Les teintures et vernis

Peinture, Vitrerie, Isolation 1966

Bois naturel

Pour les bois dont on veut conserver le fini naturel on les recouvre de vernis seulement afin qu'ils conservent leur réelle apparence.

Si l'on désire faire ressortir davantage le grain du bois ainsi que le cœur, on enduira le grain du bois avec de l'empâtement appelé aussi bouche-pores ou teinture épaisse (filler), que l'on aura soin d'essuyer par la suite, puis on appliquera une ou plusieurs couches de vernis au besoin. La surface pourra ensuite être polie.

On peut aussi avec des bois naturels imiter divers types de bois différents, soit indigènes, soit exotiques. On obtiendra une meilleure imitation en appliquant la teinture sur des bois qui, par leur texture, se rapprochent le plus du bois que l'on veut imiter. Le frêne donne une bonne imitation du chêne, le cerisier de l'acajou et le merisier du noyer noir.

Pour imiter le noyer on se sert aussi du bois blanc que l'on teint en brun ; teint en noir, le bois blanc sert à imiter l'ébène, bois exotique très employé pour les boiseries, les plinthes et chambranles intérieures.

Nous allons décrire en détail ces diverses opérations.

TEINTURES À L'HUILE. TEINTURES À L'ACIDE

Les teintures (stains) peuvent être à base d'huile — dans lequel cas elles donnent au bois une couleur plutôt terne — ou à l'acide, dans lequel cas elles donnent une couleur plus tranchante.

Le chlore blanchit le bois, l'acide azotique le rougit, l'acide sulfurique le noircit.

LES VERNIS

Le vernis (varnish) est une substance fluide à base de gomme ou de résine avec laquelle on enduit la surface du bois naturel, teint ou peinturé, pour lui donner un aspect plus luisant et le protéger contre l'action de l'air ou de l'eau.

Il y a différentes sortes de vernis. Les plus connus sont faits avec de l'ambre, de l'huile et de la térébenthine.

La résine est à la base de tout vernis que l'on réduit soit avec de l'huile, soit avec de l'alcool ou de l'esprit de térébenthine. Lorsque la résine est dissoute dans l'alcool, le vernis sèche très rapidement sur la surface où on l'applique et est sujet à se fendiller.

On peut remédier à ce défaut en ajoutant une petite quantité de térébenthine au vernis, ce qui a pour effet de le rendre plus brillant et moins cassant lorsqu'il est sec.

La majorité des vernis sont fabriqués avec de la résine fondue sur feu ouvert jusqu'à ce qu'elle soit réduite à l'état liquide. On y ajoute de l'huile de lin chauffée à 400° F et ensuite de l'huile de térébenthine qui donne au vernis une certaine consistance. L'huile de lin ne se combine pas avec la résine mais se mélange simplement pour être combinée avec l'huile de térébenthine.

Il se fait un très grand usage de vernis de nos jours. La consommation du vernis augmente constamment par les divers emplois que l'on en fait pour les bois naturels servant à la finition des intérieurs, pour les meubles et divers articles de luxe.

On emploie aussi l'éther pour préparer du vernis qui sèche en quatre heures. Ce vernis est employé surtout pour les planchers.

La laque ou gomme laque, est une résine de couleur rouge qui exude sur les branches de plusieurs arbres des Indes Orientales lorsqu'ils ont été piqués par un insecte du genre cochenille.

Le vernis laque est un vernis provenant de la Chine et du Japon, dans lequel il entre de la laque. Elle est de couleur noire ou rouge (laque carminée).

DÉCORATIONS INTÉRIEURES

La demande toujours croissante qui se manifeste pour les décorations des murs, des encadrements ou panneaux, frises ou bordures, a amené l'usage des étampes découpées ou pochoirs avec lesquelles on imprime par la pression un dessin quelconque sur la surface à décorer.

COMPOSITION ET EMPLOI DES TEINTURES

II est essentiel que le peintre-décorateur soit familier avec les différentes sortes de teintures et leur composition. Le tableau suivant donne un aperçu succinct de ces renseignements.

 ESSAI ET APPLICATIONS DES TEINTURES À BOIS

Les teintures à bois devraient être essayées au préalable afin de connaître si elles possèdent les propriétés requises pour l'usage auquel elles sont destinées. Ces essais peuvent être faits en appliquant un peu de teinture sur une petite surface afin de déterminer si elle produit une couleur nette et pure. Les teintures communes produiront un fini embrouillé et imprécis.

Les teintures peuvent être appliquées avec un pinceau et essuyées ensuite à l'aide d'un chiffon afin d'assurer l'uniformité de la couche. Les teintures à l'huile qui doivent être appliquées sur du bois mou peuvent être posées au pinceau et n'ont pas besoin d'être essuyées.

La teinture à bardeau doit être généreusement étendue. On l'applique au pinceau en une couche aussi uniforme que possible et on la laisse sécher.

Les bardeaux peuvent aussi être plongés dans une cuve ou un baril rempli de teinture, puis alignés dans une tranchée ou sur des planches pour sécher ; ils peuvent être complètement plongés dans la teinture ou submergés aux 3/4 seulement.

TEINTURE À LA CRÉOSOTE

L'extérieur des bâtiments tels que lambris à clin, boiseries et bardeaux peuvent quelquefois être teints avec de la créosote.

Lorsqu'il s'agit de reteindre ces surfaces on doit les préparer en les nettoyant avec une brosse ou un balai d'acier avant d'appliquer la teinture de créosote en une ou deux couches tel qu'indiqué.

Les couleurs à la créosote peuvent s'acheter en préparations qui sont prêtes à être employées telles quelles — généralement dans les couleurs suivantes: gris, vert, marron et rouge.

PRÉPARATION DU BOIS NEUF

Si les opérations de peinturage doivent s'appliquer à des travaux très simples à l'extérieur, comme les clôtures, garages, mobiliers de pelouse ou lattages, voici comment il faut procéder :

S'il s'agit de peinturer ces surfaces, on commence par les bien nettoyer.

Ensuite on y applique une couche de fond et une fois que celle-ci est bien sèche, on nettoyé de nouveau la surface, on bouche au mastic les cavités, puis on applique la seconde couche et toutes les autres à mesure que la surface est suffisamment sèche.

Par ailleurs, s'il s'agit de teindre une surface, il suffit de la nettoyer, de bien préparer la teinture conformément aux spécifications et de l'appliquer sur la surface.

Le secret de la réussite, pour le peinturage et la teinture des bois neufs, tient à la connaissance et à l'application des points suivants:

Quels sont les bois qui peuvent être teints ou peinturés ; les modifications apportées au pouvoir absorbant des bois par la peinture et les teintures ; les causes du pelage, de l'écaillage et de l'ampoulage de la peinture exposée aux intempéries ; le nombre de couches de peinture et de teinture qu'il faut appliquer ; l'usage des diluants (thinners) et des siccatifs (driers) ; la consistance qu'il convient de donner à la couche de fond suivant les circonstances ; la façon d'ériger les échafauds; enfin la façon d'établir le prix de revient des matériaux et de la main-d'œuvre.

Lorsque ce genre de travail doit être exécuté à l'intérieur d'un édifice sur des surfaces telles que rampes d'escaliers, escaliers, plinthes, planchers en bois mous, l'ouvrier devra veiller aux mêmes détails que ci-dessus et, en outre, à faire disparaître toute trace de nœuds et de faux-bois en les recouvrant de shellac avant l'application de la couche de fond.

Pour ce qui est des travaux plus délicats, comme les pans, portes et fenêtres, mai et autres objets exposés aux intempéries, il faudra veiller en outre à ce que la peinture soit de la consistance voulue.

MURS ET PANS EN BOIS APPARENT

II arrive que l'on veuille teindre les boiseries et les revêtir de substances transparentes comme le vernis ou une couche de bouche-pores (sealer) et de cire au lieu d'y appliquer de la peinture. On peut même employer du vernis ou un bouche-pores et de la cire sans teindre le bois au préalable.

Préparation des surfaces

Pour préparer les surfaces que l'on revêtira de substances transparentes, il faut d'abord sabler le bois pour en faire disparaître toutes les marques et aspérités. Les corps gras doivent être enlevés avec des essences minérales, de la benzine ou de la térébenthine, et l'on doit veiller à ce que la surface soit libre de toute poussière.

Préparation des teintures à l'huile pigmentées

Si l'on ne se procure pas des teintures toutes prêtes on les préparera de la façon suivante :

Pour le fini «bois naturel»:

1/2 gallon d'huile de lin bouillie;
1/2 gallon de térébenthine ou d'essence minérale.

On ajoute à ce mélange des pigments concentrés à l'huile, approximativement dans les proportions suivantes:

Cerise: 1½ chopine de terre de Sienne brûlée.

Acajou : 1 partie de brun de van Dyke ; 1/2 partie de rosé.

Chêne clair : 1 partie de terre de Sienne brute ; 1/2 de partie de terre d'ombre brute.

Chêne foncé: 1 partie de terre de Sienne brute; 1/2 partie de terre d'ombre brute.

Vieil érable: 1/2 partie de chacun des ingrédients suivants: terre de Sienne brute, terre de Sienne brûlée et terre d'ombre brûlée.

Noyer : 1½ parties de brun de van Dyke ou 1 partie de terre de Sienne brûlée; 1/2 partie de noir animal.

Comment teindre les bois mous

Les teintures qui conviennent aux bois sont des pigments à l'huile que le peintre mélange habituellement sur les lieux.

Elles peuvent s'appliquer directement sur le bois nu ou encore on peut les faire précéder d'un bouche-pores à bois ou d'une mince couche de vernis clair au «shellac» (environ 1 lb. au gai.) suivant l'effet désiré.

Les teintures pigmentées à l'huile se posent avec des chiffons ou sont étendues au pinceau. On doit en essuyer l'excédent avant que la teinture ne devienne sèche.

Comment teindre les bois durs à texture serrée

Les bois durs peuvent se diviser en deux catégories: les bois dont la texture est plus fine que celle du merisier et ceux dont la texture est plus grossière que celle du merisier.

Pour teindre les bois francs dont la texture est plus fine que celle du merisier, on doit employer les teintures à l'huile de la même manière que pour le bois mou ou appliquer des teintures pénétrantes ou des teintures à l'eau.

Il est rarement recommandable d'appliquer du bouche-pores ou du «shellac» sur les bois durs avant de les teindre. Lorsqu'une teinture pénétrante est employée, on applique une mince couche de vernis au «shellac» (2 lbs au gai.) après que la teinture a séché.

Lorsque la teinture diluée à l'eau fait lever le grain du bois franc, on applique une très légère couche de vernis au shellac (lb. au gal.) puis on adoucit légèrement la surface avec du papier sablé No 000.

Gomment teindre le bois franc à texture grossière

 Les bois francs à texture plus grossière peuvent être finis de la même façon sauf que les pores doivent être remplies avec du bouche-pores à bois, soit transparent, soit légèrement teinté.

Les bouche-pores sont habituellement d'une teinte plus sombre que le bois ou la teinture ; mais pour obtenir des effets de grainage inusités, on peut en employer de très pâles. Ils doivent être posés sur la surface avant l'application d'une teinture à l'huile mais après une teinture à l'eau.

Lorsqu'aucune teinture ne doit être posée on emploie un bouche-pores coloré, le bouche-pores doit être vigoureusement étendu au pinceau à contre-grain.

Ensuite, on laisse reposer 10 à 30 minutes pour que la portion volatile s'évapore et on enlève l'excédent de bouche-pores en l'essuyant avec un chiffon, d'abord dans le sens opposé au grain, ensuite légèrement dans la direction du grain, c'est-à-dire des fibres du bois.

VERNISSAGE DES SURFACES TEINTES

Application du vernis

 Appliquez un bon vernis d'intérieur sur la surface teinte à l'aide d'un pinceau propre de forme soit ovale, soit plate. Pour la première couche, imbibez bien le pinceau de vernis mais ne le surchargez pas afin d'éviter qu'il dégoutte.

 Étendez bien le vernis en faisant attention de n'en pas appliquer plus que nécessaire — car une couche mince est préférable à une couche épaisse qui risquerait de faire des coulisses, de boursouffler ou de se rider. Pour les couches subséquentes on peut tolérer qu'elles soient plus épaisses.

Elles doivent être étendues en maniant vigoureusement le pinceau. On laisse sécher pendant au moins 24 heures avant de poser la couche suivante. Lorsqu'une couche est séchée à fond, on frotte la surface légèrement avec de la laine d'acier avant d'appliquer la couche suivante.

Le nombre de couches requis dépendra des qualités d'absorption du bois et de la richesse du fini désiré par le client.

Polissage du vernis

 Le lustre naturel du vernis est ordinairement suffisant pour les boiseries intérieures dans la plupart des cas. Si on le désire, toutefois, l'ameublement de bonne qualité peut être poli au lustre désiré à condition d'employer un vernis spécial qu'on trouvera chez les marchands de peinture.

On doit laisser le vernis sécher et durcir à demeure avant de le polir.

L'opération du polissage s'exécute à l'aide d'un morceau de feutre sur lequel on étend de la pierre ponce en poudre, diluée soit avec de l'eau, soit avec une huile minérale telle que le pétrole. La pierre ponce à grain grossier donne un poli mat ; la pierre ponce à grain fin donne un lustre plus glacé.

En se servant de l'eau pour diluer la poudre de pierre ponce on obtiendra des résultats plus rapides, mais l'ouvrier doit apporter à son travail une plus grande attention afin de ne pas user jusqu'au bois les couches de vernis sur le pourtour de la surface.

Après lui avoir donné le lustre désiré on devra l'essuyer afin qu'elle soit propre et on appliquera du poli à meuble ou de la cire.

Finition au bouche-pores et à la cire

Au lieu de vernis on peut employer un bouche-pores et de la cire pour obtenir des boiseries qui gardent la couleur naturelle du bois.

Le vernis à base de «shellac» est un bouche-pores pratique pour les boiseries qui ne semblent pas devoir être exposées à l'humidité. On applique d'abord une ou deux couches de vernis au «shellac». Ce vernis sèche vite et pour cette raison il doit être étendu rapidement et uniformément.

On polit la surface avec de la laine d'acier très fine ou du papier sablé fin une fois que chaque couche est suffisamment sèche. Pour terminer, la surface doit être polie avec de la cire appliquée uniformément avec un chiffon doux.

Après avoir laissé reposer pendant 30 minutes on polit ensuite en frottant vigoureusement, avec un chiffon doux ou un morceau de feutre, dans la direction des fibres du bois.

Au lieu de vernis au «shellac», on peut se servir d'un bouche-pores à planchers, particulièrement si les boiseries semblent devoir être exposées à l'humidité.

 Le bouche-pores s'applique au pinceau ou à l'aide d'une vadrouille, on le laisse reposer pendant environ 30 minutes et on frotte ensuite avec de la laine d'acier n° 2 dans le sens du grain du bois. Après avoir laissé sécher la surface pendant 24 heures, on applique la cire.

Il est possible de poser de nouvelles couches de finition transparentes ou légèrement teintes sur des surfaces de bois franc ou de bois mou qui ont déjà subi un traitement identique — à condition que la couche ancienne ait été complètement enlevée au papier sablé.

Si les boiseries ne doivent pas être teintes, un sablage léger sera suffisant. S'il faut reprendre au complet le vernissage des surfaces de vieux bois teint, il faudra enlever le vernis avec du décapant (remover).

Le bois devra être lavé avec de la térébenthine afin de dissoudre la cire laissée par le nettoyeur, puis on passera la surface au papier sablé afin d'en enlever toutes traces de poussière.

Si une teinte plus claire que l'ancienne est désirée ou si la couleur préexistante était foncée et inégale, le sablage devra être assez complet pour mettre le bois entièrement à nu.

Un autre procédé pour éclaircir une vieille teinture consiste à appliquer une solution blanchissante d'environ 8 onces d'acide oxalique ajoutée à 2 pintes d'eau chaude. Plus d'une application sont souvent nécessaires.

Lorsque la surface a séché, on adoucit le grain soulevé du bois en y passant du papier sablé fin. On enlève ensuite la poussière et l'on applique les couches de finition comme sur du bois neuf.

Si la vieille surface teinte est encore en bon état et qu'on ne désire pas de changement dans la couleur, il suffira d'un sablage léger et d'un revernissage, ou d'un polissage léger au papier sablé et d'une nouvelle application de bouche-pores pour lui redonner son lustre.

IMITATIONS

Les imitations de différentes sortes de bois se font toutes suivant le même principe, c'est-à-dire en donnant, en plus de la couche d'apprêt, une couche de fond d'un jaune ocre, terre de Sienne, etc., selon que l'on veut imiter le chêne, l'acajou, le noyer ou l'ébène.

Lorsque la première couche est sèche on en applique une seconde, soit de couleur sépia, terre de Sienne ou brune que l'on aura soin d'essuyer à l'aide d'un «peigne» pour en indiquer le grain du bois (l'âge du bois). Puis on essuie du doigt recouvert d'un linge une certaine section pour imiter le cœur du bois selon la texture striée ou quartelée que l'on veut obtenir.

TEINTURES SERVANT POUR LES IMITATIONS DE BOIS

On se sert souvent de teintures pour imiter différentes sortes de bois. Le tableau suivant donne un aperçu des sortes de bois imités et de la teinture employée pour arriver aux résultats que l'on veut obtenir:

SORTES DE BOIS IMITÉS ET TEINTURES EMPLOYÉES À CETTE FIN

MÉLANGE DES PIGMENTS DE TEINTURES À L'HUILE

L'huile d'aniline, l'eau, l'aniline aqueuse, les essences et les teintures acides ou chimiques sont généralement stipulées par l'architecte ; elles doivent souvent être mélangées par le peintre.

Ces différents ingrédients peuvent être achetés des manufacturiers ou de leurs distributeurs parce qu'ils sont tous d'un coloris uniforme, faciles à apprêter et d'un prix modéré.

Les formules suivantes s'appliquent aux teintures habituellement mélangées dans la boutique ; elles peuvent être employées par le peintre qui fait ses propres mélanges. Chaque recette permet de couvrir approximativement 400 pieds carrés de surface.

CERISIERS

1½ lbs. terre de Sienne italienne calcinée.
1 chopine de siccatif japonais (Japon drier).
1/2 gallon d'huile de lin bouillie.
2½ chop. de térébenthine ou benzine.

Éclaircissez avec l'huile de lin et la térébenthine jusqu'à obtention de la couleur désirée. Vous obtiendrez à peu près 1 gallon de teinture.

ROUGE ACAJOU

3/4 1b terre de Sienne italienne calcinée ou brun de van Dyke
1/2 chopine de siccatif japonais.
1/2 gallon d'huile de lin bouillie.
1/2 lb. vieux rosé.
2½ chop. de térébenthine ou benzine.

Délayez avec l'huile de lin et la térébenthine jusqu'à obtention de la couleur désirée. Cette recette vous donnera à peu près 1 gallon de teinture.

BRUN ACAJOU

3/4 lb. terre de Sienne italienne calcinée.
1/2 lb. de laque marron ou vieux rosé, ou environ 1 once de rouge d'aniline permanent d'alizarine soluble dans l'huile.
3/4 lb. brun de van Dyke.
1/2 chop. de siccatif japonais.
1 gallon d'huile de lin bouillie.
2½ chop. de térébenthine ou de benzine.

Pour obtenir un effet très foncé, appliquez sur le bois une couche d'apprêt foncé. Ce mélange donnera environ un gallon de teinture.

CHÊNE

1 lb. terre de Sienne naturelle.
4 onces dé terre d'ombre calcinée.
1 chop. de siccatif japonais
1/2 gallon d'huile de lin bouillie.
2½ chop. de térébenthine ou de benzine.

Délayez avec l'huile de lin et la térébenthine jusqu'à obtention de la couleur désirée. Ce mélange produira toutes les nuances voulues de chêne telles que chêne antique, doré, clair ou foncé. Il suffit de varier la quantité de terre d'ombre calcinée que l'on introduira dans le mélange suivant la teinte désirée.

Cette recette donnera approximativement 1 gallon de teinture.

NOYER

1 lb. de terre d'ombre calcinée.
4 onces de brun de van Dyke.
1 chop. de siccatif japonais.
1/2 gallon d'huile de lin bouillie.
2½ chop. de térébenthine ou de benzine.

Délayez avec l'huile de lin et la térébenthine jusqu'à obtention de la nuance désirée. La quantité de brun de van Dyke devra varier suivant que l'on voudra obtenir une teinte plus ou moins foncée.

S'emploie généralement sur le noyer, le bouleau ou le peuplier. Ce mélange donnera environ 1 gallon de teinture.

PEINTURAGE SUR DU BOIS TEINT

Si le bois a été précédemment imprégné avec des teintures à l'acide — surtout pour l'imitation de l'acajou — la couleur rouge apparaîtra au travers de la peinture même après plusieurs couches.

La seule manière de neutraliser l'effet de la teinture est de recouvrir la surface d'une peinture métallique à base d'aluminium, qui masquera "la surface et en même temps servira de couche d'apprêt, pour la peinture proprement dite.

GLAÇAGE DU BOIS OU DU CRÉPI EN COULEUR

Le glaçage (glazing) se fait sur du bois ou du crépi nouvellement peint afin de produire un effet décoratif grâce à l'emploi d'une ou plusieurs couleurs.

Sur le crépi, la partie que l'on veut glacer devra être recouverte d'un liquide à glacer transparent qui porte le nom de glacis.

Mélangez les couleurs requises avec le glacis. Mettez chaque couleur dans un contenant séparé. Appliquez une de ces couleurs sur une petite étendue.

Si une seule couleur est désirée, couvrez une étendue convenable et essuyez avec du coton à fromage ou un chiffon, en faisant des mouvements soit circulaires, soit en va-et-vient suivant l'effet désiré.

Si plus d'une couleur sont désirées, appliquez les autres couleurs séparément sur de petites étendues qui chevaucheront les unes avec les autres.

Avant que trop de surface ne soit couverte de glacis coloré, essuyez au coton à fromage ou au chiffon ce qui est déjà posé afin d'obtenir un meilleur alliage des couleurs.

MOUCHETAGE DE COULEUR

Le mouchetage se fait à l'aide d'une ou plusieurs couleurs que l'on applique sur du bois ou du crépi nouvellement peint, afin de produire un effet décoratif.

Pour accomplir ce travail, mélangez les couleurs avec le glacis, en ayant soin de garder chaque mélange dans un contenant séparé. Appliquez à la fois sur une petite étendue une seule couleur à moucheter.

Si une seule couleur est désirée couvrez-en une étendue convenable et tapotez ensuite à l'aide d'une éponge, d'un chiffon de coton à fromage ou de papier.

Si plus d'une couleur sont désirées, appliquez les autres couleurs séparément sur de petites surfaces contiguës.

Appliquez les couleurs de façon qu'elles chevauchent d'un pouce ou plus. Ensuite, avant que trop de surface ne soit couverte produisez un effet de mouchetage soit avec une éponge, soit avec un chiffon, du coton à fromage ou du papier froissé.

GLAÇAGE DU BOIS EN COULEUR

Afin de produire un bon fini lustré il est nécessaire d'avoir une base parfaitement préparée. Le fini pourra être mat, doux ou semi-lustré. Mélangez le glacis de couleur jusqu'à la consistance requise.

Appliquez de la même manière que la teinture à l'huile. Laissez reposer quelques minutes. Essuyez avec un chiffon doux en suivant la direction des fibres du bois jusqu'à ce que l'effet désiré soit obtenu.

HUILAGE DES PLANCHERS ANCIENS OU NEUFS

II s'agit ici des planchers d'intérieur, tels que planchers de résidences, de grands magasins, d'édifices commerciaux.

Pour bien réussir cette opération, il convient d'abord de bien laver le plancher et, s'il s'agit d'un plancher ancien, de le sabler. Ensuite, l'ouvrier doit préparer l'huile et l'étendre au pinceau pendant qu'elle est chaude. Puis on essuie cette huile et une fois que le plancher est bien sec, on y applique une couche de cire.

Les connaissances requises portent sur la méthode de préparer une surface en vue du huilage, les formules des meilleures huiles à plancher, les qualités que l'on peut trouver de ces huiles sur le marché, la valeur d'un bon mélange d'huile de lin et de térébenthine, les qualités qui facilitent l'imprégnation par l'huile de diverses catégories de bois, les catégories de pinceaux que l'on peut utiliser sur un plancher et le soin qu'il convient d'apporter à ces pinceaux, enfin les meilleures méthodes de calculer le coût des matériaux et de la main d'œuvre.

TEINTURE ET VERNISSAGE DU BOIS NEUF

Nous l'avons vu, les bois sont teints et vernis afin d'en faire ressortir le grain naturel et d'en harmoniser les couleurs avec le reste des surfaces peintes de la pièce. On commence par nettoyer et sabler toutes les surfaces du bois neuf.

 S'il s'agit d'un plancher neuf, on passe au papier sablé, à la main, avant de teindre — même si le plancher a été, au préalable, sablé à la machine. On nettoyé et on époussette à fond.

La surface doit être débarrassée de toutes traces de graisse, colle et autres souillures. La poussière doit être soigneusement enlevée afin de laisser une surface bien propre et parfaitement lisse.

Si l'on doit employer une teinture à l'eau, la surface devra être épongée à l'eau froide afin d'en soulever le grain. Le grain soulevé devra alors être adouci au papier sablé.

Si la teinture à l'eau soulève encore le grain, on sablera légèrement avant que la teinture ne sèche sur la surface.

Sur les bois francs, on applique la teinture pendant qu'elle est encore chaude, ceci l'aidera à mieux pénétrer dans le bois ; puis on se sert — sur les bois à grains tels que le chêne, le châtaignier, le frêne, le noyer et l'acajou — d'une couche d'apprêt ou bouche-pores (filler) dont on enlève le surplus en l'essuyant.

Sur les bois à grain serré, il faut appliquer une couche de «shellac» blanc ou un autre apprêt liquide.

On peut encore appliquer la teinture après l'avoir mélangée avec le bouche-pores ou encollage (filler). Le surplus de cette couche d'apprêt doit être essuyé.

Lorsqu'elle est sèche, on applique une couche de vernis ou de «shellac». Toutes les fentes et les trous doivent être rebouchés avec un mastic de la meilleure qualité et de même coloration que la teinture. Il faut sabler légèrement et épousseter la surface à teindre.

Il faut en outre s'assurer que la surface est exempte de toute poussière et que la température est favorable c'est-à-dire ni trop chaude, ni trop froide.

On applique une ou deux couches de «shellac» ou de vernis selon le besoin. On aura soin de sabler légèrement et d'épousseter la surface vernie entre chaque couche.

S'il s'agit d'un plancher il convient évidemment d'employer du vernis à plancher. On applique de la cire et l'on polit si désiré.

APPLICATION DU VERNIS ET DE L'ÉMAIL

Le vernis, ainsi que les surfaces devant être couvertes — à l'intérieur aussi bien qu'à l'extérieur — doivent de toute nécessité être à une température uniforme.

Les surfaces doivent toujours être propres et libres de poussières. On aura soin d'employer une boîte, une canistre ou un bidon très propre pour contenir le vernis, ainsi qu'un pinceau qui aura été soigneusement nettoyé.

Une boîte de vernis ne doit jamais être ouverte avant qu'on soit prêt à utiliser immédiatement son contenu. N'en versez pas plus que la quantité requise pour couvrir la surface à vernir. Le vernis qui a été exposé à l'air ne s'étire pas aussi bien au pinceau que le vernis frais.

Il faut appliquer le vernis en une couche uniforme, à grands traits, et ne jamais surcharger la surface que l'on veut recouvrir ; la couche ne doit avoir au plus que l'épaisseur d'une feuille de papier.

Si elle est trop épaisse, elle se ride en séchant; quand même elle ne se riderait pas, le vernis a plus de peine à sécher.

Si la couche de vernis est trop mince, il est sujet à être facilement enlevé.

Il ne faut jamais appliquer une seconde couche avant que la première ne soit absolument sèche, ce qui se reconnaît lorsqu'en passant légèrement le dos de la main, il n'y fait aucune impression, ou que l'ongle ne peut l'attaquer.

Si le vernis étant appliqué devient terne, inégal, ou si l'on n'en espère pas un bon effet, le moyen le plus facile et le plus prompt est de l'enlever et de tout recommencer ; on court quelquefois le risque de le gâter davantage en s'obstinant à vouloir le raccommoder.

Quelque polie que soit la base sur laquelle on applique le vernis, si bien unies que soient les couches, il s'y trouve quelquefois de petites inégalités que l'on n'effacerait pas en y mettant de nouvelles couches, c'est pourquoi on polit les vernis.

Le poli enlève jusqu'aux petites aspérités qu'occasionne la poussière qui s'y porte, quelque soin qu'on prenne pour l'éviter; aussi, lorsqu'on désire faire de très beaux ouvrages, a-t-on l'attention de polir à chaque couche.

On applique les vernis avec des pinceaux de poils de blaireau faits en forme de patte d'oie, et qui s'appellent blaireaux à vernis, ou des pinceaux à soies très fines. Ils servent l'un et l'autre pour les fortes parties d'ouvrages; lorsqu'elles sont petites, on ne se sert que de petits pinceaux.

Si le vernis est trop épais et ne s'étend pas bien, il faut l'éclaircir: s'il est à l'alcool, en y mettant un peu d'alcool rectifié; et s'il est à l'huile, en y introduisant de l'essence.

On ne doit sécher ses pinceaux ou blaireaux qu'après les avoir essuyés avec un linge propre et fin, pour s'en servir une autre fois.

S'il s'y était séché du vernis, il faudrait les tremper pendant quelque temps dans l'alcool avant de les essuyer s'ils ont servi à des vernis à l'alcool, et dans l'essence si les vernis auxquels ils ont servi étaient à l'huile.

Employez toujours un vernis spécial pour les fins spéciales. Les vernis imperméables (spar) servent habituellement aux surfaces exposées aux intempéries. On s'en sert aussi pour les navires.

Les vernis à polir (rubbing varnish) s'emploient pour les boiseries et les meubles.

Le vernis mat s'emploie pour donner un fini mat aux surfaces qui ne doivent pas être polies ou égalisées. Il est quelquefois utilisé pour les boiseries d'intérieur et les meubles, mais il leur donne un fini d'apparence inférieure.

Pour polir le vernis on se sert de pierre ponce en poudre diluée dans un peu d'eau selon la recette donnée plus haut ; ensuite on polit à la pierre ponce diluée dans un peu d'huile.

Employez toujours un feutre souple pour effectuer le polissage des surfaces unies, et des brosses spéciales pour les recoins, les moulures et les angles. Les vernis communs à ébénisterie ne donnent pas de bons résultats lorsqu'ils sont subséquemment polis à la pierre ponce.

Servez-vous toujours de papier sablé fin ou de laine d'acier semi-douce pour égaliser vos surfaces entre chaque couche de vernis que vous devez polir.

« SHELLAQUAGE »

Les surfaces que l'on se propose de «shellaquer» doivent être nettes et libres de poussière. Il est essentiel d'employer un pinceau propre pour ce travail.

Les pinceaux à shellac ne doivent jamais être employés que pour le shellac. Tenez toujours votre shellac à la consistance requise. Éclaircissez au besoin avec de l'alcool de bois. Le shellac doit être appliqué aussi prestement que possible par couches, continues et uniformes.

Le shellac peut aussi être employé comme bouche-pores et comme couche d'apprêt sur les boiseries, les planchers et les meubles; comme bouche-pores sous les surfaces qui doivent être vernies; pour sceller les nœuds dans les boiseries, enfin, comme mordant lorsqu'il s'agit de retoucher des points faibles dans des surfaces crépies.

LES VERNIS ET LEUR DESTINATION

On trouvera dans le tableau qui suit une liste des vernis et des émaux les plus populaires ainsi que les usages auxquels ils peuvent servir. On appelle émail, au Canada, un vernis pigmenté.

Désignation et Servent principalement

Vernis à l'huile:

Vernis gras, à séchage lent :

Pour ouvrages spéciaux à l'extérieur seulement. Résistera aux éléments.

A l'esprit de vin, à séchage rapide :

Pour les surfaces intérieures. Ne convient pas aux usages extérieurs.

Vernis imperméables employés sur les navires, (spar) :

Pour les surfaces exposées à l'eau. Résistent dans l'eau ou près de l'eau. Trop coûteux pour être employés dans les ouvrages ordinaires.

Essence de vernis et laque claire :

Employées principalement sur les meubles. Donnent un vernis clair qui sèche rapidement. Ne conviennent pas pour le vernissage général.

Email d'intérieur:

Très lustré : Pour l'intérieur seulement. S'adapte au polissage pour les plus beaux finis.

Semi-lustré : Pour les surfaces sur lesquelles on désire du lustre sans polissage.

Mat : Peut servir indistinctement comme couche finale ou comme couche de fond pour les émaux très lustrés.

Émail d'extérieur : Pour planchers de porches, ponts, boiseries de navires et autres boiseries d'extérieur. Très durable et résistant. Ses pigments ne sont pas moulus aussi fin que l'émail d'intérieur.

Essai des vernis

Pour savoir si un vernis s'applique facilement et ne fait pas de coulisses, on n'a qu'à en appliquer une certaine couche sur de petites étendues. La meilleure épreuve du vernis est celle de l'endurance, de sa durée, qui ne peut être faite qu'à la longue.

Méthodes d'application du vernis, de l'émail et du «shellac»

Sur les surfaces étendues, le vernis et l'émail devraient être appliqués en longueur et ensuite en largeur à angles droits avec mouvements d'aller-retour.

Sur les surfaces restreintes, on les applique par coups de pinceau réguliers dans une seule direction. Le «shellac» doit être étendu au pinceau rapidement en traits droits par mouvements d'aller-retour.

Vernis pigmentés à la teinture

 Les teintures au vernis sont employées pour les travaux intérieurs d'une qualité moyenne. Elles servent surtout à recouvrir les surfaces qui ont besoin d'être repeintes telles que les vieux planchers, les boiseries, les portes et les meubles.

Les formules employées pour le mélange des teintures au vernis sont semblables à celles qui servent au mélange de teintures à l'huile excepté que dans le mélange des teintures au vernis, un gallon de vernis ordinaire peut être substitué à l'huile recommandée pour les mélanges des pigments à teintures.

Après avoir fait le mélange de la teinture au vernis, on doit filtrer le tout à travers un coton à fromage.

DIFFICULTÉS ÉPROUVÉES DANS L'EMPLOI DES VERNIS ET DE L'ÉMAIL

Parmi les difficultés que réservent au peintre le vernissage et remaillage, il faut noter le craquelage, les gerçures, les coulisses et le boursoufflage, le piquage, c'est-à-dire la formation de trous minuscules dans le vernis, le bosselage et autres semblables défauts.

Les gerçures, les boursoufflures, les marques en forme de croissant, le craquelage, les marbrures, le piquage sur le bois ou le plâtre peuvent être attribuables à l'âge, à la qualité inférieure du vernis employé, à la chaleur ou aux trop nombreuses couches de vernis superposées.

Pour remédier à ces défauts ou les prévenir, il sera sage de donner aux intervalles requis une ou plusieurs couches de finition ; employer du vernis de bonne qualité; ne jamais vernir une surface assujettie à des températures trop élevées ; ne pas appliquer de nouvelles couches de vernis sur des surfaces qui en portent déjà plusieurs anciennes.

Si l'on veut appliquer une couche de finition pour remédier aux défauts ci-dessus, il faudra passer au papier sablé les surfaces détériorées et les vernir à nouveau, ou enlever tout l'ancien vernis et vernir à nouveau.

L'aspect laiteux ou perte de lustre des vernis appliqués sur le bois ou le plâtre sont probablement causés par la température froide ou humide, ou encore par une mauvaise ventilation.

Ces défauts peuvent être prévenus en assurant la chaleur requise et une bonne ventilation pendant le posage du vernis en gardant la température à au moins 65° et en veillant à ce que l'air soit sec.

Pour corriger ce défaut on dévia laver à l'alcool la surface détériorée et la vernir de nouveau en veillant à ce que toutes les conditions ci-dessus soient observées.

Les coulisses, les «manques» et les poches d'air qui déparent le vernis posé sur le bois ou le crépi ont ordinairement pour cause des substances graisseuses qui empêchent le vernis de bien adhérer. Il se peut aussi que le vernis ou l'émail soient trop luisants.

L'inégalité des coups de pinceau durant l'application et l'agitation du vernis dans la boîte peuvent également occasionner des ennuis que l'on préviendra en lavant soigneusement la surface avec du savon et de l'eau, de la gazoline ou de la térébenthine.

Il faudra se montrer soigneux en appliquant les couches de vernis et s'abstenir d'agiter le vernis dans le bidon qui le contient.

Pour remédier à ces défauts lorsqu'on les constate une fois le travail terminé, il faudra laver, polir et vernir à nouveau.
Les affaissements, les effilandes et les coulisses qui se manifestent par des surfaces inégales et des rayures, peuvent être causés par une application irrégulière, ou une application trop généreuse de vernis. L'emploi malhabile du pinceau ou un vernis trop froid peuvent occasionner les mêmes défauts.

Pour éviter ces inconvénients, il est recommandé d'appliquer le vernis en donnant des coups de pinceau uniformes, réguliers et d'employer un vernis de consistance appropriée que Ton appliquera de la façon indiquée en s'assurant qu'il est de température convenable au moment où le travail doit être commencé.

Pour remédier à ces défauts lorsqu'on les constate après coup, il faudra nettoyer la surface au papier sablé ou en utilisant un racloir (scraper), puis recommencer le vernissage.

S'il se présente des picots sur la surface vernie, c'est un signe que le bois n'a pas été épousseté comme il faut ou encore qu'il est resté des rognures minuscules sur la surface, qu'il flottait des poussières dans l'air de la pièce au moment où le travail a été accompli, ou que le pinceau employé n'était pas propre.

Il faut donc toujours épousseter une surface avant de la vernir ; prévenir la montée de la poussière dans l'air en aspergeant de l'eau dans la pièce; se servir d'un pinceau propre. Le seul remède à cet état de choses consiste à passer la surface au papier sablé et à recommencer le travail.

L'écaillage, le pelage et l'effritement du vernis posé sont généralement causés par l'âge, l'infériorité du vernis employé, le manque de maturité du bois au moment de la finition, ou encore du fait que le vernis a été appliqué sur du bois trop vert.

On préviendra ces ennuis en s'assurant que la surface est sèche avant d'y appliquer la couche finale et en n'employant pas de vernis inférieurs ; et pour y remédier, le cas échéant, il faudra enlever toute la couche de vernis et en appliquer une nouvelle en observant les conditions appropriées de succès.

VERNISSAGE DES PARQUETS

Le parquet doit d'abord être passé au papier sablé afin de rendre sa surface unie et bien nettoyée. Si le parquet est en érable, chêne, ou merisier blanc, et que l'on désire lui conserver sa teinte naturelle, on lui donnera une couche d'apprêt au vernis dilué avec de la térébenthine.

CIRAGE DES PARQUETS

Lorsque le vernis est bien sec et a durci durant quelques jours, avant de cirer le parquet on se sert d'un siccatif brillant ou d'un encaustique qui est un mélange de cire et de térébenthine avec lequel on enduit le parquet avant de le rendre brillant lorsqu'on y appliquera la cire pour le polissage.

POLISSAGE DES PARQUETS

Après que l'encaustique a séché pendant un certain temps, on enduit la surface du parquet avec de la cire que l'on frotte soit avec une brosse, soit avec un linge, ou mieux encore avec un appareil pour polir, jusqu'à ce que la surface devienne luisante. On enduit ensuite le parquet d'une seconde couche de cire tout en frottant et polissant jusqu'à ce que l'on obtienne un fini brillant.

LE TRAVAIL DU TAPISSIER

Les papiers enduits de dessins colorés, qu'on appelle en Fiance papiers peints et papiers-tenture, sont désignés chez nous sous l'appellation de tapisserie (wallpaper). En fait, ces papiers servaient, à l'origine, de substituts, dans les intérieurs modestes, aux tapisseries véritables qui ornaient les riches demeures.

Fabriqués tout d'abord par feuilles de petits formats, ces papiers sont aujourd'hui imprimés en rouleaux.
Leur emploi pour la décoration des murs intérieurs est toujours recherché. Ce papier peint se vend en rouleaux de 12 verges. L'ouvrier qui pose les papiers peints porte le nom de tapissier (wallpaper hanger).

Avant de procéder au tapissage des murs, la surface doit être préparée de la même façon que pour la pose de la peinture. On lavera les murs ou on les enduira d'une couche de colle s'ils ont déjà été tapissés.

Le nouveau papier peint peut se poser sur une première épaisseur, mais il est préférable, si le mur a été tapissé à plusieurs reprises, d'enlever complètement le papier en le lavant plusieurs fois à l'eau chaude avec l'aide d'une brosse ; ensuite au moyen d'un grattoir le papier pourra s'enlever facilement.

Le papier doit être appareillé sur une table à tapisserie en le coupant par laizes que l'on encolle et que l'on pose en le tenant par le milieu, d'une main, et en l'appliquant au sommet du mur avec l'autre main au moyen d'une brosse. On ajuste le milieu au moyen du fil à plomb puis on le colle jusqu'en bas en descendant la brosse graduellement.

Le papier en séchant retire et fait une surface très lisse. On peut, suivant le goût, appliquer une bordure au sommet du mur, ce qui complètera l'apparence du papier. Les laizes de papier ont 21" de largeur lorsqu'elles sont appliquées au mur.

Aujourd'hui les papiers tentures aux couleurs pâles ou pastel prédominent. On emploie une tapisserie de couleur rosé avec des boiseries peintes en crème, gris français ou ivoire ; des boiseries peintes en blanc ou en crème donnent aussi un bel effet avec des murs verts ou bleu pastel, etc.

Les plafonds légèrement teintés en jaune, rosé ou vert donnent un très bel effet avec les murs peinturés ou recouverts de tapisserie de couleur ou tonalité différente.

Depuis quelques années, la peinture a tendance à remplacer le papier peint, surtout dans les maisons à logements, ce qui facilite l'entretien, le changement de couleur, etc., et procure aussi une belle finition aux couleurs des plus gaies, et des plus variées.

Application de toile et canevas sur le plâtre.— Avant d'appliquer du jute sur une nouvelle surface de plâtre, une couche de fond à base de colle devrait aussi être appliquée.

Lorsque le jute doit être posé sur une ancienne surface peinturée à l'huile ou à l'eau, on devra enlever la couche de peinture à l'eau en la lavant avec de l'eau et une éponge. Une surface peinturée sera préparée à recevoir le jute en y appliquant une couche de fond composée de sucre et de vinaigre.

Des produits manufacturés sont généralement employés dans la préparation de la colle à jute. Il est important de suivre minutieusement les modes d'emploi donnés sur le contenant pour leur mélange. C'est une bonne pratique que d'ajouter au besoin un peu de térébenthine de Venise à ces préparations afin d'obtenir une colle souple et forte.

Si l'on emploie une toile brute, il faut coller cette toile ou le jute sur la surface du mur et égaliser les bouts ensuite.

Si l'on emploie de la toile ou autre tissu préparé, on les coupe en laizes d'environ un pouce plus longues que nécessaire; on les pose du plafond aux plinthes et l'on en taille les extrémités à l'aide d'un couteau et d'une règle longue pour les égaliser.

On trace une ligne bien verticale allant du plafond à la plinthe et de la largeur exacte de la première laize à être posée. On applique la colle à la première laize sur le côté rugueux.

On applique la colle au pinceau, par traits réguliers, on plie en deux la laize de tissu, la colle en dedans, et on applique sur le mur. Il faut commencer par le haut du mur.

On place le tissu de façon à ce qu'il suive exactement la ligne tracée tout le long, sur un côté.

On brosse ensuite au pinceau de tapissier de haut en bas, et du centre de la laize vers chacun des deux côtés. Il faut procéder de la même façon avec les autres laizes, en s'assurant que les côtés soient bien rapprochés et parfaitement en contact. C'est d'ailleurs le même procédé qu'il faut suivre pour appliquer le papier peint.

Pour les plafonds, on mesure et on trace avec de la craie une ligne qui commence à une extrémité du plafond et l'on procède de la même manière que pour les murs. L'excédent de colle qui surgit entre les joints doit être lavé avec une éponge et de l'eau claire; les plis sont abattus avec un pinceau doux de tapissier.

On tire les joints avec du mastic de blanc de plomb ou du mastic suédois que l'on applique à l'aide d'un couteau à mastic ou d'un couteau large, puis on laisse sécher.

On encolle le tissu d'un bouche-pores composé de blanc de plomb, d'huile de térébenthine et d'un siccatif, ou encore avec une bonne couche de fond à la colle, préparée en mélangeant du blanc d'Espagne tamisé avec de la colle forte. Il faudra laisser sécher le bouche-pores ou la couche de fond à point.

On peinture de la même manière qu'une surface crépie les tissus qui servent à recouvrir les murs. Il y a des couvre-murs spéciaux manufacturés et peinturés d'avance qui sont ordinairement posés par le tapissier.

Si ces tissus spécialement fabriqué doivent être peints, on devra suivre la même méthode que lorsqu'on applique une seconde ou une troisième couche de peinture sur un mur de plâtre.