Opter pour un type de feu
En fonction de l'activité, du climat, de l'environnement, des matériaux à disposition, des désirs culinaires, etc..., la question du choix d'un type de foyer va se poser.
Les feux à même le sol
Feu de berger Trois pierres seulement suffisent pour poser une marmite. |
Feu du trappeur Deux courts rondins de chêne encore bien vert conviennent parfaitement pour équilibrer une poêle et une cafetière au-dessus d'un feu. |
Feu en ligne Un feu au milieu d'une bûche fendue ou d'un alignement de pierres est un système pratique pour les quelques heures que dure un bivouac. Une simple toile tendue en auvent facilite la tâche en cas de pluie. |
Feu en "U" Cette installation, si on peut utiliser de grosses pierres, conserve les braises plus longtemps et permet donc de se lancer dans une cuisson plus sophistiquée : ragoûts, fritures, volailles à la broche, etc. La broche est toujours munie d'un tourniquet (même rudimentaire) indispensable pour rôtir convenablement. |
Feu du randonneur.
Le dispositif employé autorise à tout moment le déplacement de la marmite par une simple rotation du support. Une technique idéale pour disposer d'eau chaude à tout moment, goûter le risotto et ajouter une pincée de sel, diminuer ou augmenter la cuisson et alimenter le feu. Naturellement, il est indispensable que la marmite soit munie d'une anse.
Feu indien.
Un caisson de terre isole le feu du sol et évite
l'éparpillement des braises. La
corde (ou la chaîne) accrochée à l'anse de la marmite et réglée à volonté permet
d'agir sur la force de la cuisson. L'intérêt
de ce feu réside aussi dans le fait qu'il conjugue parfaitement les deux
fonctions : chauffage et cuisine.
Les feux enterrés
Feu à tranchée simple. Le foyer est orienté suivant l'axe des vents dominants. Les mottes de terre sont remises en place après l'extinction complète du feu. L'accumulation de l'eau au fond du foyer après une forte pluie constitue l'inconvénient majeur de ce genre de feu. |
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Feu à tranchée double. Lorsque les vents ont tendance à tourner rapidement, il est préférable de pratiquer une double tranchée et de placer la barre à feu en diagonale. |
Feu polynésien :
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Les feux
de chauffage avec réflecteurs Feu avec réflecteurs en bois
vert : chêne,
érable, orme ou peuplier
Le feu flambe entre deux bûches (ou les deux
moitiés de la même bûche) superposées et séparées par deux cales. Deux
traverses empêchent, le cas échéant, la bûche inférieure de s'enfoncer
dans la neige et quatre piquets maintiennent l'ensemble. Les Scandinaves s'installent sous
un abri largement ouvert vers le feu avec un auvent dont la fonction est
de récupérer le plus de chaleur possible. La surface de sommeil est
inclinée vers le feu, ce qui a l'avantage d'exposer au maximum les corps
au rayonnement.
Feu avec réflecteurs naturels : talus,
murs, parois rocheuses, etc...
Feu scandinave :
Les
barbecues
Barbecue combiné. Il est constitué d'une simple grille et d'une tôle (4 mm d'épaisseur) posées côte à côte sur deux rangées de pierres : la grille pour les grillades et la tôle pour les œufs, les galettes, les beignets, les pizzas, les crêpes et les viandes délicates. |
Barbecue
en demi-tonneau. La grosseur du
tonneau dépend du nombre de convives et peut aller d'une boîte de
conserve de 5 kg à un fût de 500 l. Des pierres viennent interdire au
barbecue de basculer. |
Barbecue en demi-bidon. Ce système offre une bonne stabilité au barbecue. Le tirage s'améliore lorsqu'une série de trous est percée sous le barbecue. |
Barbecue des dunes. Creusé à même une pente, ce barbecue a le mérite d'être à hauteur d'homme, parfaitement protégé et stable. Le barbecue étant rebouché après utilisation, la pente retrouve son état naturel. |
Les fours
La réalisation d'un four doit tenir compte des
principes suivants :
- la chaleur circule le plus possible le long des parois du four,
- les aliments ne sont jamais en contact avec ces parois,
- le four est hermétique pour ne pas laisser pénétrer la fumée qui s'évacue par
une cheminée.
Four gamelle de Guillwell.
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Four bidon. Installer un bidon possédant un couvercle hermétique sur un feu enterré, entourer et calfeutrer le bidon de pierres et de terre (glaise si possible). |
Four baril.
Rôtissoire "mounties". Toutes les boîtes de fer blanc font l'affaire dans la mesure où elles peuvent accueillir trois ou quatre rangées de fil de fer sur lesquelles on dépose la viande à rôtir. Disposées en vis-à-vis, de part et d'autre d'un feu, ces rôtissoires découpées dans la même boîte ou le même bidon donnent d'excellents résultats. |
Rôtissoire de bivouac. Un rouleau de papier d'aluminium, deux baguettes de bois et le tour est joué. Ne pas oublier d'entourer les montants de bois avec le même papier. Inutile de vouloir rôtir un gigot avec ce système qui convient parfaitement pour faire réchauffer des petits pâtés, dorer un oeuf sur le plat, gratiner un croque-monsieur, rissoler quelques tomates à la Provençale ou fondre du chocolat. |
La cuisinière souterraine. Si la marmite épouse parfaitement le trou, il y a fort peu de chaleur perdue et le rendement est excellent. Le foyer tapissé de pierres accumule la chaleur et permet, une fois les cendres retirées, de garder un plat au chaud. |
Un fût, quatre barres à feu et un rond de grillage sont nécessaires pour confectionner cette cuisinière démontable et transportable.
Lors des déplacements, la cuisinière peut également servir à ranger tout le matériel salissant mais utile à l'aménagement d'une bonne cuisine (barres à feux, savon noir, charbon de bois, grilles, tôles, marmites empilées, etc.)
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Divers
autres feux Le brasero. Un moyen de chauffage apprécié lors des sorties d'hiver. |
La vasque. Carrée ou circulaire, la vasque découpée dans une vieille tôle est utilisée aussi bien pour éclairer que pour cuisiner. Elle a l'avantage de laisser le sol en parfait état. |
L'incinérateur. Quatre tiges de fer plantées dans le sol servent d'armature à un grillage disposé en forme de cylindre. Ce système offre un excellent tirage qui s'avère nécessaire pour brûler tous les déchets combustibles. |