour parer à toute éventualité. Il arrive parfois que le feu couve dans les racines et resurgisse à plusieurs mètres du foyer initial; il est donc nécessaire de veiller à ne pas installer une aire de feu là où des racines affleurent.
La collecte du bois
Par temps sec, on peut ramasser tout le bois mort qui se trouve au sol.
Par temps humide, il suffit d'écorcer le bois mort ou de le chercher dans les endroits protégés de l'humidité (brindilles dans les haies, branches basses des arbres, etc.).
On peut également se servir de pommes de pin et de tiges de ronce qui ont la propriété de rester sèches à l'intérieur.
Le bois est entreposé, à quelques mètres de l'aire du feu, selon les trois catégories suivantes : brindilles, petit bois et gros bois.
Préparation et allumage du feu
Première méthode :
- Chiffonner une feuille de papier journal.
- Poser sur et tout autour de ce papier deux bonnes poignées de brindilles.
- Ajouter progressivement, sans tasser les brindilles, des branchettes (moins d'1 cm de diamètre) disposées en pyramide.
- Allumer le papier journal en veillant à se placer du coté d'où vient le vent.
- Alimenter progressivement le feu, sans étouffer les flammes, avec du bois de section de plus en plus importante.
Deuxième méthode :
- Installer sommairement une structure très aérée avec une ouverture face au vent.
- Remplir cette structure de brindilles.
- Allumer le papier se trouvant sous les brindilles.
- Charger le feu au fur et mesure que les flammes prennent de l'importance.
Par temps humide, il faut isoler le feu du sol mouillé par une claie en rondins ou par quelques pierres plates. L'allumage s'effectue en glissant un allume-feu ou une torche sous la claie.
L'art et la manière d'allumer un feu
Par étincelle : en frottant deux silex l'un contre l'autre ou en frottant un silex contre du métal ou du magnésium.
Par concentration solaire : en utilisant une loupe ou un miroir concave.
Par frottement linéaire : en frottant une corde contre un petit tronc à proximité d'un amas de copeaux ou en effectuant un mouvement de va-et-vient entre deux branches de bambou.
Par frottement rotatif : en utilisant un arc pour faire tourner un piquet qui va frotter dans un creux pratiqué dans une planchette. A proximité de ce creux se trouve de l'étoupe (herbes séchées).
Les allume-feu naturels
Les pommes de pin sèches, l'écorce de bouleau, les chardons, les tiges de ronce, les genêts épineux (ou ajoncs) qui brûlent même lorsqu'ils sont encore verts, les mousses sèches (ne pas utiliser les feuilles mortes qui ne dégagent que de la fumée)
Le hérisson de copeau.
L'amadou :
- Laisser sécher l'intérieur de polypores (champignons parasites se développant
sur les troncs d'arbres comme ceux du bouleau).
- Stocker la poudre obtenue dans un emballage étanche.
Les allume-feu artificiels
Les allumettes paraffinées et conditionnées dans un récipient étanche :
- Tremper totalement quelques instants les allumettes dans de la paraffine liquide,
- Laisser sécher et stocker ces allumettes dans un tube d'aspirine vide ou une boîte de pellicules photo.
Le "briquet-tempête" à essence, à gaz ou à magnésium.
Les bougies
La pelote :
- Découper des lanières d'écorce de bouleau fraîchement abattu,
- Confectionner avec ces lanières, des pelotes de la taille d'un oeuf.
Le tortillon :
- Rouler et ligaturer (tous les 10 cm) une feuille de papier journal,
- Tremper le tortillon obtenu dans de la paraffine liquide et laisser sécher,
- Couper en plusieurs morceaux ou utiliser en entier.
Le carton paraffiné (emballages de jus de fruit ou de lait)