Avril

 

1 Avril

(Cette prière s'adresse à nous...)

 

Je connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme, la faiblesse et les infirmités de ton corps, je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances ; je te dis quand même : ''donne-moi ton coeur, aime-moi comme tu es''.

 

Si tu attends d'être un ange pour te livrer à l'Amour, tu ne m'aimeras jamais.

 

Même si tu retombes souvent dans ces fautes que tu voudrais ne jamais commettre, si tu es lâche dans la pratique de la vertu, je ne te permets pas de ne pas m'aimer.

 

Aime-moi comme tu es. A chaque instant et dans quelque position que tu te trouves, dans la ferveur ou dans la sécheresse, dans la fidélité ou dans l'infidélité.

 

Aime-moi tel que tu es. Je veux l'Amour de ton coeur indigent ; si pour m'aimer tu attends d'être parfait, tu ne m'aimeras jamais. Ne pourrais-je pas faire de chaque grain de sable un séraphin tout radieux de pureté, de noblesse et d'amour ? Ne pourrais-je pas sur un seul signe de ma volonté, faire surgir du néant des milliers de Saints, mille fois plus parfaits et plus aimants que ceux que j'ai créés ?

 

Ne suis-je pas le TOUT-PUISSANT ? Et s'il me plait de laisser pour jamais dans le néant ces êtres merveilleux et de leur préférer ton pauvre amour !

 

Mon enfant, laisse-moi t'aimer, je veux ton coeur. Je compte bien te former, mais en attendant, je t'aime comme tu es. Et je souhaite que tu fasses de même, je désire voir du fond de ta misère monter l'Amour.

 

J'aime en toi jusqu'à ta faiblesse. J'aime l'amour des pauvres ; je veux que de l'indigence s'élève continuellement ce cri : Seigneur, je vous aime. C'est le chant de ton coeur qui m'importe.

 

Qu'ai-je besoin de ta science et de tes talents ? Ce ne sont pas des vertus que je demande, et si je t'en donnais, tu es si faible que bientôt l'amour propre s'y mêlerait, ne t'inquiètes pas de cela.

 

J'aurai pu te désigner à de grandes choses. Non, tu seras le serviteur inutile, je te prendrai même le peu que tu as car je t'ai créé pour l'Amour. Aime !

 

L'Amour te fera faire tout le reste sans que tu y penses, ne cherche qu'à remplir le moment présent de ton amour.

 

Aujourd'hui je me tiens à la porte de ton coeur, comme un mendiant, moi le Seigneur des seigneurs.

Je frappe et j'attends, hâte-toi de m'ouvrir, n'allègue pas ta misère. Ton indigence, si tu la connaissais pleinement, tu mourrais de douleur. Cela seul pourrait me blesser le coeur : te voir douter et manquer de confiance.

 

Je veux que tu penses à moi à chaque heure du jour et de la nuit, je ne veux pas que tu poses l'action la plus insignifiante pour un motif autre que l'Amour.

 

Quand il te faudra souffrir, je te donnerai la force, tu m'as donné l'Amour ; je te donnerai d'aimer au-delà de ce que tu as pu rêver. Mais souviens toi : ''Aimemoi comme tu es''.

 

N'attends pas d'être un Saint pour te livrer à l'Amour, sinon tu n'aimeras jamais. Thèmes : Méditations Prière d'une catéchiste Seigneur, j'ai répondu oui quand tu m'as appelée à proclamer ma foi au travers des enfants du catéchisme.

 

Depuis ce jour, j'ai dû réorganiser mon travail afin de ne pas trop perturber ma vie de famille.

Tout ce temps que je consacre n'est pas sans richesses.

Tu m'apportes beaucoup dans ma vie, dans mon foyer et dans mes relations avec les autres.

J'ai vu le monde, ton monde avec d'autres yeux, un autre coeur que ceux de mon enfance.

 

Même si parfois j'ai des doutes, je crois que tu es toujours là auprès de moi, prêt à m'aider, à me soutenir, à m'encourager.

 

Tu m'as appelée à une vie nouvelle et j'ai tant appris avec ces jeunes, qu'aujourd'hui je te dis merci.

 

Merci encore pour tout ce que tu m'as fait connaître, pourtant je te connais encore si peu que je voudrais pouvoir te dire un jour : ''Ta Parole est plus forte que mes doutes''.

 

 ***

2 Avril

Mon Dieu,

je vous remercie de tous les biens que j'ai reçus de vous,

principalement de m'avoir créé,

racheté par votre Fils

et fait enfant de votre Église.

***

3 Avril

En présence du ciel et de la terre remplis de Votre gloire et à genoux devant Votre majesté divine, je m'offre corps et âme à vous éternel Esprit de Dieu.

 

J'adore l'éclat de votre pureté, l'intégrité inaltérable de votre justice et la puissance de Votre amour.

Vous êtes la force et la lumière de mon âme ; par Vous, je vis, je pense et j'agis. Puissé-je ne jamais pécher contre Vous, ni Vous contrister en résistant à la grâce !

 

Guidez mes pensées ; faites que j'entende toujours Votre voix et que j'obéisse à vos suaves inspirations.

Je m'attache à Vous, je me donne à Vous et je supplie Votre miséricorde de veiller sur ma faiblesse.

 

Prosterné aux pieds de Notre-Seigneur Jésus-Christ, crucifié, contemplant ses plaies, plein de confiance dans son sang précieux, adorant son côté ouver et son coeur brisé, je vous supplie, Esprit adorable, soutien de ma fragilité, de me préserver de toute faute, et si je tombe, de m'accorder le pardon.

 

Faites-moi la grâce, ô Esprit-Saint, Esprit du Père et du Fils de Vous dire toujours et partout :

''Parlez Seigneur, votre serviteur écoute !''

 

Esprit de sagesse, présidez à toutes mes pensées, paroles et actions, depuis l'heure présente jusqu'à celle de ma mort.

 

Esprit d'intelligence, éclairez-moi, enseignez-moi.

Esprit de conseil, dirigez mon inexpérience.

Esprit de force, fortifiez mas faiblesse.

Esprit de science, dissipez mon ignorance.

Esprit de pitié, faites-moi persévérer dans la bonne voie.

Esprit de crainte, délivrez-moi de tout mal.

Esprit de paix, donnez-moi Votre paix.

 

Divin Esprit, rendez-moi fidèle dans le service de Dieu, donnez-moi la force d'agir, dans toutes les occasions, avec bonté et bienveillance, douceur et fidélité, patience et charité, joie et longanimité.

 

Amen.

 ***

4 Avril

Auteur : Guide du Pélerin

 

Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je viens te demander la paix, la sagesse, la force.

 

Je veux regarder aujourd'hui le monde avec des yeux tout remplis d'amour, être patient, compréhensif, doux et sage.

 

Voir au-delà des apparences tes enfants comme tu les vois Toi-même, et ainsi ne voir que le bien en chacun.

 

Ferme mes oreilles à toute calomnie, garde ma langue de toute malveillance.

 

Que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit, que je sois si bienveillant et si joyeux

que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.

 

Revêts-moi de ta beauté, Seigneur, pour qu'au long de ce jour je te révèle.

 

Amen

***

5 Avril

Jésus tu as aimé les fêtes, celle des vendanges et des moissons, celle de Cana pour les jeunes mariés, celle du pain partagé, celle de la brebis retrouvée, celle du pécheur pardonné.

 

Toi, Jésus ressuscité, nous voici appelés, rassemblés, envoyés, pour que ta volonté soit fête, sur la terre comme au ciel.

 

Enfants et parents, catéchistes, prêtres, religieuses, nous sommes tous faits pour la fête de la rencontre avec Dieu.

 

Que notre catéchèse soit signe de la joie de cette invitation, que l'Esprit de Dieu nous fasse vivre lui-même,

ce que nous annonçons.

 

Thèmes : Fêtes, temps de l'année Tu nous appelles Seigneur, comme Pierre Tu nous appelles, et Tu nous conduis là où nous ne penserions pas aller.

 

Comme lui, Tu nous appelles par notre nom, ce nom unique, connu de Toi seul...

 

Nous avons peur de dire ''oui'' Mais nous savons que Tu nous donneras la force sur le chemin ;

 

Tes paroles résonnent à nos oreilles :

 

''Va, n'aie pas peur, c'est moi qui te conduirai et je parlerai par ta bouche même si tu m'abandonnes, moi, je ne t'abandonnerai pas''.

 

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6 Avril

Auteur : Saint Hilaire

 

Seigneur, gonfle les voiles de ma foi.

Pour que je prêche partout le nom de Dieu.

Seigneur, délie ma langue pour que je fasse honneur à Ton Saint Nom.

Seigneur, éclaire mon esprit.

Pour que je révèle à tous ceux qui l'ignorent ce que tu es, Toi.

Le Père du Fils unique de Dieu, d'un seul Seigneur.

Jésus-Christ.

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7 Avril

ô âme, ô sang de mon Jésus,je vous adore et vous remercie;

vous Les mon espérance;

vous êtes le prix payé pour me racheter de l'enfer,par moi si souvent mérité.

Oh! Dieu, quelle vie malheureuse et désespérée me réserverait l'éternité, si vous, mon Rédempteur,

vous n'aviez pas pensé à me sauver par vos souffrances et votre mort.

Mais comment ensuite les âmes rachetées par vous avec tant d'amour,

le sachant, peuvent vivre sans vous aimer?

mépriser votre grâce que vous leur avez procurée au prix de tant de sacrifices? 

Tout cela, moi aussi, ne le savais-je pas?

et comment ai-je pu vous offenser si fréquemment? 

Mais, je le répète, votre sang est mon espérance.

Je reconnais, Seigneur, quel tort considérable je vous ai fait.

Que ne suis-je mort plutôt mille fois!

Que ne vous ai-je toujours aimé!

Mais je vous remercie de m'en donner le temps.

J'espère durant ce qui me reste de vie et toute l'éternité,

chanter à jamais les miséricordes dont vous m'avez favorisé.

Après mes péchés,je méritais plus de ténèbres, et vous m'avez accordé plus de lumière. 

Je méritais votre abandon,et vous vous êtes mis à ma poursuite redoublant vos appels pleins d'amour.

Je méritais que mon coeur demeurât plus endurci, et vous l'avez attendri et touché.

De la sorte, maintenant,par votre grâce.

j'éprouve une profonde douleur de mes offenses envers vous;

je sens en moi un vif désir de vous aimer;

j'ai conscience d'une ferme résolution de perdre tout plutôt que votre amitié;

m'anime pour vous un amour qui me fait détester tout ce qui vous déplaît.

Or cette douleur,ce désir, cette résolution, et amour qui me les inspire?

c'est un don de votre miséricorde. 

Donc, ô Jésus, c'est un signe que déjà vous m'avez pardonné:

un signe que maintenant vous m'aimez et me voulez sauvez à tout prix. 

Vous me voulez sauver, et moi je veux me sauver principalement pour vous faire plaisir. 

Vous m'aimez, et moi aussi je vous aime. 

Mais je vous aime trop peu, donnez-moi plus d'amour. 

Vous méritez de moi plus d'amour, puisque j'ai reçu de vous,

plus que les autres, des grâces de choix. 

Oui, intensifiez ces saintes flammes.

Marie très sainte,obtenez-moi cette grâce:

que l'amour de Jésus détruise en moi toutes les affections étrangères à Dieu. 

Vous exaucez tout le monde, exaucez-moi aussi. 

Procurez-moi amour et persévérance.

***

8 Avril

Me voici, ô bon et très Jésus, prosterné en votre présence. 

Je vous prie et vous conjure, avec toute l'ardeur de mon âme,

de daigner imprimer dans mon coeur de vifs sentiments de foi,

d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes

et une très ferme volonté de m'en corriger;

tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur, je considère

et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles

que le prophète David vous appliquait déjà en les mettant dans votre bouche.

ô bon Jésus:

Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os.

 

***

9 Avril

Quand les autres pensent que tu n'es qu'une invention, que je leur réponde que tu es une Personne.

Quand les autres te confondent avec certains dieux, que je sache dire que tu es le Chemin.

A ceux qui crient que tu les condamnes, que je sache montrer que tu es miséricorde.

A ceux qui n'osent pas revenir vers Toi, que j'annonce que tu les cherches.

Et surtout, Seigneur, à ceux qui ne t'aiment pas, que je sache révéler que tu les aimes à l'infini.

Donne-moi de ne jamais rougir de Toi : là où personne ne te nomme, que je chante Ton nom.

là où personne ne te prie, que je parle avec Toi.

Quand les autres te tournent le dos, que je te tends les bras pour que tous enfin, nous chantions Ta gloire.

Seigneur, fais de moi ton apôtre.

***

10 Avril

Il m'arrive souvent, Seigneur, de penser que je suis trop occupé pour prier.

Es-ce possible que le temps me manque pour penser à Toi ?

Tu es toujours à mes côtés, Seigneur, n'es-tu pas mon soutien, ma force, mon courage ?

Je veux donc m'habituer, Seigneur, à te parler comme à un ami, à te confier mes joies et mes peines.

Je veux te dire :

Seigneur, je t'aime.

Quand je serai fatigué, aide-moi à dire quand même :

Seigneur, je t’aime.

Quand j’éprouverai de la difficulté à pardonner, je n’aurai qu’à penser à te dire :

Seigneur, je t’aime.

Quand il fera sombre en moi, quand je ne saurai trop où tu es, alors je t’appellerai en disant :

Seigneur, je t’aime.

Mon devoir sera plus doux et mon travail deviendra une prière :

Seigneur, je t’aime.

Et simplement pour te plaire, sans autre raison que cela, accepte que souvent je te dise :

Seigneur, je t’aime.

Quelle épreuve pourra m’ébranler si je peux toujours te redire :

Seigneur, je t’aime.

Pour les joies que tu me donnes, mon merci, le voici :

Seigneur, je t’aime.

***

11 Avril

Auteur : Benoît Pohu

 

Être là, simplement. Sans rien attendre.

Ou plutôt si : tout attendre de Celui qui se donne dans la prière.

Perdre son temps pour gagner Sa confiance

S’oublier pour se retrouver

Ne rien faire mais se laisser faire

Se taire pour Le laisser parler

Attendre pour comprendre

Comprendre pour connaître

Connaître pour aimer

Aimer et attendre...

Attendre quoi ? Attendre qui ? Si ce n’est Celui qui se donne dans ma prière.

Les mots me manquent mais Lui me comble.

J’ai soif de Toi et Tu me rassasies.

Les mains ouvertes pour mieux accueillir comme Celui qui, sur la Croix, ne les refermera plus jamais.

Humblement, en silence, je m’approche de Toi.

Non pour Te saisir - Tu es l’Insaisissable - mais pour Te sourire.

Toi qui as pardonné à tes bourreaux, Transforme mon écran d’égoïsme en Ecrin d’Amour pour donner aux autres, pour donner à l’Autre.

Oui, te sourire, simplement.

Ouvre mes lèvres, Seigneur, et ma bouche sourira ta louange.

Sourire pour mieux accueillir Accueillir pour se donner

Donner pour mieux aimer

Aimer et puis sourire...

Seigneur, inonde mon âme de Ton Esprit.

Aide moi à être toujours plus celui qui attend, celui qui sourit, celui qui aime...

Que mon coeur soit amour comme Tu es Amour.

Que je sois ainsi digne de mieux servir mes frères, de mieux Te servir.

Prier, et être là, simplement.

***

12 Avril

O mon Jésus,

pardonnez-nous nos péchés,

préservez-nous du feu de l'enfer

et conduisez au ciel toutes les âmes,

spécialement celles qui ont le plus besoin

de votre miséricorde.

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13 Avril

Notre Père, qui es aux cieux...

Père de Jésus, Père de tous les hommes,

Notre Père, Tu es là présent, au coeur de chacun de nous...

Tu es source de vie...

Tu fais de nous tes enfants...

Que ton Nom soit sanctifié !

Notre Père, Toi qui es le Père de tous les hommes...

Que dans tous les pays, dans toutes les familles dans toutes les maisons, ton nom soit connu !

ton nom soit aimé !

Que ton règne vienne...

Viens, Seigneur, viens, que ton amour grandisse, dans le coeur de tout homme !

Viens, Seigneur, viens change nos coeurs !

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

Que tous les hommes écoutent ta Parole

Qu'ils la gardent

Qu'ils se laissent guider par Elle.

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour

Donne-nous le pain pour notre faim, la joie pour notre coeur, la lumière pour nos yeux.

Donne-nous le Pain de ta Parole, le Pain de Vie, toi Jésus, vrai Pain de Dieu.

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés

Apprends-nous, Seigneur, à pardonner comme toi, tu pardonnes !

Apprends-nous, Seigneur, le geste du pardon, la parole du pardon !

Apprends-nous, Seigneur, les gestes et les paroles qui construisent la Paix !

Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal

Seigneur, toi qui es lumière, empêche-nous de rester dans la nuit,

empêche-nous de nous perdre, que rien ne puisse nous séparer de toi, que tu deviennes lumière en moi !

 

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14 Avril

Auteur : Danielle Poggi

 

Esprit Saint, mets aux coeur de tous les croyants du monde l'amour fraternel qui leur permettra de se rencontrer dans un esprit d'échange et de partage au-delà de leurs différences. Que chacune apprenne à découvrir les richesses de l'autre.

 

Esprit Saint, apprends-nous à nous écouter mutuellement avec patience et humilité, pour que chacune de nos rencontres devienne un carrefour où chacun reçoit autant qu'il donne, même si nous venons de chemins très différents.

 

Esprit Saint, donne-nous la force de la foi et rassemble-nous dans une volonté commune d'évangélisation.

 

''La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres''. Apprends-nous la joie de la foi, de l'espérance, de l'amour qui transforme le monde et libère tout homme de ses pêchés, de ses misères spirituelles ou matérielles.

 

Esprit Saint, fais de chaque baptisé un rayon de ta lumière, pour que le monde de l'an 2000 puisse découvrir ta présence et ton amour.

 

Le monde entier est mon village, l'univers est ma paroisse : pousse chacun vers le grand large, vers la civilisation de l'amour où ce qui nous rassemble nous libérera de ce qui nous divise.

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15 Avril

Auteur : Christine Reinbolt

 

Te suivre, Seigneur, n'est pas une aventure commencée à la légère et poursuivie avec désinvolture.

Un jour ''oui'' et l'autre ''non'' !

Cela, tu n'en veux pas.

 

Te suivre, Seigneur, c'est prendre du temps, beaucoup de temps pour te comprendre, t'approcher et apprendre à t'aimer.

 

Te suivre, Seigneur, ce n'est pas l'affaire d'un jour mais c'est l'affaire de tous les jours.

Fidélité, par-delà les obstacles et les ténèbres.

Fidélité, par-delà la peur et le doute.

C'est aussi trouver le temps et la patience, laisser la fleur sortir de terre, s'épanouir et se tourner vers le soleil.

Rien, jamais rien, ne pourra se réaliser par la force.

 

Te suivre, Seigneur, c'est aussi travailler chaque jour, à la construction de notre vie de chrétiens en puisant en Toi les forces nécessaires pour tenir et tenir jusqu'au bout de l'aventure.

 

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16 Avril

Auteur : Ernest Hello

 

Dieu magnifique, donnez magnifiquement;

Dieu qui êtes, donnez comme vous êtes, sans réserve.

Je suis celui qui ne suis pas.

Dieu qui êtes tout, donnez tout à celui qui n'est rien et qui a besoin de tout, et qui se tient sous la table comme la Cananéenne.

Vous n'avez pas été avare quand vous avez jeté les étoiles dans le ciel.

Vous n'avez pas été sans gloire quand vous avez versé les eaux supérieures au-dessus du ciel

Faites encore de rien toutes choses, me voici.

Versez à pleines mains.

***

17 Avril

Auteur : mère Térèsa

 

La vie est une chance, saisis-la

La vie est beauté, admire-la

La vie est béatitude, savoure-la

La vie est un rêve, fais-en une réalité

La vie est un défi, fais-lui face

La vie est un devoir, accomplis-le

La vie est un jeu, joue-le

La vie est précieuse, prends-en soin

La vie est amour, jouis-en

La vie est mystère, perce-le

La vie est promesse, remplis-la

La vie est tristesse, surmonte-la

La vie est hymne, chante-le

La vie est combat, accepte-le

La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps

La vie est une aventure, ose-la

La vie est bonheur, mérite-le

La vie est la vie, défends-la.

***

18 Avril

Auteur : Sundar Singh

 

Satan sème le doute dans le coeur des enfants de Dieu, mais par Sa grâce, le juste échappe à cette emprise. Ecoutez ce récit :

 

Avant d'être converti, un saint avait commis plusieurs crimes. Mais ensuite, il servit sans cesse le Seigneur et mena une vie sainte. Lorsqu'il fut sur son lit de mort, Satan lui tendit la liste de ses fautes passées et dit :

 

''Voilà ce que tu as fait; tu n'es pas digne d'entrer au ciel, ta place est en enfer.'' Le saint répondit : ''Mon Sauveur ne jettera point dehors celui qui vient à Lui. Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité.'' Cependant Satan continua à le troubler. Mais le saint persévéra résolument dans la prière. Et un doigt apparu, barrant la liste des péchés. Le saint se réjouit et loua Dieu. Mais Satan lui dit :

 

''Ne te réjouis point, tu peux atteindre le ciel, mais ton péché sera toujours visible à tous les yeux, et tu auras honte devant tous.'' Le saint pria de nouveau. Alors une goutte de sang de Christ tombant sur la page, se répandit partout, effaçant l'écriture et rendant le papier immaculé. Et le saint, rempli d'une paix divine, put se présenter devant son Dieu.

***

19 Avril

Esprit-Saint, Tu es le Feu, Tu es l'Amour, Tu es la Joie, Tu habites en moi.

J'éprouve parfois Ta présence dans cette allégresse qui irradie mon coeur.

 

Mais, trop souvent, je laisse retomber, comme un lourd couvercle, la grisaille du quotidien, la fatigue, la lassitude, l'angoisse même quelquefois.

 

Apprends-moi à reconnaître tous les signes de joie que tu m'adresses par la beauté des plus humbles choses :

cette rose ouverte sur mon chemin, ces tas de légumes qui flamboient sur les étals du marché, ce nuage ourlé de lumière qui fait croire au soleil.

 

Apprends-moi à lire Ton reflet dans les yeux de mes frères :

ce regard échangé en passant, cet instant de dialogue, sur le trottoir, qui illumine un matin maussade, le sourire de cet enfant dans le métro, qui répond au mien et qui me plante un gros baiser sur la joue, cette amie accablée de tendresse qui m'a ouvert son coeur et en a paru soulagée.

 

Tu es là, bien sûr, dans la tendresse de tous les miens, mais aussi dans leur absence quand Tu me les rends présents.

 

Tu es là dans ce travail sur lequel je peine et je sais bien que c'est Toi qui me donnes la force d'aller jusqu'au bout.

 

Apprends-moi à Te remercier avec joie de la tâche accomplie dans l'amour.

Tu es là lorsque je m'efforce de prier et que mon esprit vagabonde sur tant de distractions ;

Tu m'appelles inlassablement. De ma sécheresse et de ma pauvreté, fais monter une louange vers le Père.

Tu seras là quand le Christ me prendra par la main pour m'entraîner dans la Joie Trinitaire.

Aide-moi à ouvrir tout grand mon coeur pour chanter avec Toi.

 

Alléluia !

***

20 Avril

Auteur : Soeur Emmanuelle

 

Seigneur, accorde-moi cette Grâce :

 

que rien ne puisse troubler ma paix en profondeur, mais que j'arrive à parler santé, joie,prospérité

à chaque personne que je vais rencontrer, pour l'aider à découvrir les richesses qui sont en elle.

 

Aide-moi surtout, Seigneur, à savoir regarder la face ensoleillée de chacun de ceux avec qui je vis.

Il m'est parfois si difficile, Seigneur, de dépasser les défauts qui m'irritent en eux, plutôt que de m'arrêter à leurs qualités vivantes, dont je jouis sans y prendre garde.

 

Aide-moi aussi, Seigneur, à regarder ta Face ensoleillée, même en face des pires événements :

 

il n'en est pas un qui ne puisse être source d'un bien qui m'est encore caché, surtout si je m'appuie sur Marie.

 

Accorde-moi, Seigneur, la Grâce de ne travailler que pour le bien, le beau et le vrai, de chercher sans me lasser, dans chaque homme, l'étincelle que Tu y as déposée en le créant à ton image.

 

Accorde-moi encore d'avoir autant d'enthousiasme pour le succès des autres que pour le mien, et de faire un tel effort pour me réformer moi-même que je n'aie pas le temps de critiquer les autres.

 

Je voudrais aussi, Seigneur, que tu me donnes la Sagesse de ne me rappeler les erreurs du passé

que pour me hâter vers un avenir meilleur.

 

Donne-moi, à toute heure de ce jour, d'offrir un visage joyeux et un sourire d'ami à chaque homme, ton fils et mon frère.

 

Donne-moi un coeur trop large pour ruminer mes peines, trop noble pour garder rancune, trop fort pour trembler, trop ouvert pour le refermer sur qui que ce soit.

 

Seigneur, mon Dieu, je Te demande ces Grâces pour tous les hommes qui luttent aujourd'hui comme moi,

afin que diminue la haine et que croisse l'amour, car depuis ta Résurection, la haine et la mort ont été vaincues par l'Amour et la Vie.

 

Ouvre mes yeux à l'invisible pour que rien n'arrive à ébranler l'optimisme de ceux qui croient en Toi et qui espèrent en l'Homme.

 

Amen.

***

21 Avril

O Jésus Crucifié, je vous demande pardon des péchés de ma tête, qui vous ont couronné d'épines.

Faites-moi miséricorde au nom de votre Sang Précieux

 

O Jésus Crucifié, je vous demande pardon des péchés de mes yeux, qui vous ont verser tant de larmes.

Faites-moi miséricorde au nom de votre Sang Précieux

 

O Jésus Crucifié, je vous demande pardon des péchés de ma bouche, qui vous ont abreuvé de fiel et de vinaigre. Faites-moi miséricorde au nom de votre Sang Précieux

 

O Jésus Crucifié, je vous demande pardon des péchés de mes mains qui ont percé de gros clous vos mains innocentes. Faites-moi miséricorde au nom de votre Sang Précieux

 

O Jésus Crucifié, je vous demande pardon des péchés de mes pieds, qui ont percé les vôtres.

Faites-moi miséricorde au nom de votre Sang Précieux

 

O Jésus Crucifié,je vous demande pardon des péchés de mon coeur, qui, par la lance, ont ouvert votre  côté sacré. Faites-moi miséricorde au nom de votre Sang Précieux

 

O Jésus Crucifié, je vous demande enfin pardon des péchés de mon corps, qui ont mis le vôtre en lambeaux!

Je vous demande pardon de tous les péchés de mon âme, qui ont plongé le vôtre dans une agonie mortelle,

et qui ont causé votre cruelle mort sur la Croix.

 

Pardon, ô mon doux Maître, vous, la bonté même et l'amour infini!

Non, ne refusez pas le pardon que je sollicite, au nom de votre Mère bien-aimée par toutes les souffrances

de votre sainte Passion et les effusions de votre sang.

Désormais, tout souffrir, mourir mille fois plutôt que de vous offenser! 

Miséricorde infinie, divin Sauveur, accordez-moi l'absolution de mes péchés.

 

***

22 Avril

Auteur : Khalil Gibran

 

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit, parlez nous des enfants. Et il dit :

Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle même.

Ils viennent à travers vous mais non de vous.

Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.

L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que ses flèches puissent voler vite et loin.

Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;

Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

 

***

23 Avril

Viens combler nos coeurs Tout au long de nos vies

Révèle ta puissance Esprit de Sainteté

Viens combler nos coeurs Fais de nous chaque jour

Des témoins du Seigneur Tu es la Lumière

Qui vient nous éclairer Le Libérateur

Qui vient nous délivrer Le Consolateur

L'Esprit de Vérité En toi l'espérance et la fidélité

Esprit de Sainteté Viens combler nos coeurs

Tout au long de nos vies

Révèle ta présence

***

24 Avril

Auteur : Leconte de Lisle

 

Ah ! de sa tige d'or quand cette Fleur du ciel Tomba pour embaumer les vallons d'Israël,

Que les vents étaient doux qui passaient dans les nues !

Tu vis naître, ô Saron, des roses inconnues !

Tes palmiers, ô Gadès, émus d'un souffle pur, Bercèrent, rajeunis, leurs palmes dans l'azur !

Ton cèdre, ô vieux Liban, noir d'une ombre profonde,

Croyant qu'il revoyait les premiers jours du monde,

Salua le soleil qui brilla sur Eden !

Le parfum oublié de l'antique jardin,

Comme un cher souvenir et comme une promesse,

Des enfants de l'exil adoucit la tristesse,

Et de célestes voix, en chants harmonieux,

Dirent ton nom, Marie, à l'univers joyeux.

Terre ! oublie en un jour ton antique détresse !

O Cieux ! comme les mers, palpitez d'allégresse !

La Vierge bienheureuse est née au sein de Dieu !

Elle vole, aux clartés de l'arc-en-ciel en feu,

La Colombe qui porte à l'arche du refuge

Le rameau d'olivier qui survit au déluge !

Le mystique rosier va parfumer les airs !

L'Etoile matinale illumine les mers !

Saluez, bénissez, créatures sans nombre,

Celle que le Très-Haut doit couvrir de son ombre,

Et qui devra porter, vierge, en ses flancs bénis,

Le Dieu qui précéda les siècles infinis !

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25 Avril

Viens Esprit Saint, envoie-nous du Ciel un rayon de ta lumière

Viens, père des pauvres

Viens, toi qui donnes les dons

Viens, lumière des coeurs Parfait consolateur doux hôte de l'âme très doux soulagement.

Dans la fatigue, le repos, dans la chaleur, un abri dans les pleurs, un réconfort.

Ô lumière bienheureuse envahis profondément le coeur de tes fidèles.

Sans ta force, il n'y a rien dans l'homme il n'y a rien qui soit sans faute.

Lave ce qui est souillé mouille ce qui est aride guéris ce qui saigne plie ce qui est rigide réchauffe ce qui est gelé redresse ce qui est courbé.

Donne à tes fidèles qui n'ont confiance qu'en toi tes saints dons.

Donne la vertu et la récompense.

Donne une sainte mort, donne la joie éternelle.

 

Amen.

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26 Avril

Auteur : Pierre PALLI

 

Jésus tu es présent

Quand ton esprit descend

Sur le pain et le vin

Ce sont des dons divins.

Et alors tu es là

Pas dans un au-delà

Ici et maintenant

De l'homme tu es prenant.

Tu te donnes tout entier, Sans blâme et sans pitié

Pour les gens rassemblés.

A l'origine du blé, La graine donnant le pain

Que nous tenons en main est devenue ton corps

Que l'on partage encore A chaque participant

Qui de toi tout dépend.

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27 Avril

Auteur : Khalil Gibran

 

Puis une prêtresse dit, parle-nous de la Prière.

 

Et il répondit, disant :

 

Vous priez quand vous êtes dans la détresse et le besoin ; puissiez-vous également prier dans la plénitude de votre joie et en vos jours d'abondance.

Car qu'est-ce que la prière sinon la dilatation de votre être dans l'éther de la vie ?

 

Et si c'est pour votre réconfort que vous déversez votre trouble dans l'espace, c'est aussi pour votre plaisir

que vous répandez l'aurore de votre coeur.

 

Et si vous ne pouvez que pleurer quand votre âme vous appelle à la prière, elle devrait vous aiguillonner encore et encore, en dépit de vos pleurs, jusqu'à ce que vienne en vous le rire.

 

Quand vous priez, vous vous élevez dans les airs à la rencontre de ceux qui sont en train de prier en ce même instant, et que vous n'auriez jamais rencontré en dehors de la prière.

 

Aussi, que votre visite en ce temple invisible ne soit qu'extase et tendre communion.

 

Car si vous entrez dans le temple sans autre but que de demander, vous n'obtiendrez rien :

 

Et si vous y entrez pour vous mortifier, vous ne serez pas élevé :

 

Ou même si vous y entrez pour solliciter le bonheur pour les autres, vous ne serez pas entendu.

 

Il suffit d'entrer dans le temple invisible.

Je ne puis vous apprendre comment prier avec des mots.

 

Dieu n'écoute point vos mots, sauf lorsque Lui-même les prononce à travers vos lèvres.

Et je ne puis vous apprendre la prière des mers et des forêts et des montagnes.

 

Mais vous qui êtes nés dans les montagnes et les forêts et les mers, vous pouvez trouver leur prière en votre coeur, Et si seulement vous écoutiez dans la tranquillité de la nuit, vous les entendrez dire en silence :

 

''Notre Dieu, qui êtes notre moi-ailé, ta volonté en nous est notre volonté.

 

Ton désir en nous est notre désir. C'est ton élan en nous qui voudrait transformer nos nuits, qui t'appartiennent, en jours, qui t'appartiennent aussi.

 

Nous ne pouvons rien te demander, car tu connais nos besoins avant même qu'ils ne soient nés en nous :

Tu es notre besoin, et dans le don de plus de toi même, tu nous donnes tout''.

 

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28 Avril

Auteur : Khalil Gibran

 

Alors Almitra parla de nouveau et dit, et le mariage, Maître?

Et il répondit en disant:

Vous êtres nés ensemble et ensemble vous resterez pour toujours.

Vous resterez ensemble quand les blanches ailes de la mort disperseront vos jours.

Oui, vous serez ensemble jusque dans la silencieuse mémoire de Dieu.

Mais qu'il y ait des espaces dans votre communion, Et que les vents du ciel dansent entre vous.

Aimez-vous l'un l'autre, mais ne faites pas de l'amour une entrave:

Qu'il soit plutôt une mer mouvante entre les rivages de vos âmes.

Emplissez chacun la coupe de l'autre mais ne buvez pas dans la même coupe.

Partagez votre pain mais ne mangez pas de la même miche.

Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux, mais demeurez chacun seul,

De même que les cordes d'un luth sont seules cependant qu'elles vibrent de la même harmonie.

Donnez vos coeurs, mais non pas à la garde l'un de l'autre.

Car seule la main de la Vie peut contenir vos coeurs.

Et tenez-vous ensemble, mais pas trop proches non plus:

Car les pilliers du temple s'érigent à distance,

Et le chène et le cyprès ne croissent pas dans l'ombre l'un de l'autre.

 

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29 Avril

Auteur : Khalil Gibran

 

Alors un homme riche dit, Parlez-nous du Don.

 

Et il répondit :

 

Vous donnez, mais bien peu quand vous donnez de vos possessions.

C'est lorsque vous donnez de vous-même que vous donnez véritablement.

 

Car que sont vos possessions, sinon des choses que vous conservez et gardez par peur d'en avoir besoin le lendemain ?

 

Et demain, qu'apportera demain au chien trop prévoyant qui enterre ses os dans le sable sans pistes, tandis qu'il suit les pèlerins dans la ville sainte ?

 

Et qu'est-ce que la peur de la misère sinon la misère elle-même ?

 

La crainte de la soif devant votre puits qui déborde n'est-elle pas déjà une soif inextinguible ?

 

Il y a ceux qui donnent peu de l'abondance qu'ils possèdent - et ils le donnent pour susciter la gratitude et leur désir secret corrompt leurs dons.

 

Et il y a ceux qui possèdent peu et qui le donnent en entier.

 

Ceux-là ont foi en la vie et en la générosité de la vie, et leur coffre ne se vide jamais.

Il y a ceux qui donnent avec joie, et cette joie est leur récompense.

Et il y a ceux qui donnent dans la douleur, et cette douleur est leur baptême.

 

Et il y a ceux qui donnent et qui n'en éprouvent point de douleur, ni ne recherchent la joie, ni ne donnent en ayant conscience de leur vertu.

 

Ils donnent comme, là bas, le myrte exhale son parfum dans l'espace de la vallée.

Par les mains de ceux-là Dieu parle, et du fond de leurs yeux Il sourit à la terre.

 

Il est bon de donner lorsqu'on vous le demande, mais il est mieux de donner quand on vous le demande point, par compréhension ;

 

Et pour celui dont les mains sont ouvertes, la quête de celui qui recevra est un bonheur plus grand que le don lui-même.

 

Et n'y a-t-il rien que vous voudriez refuser ?

 

Tout ce que vous possédez, un jour sera donné ;

Donnez donc maintenant, afin que la saison du don soit la vôtre et non celle de vos héritiers.

Vous dites souvent : ''Je donnerai, mais seulement à ceux qui le méritent''.

Les arbres de vos vergers ne parlent pas ainsi, ni les troupeaux dans vos pâturages.

Ils donnent de sorte qu'ils puissent vivre, car pour eux, retenir est périr.

Assurément, celui qui est digne de recevoir ses jours et ses nuits est digne de recevoir tout le reste de vous.

Et celui qui mérite de boire à l'océan de la vie mérite de remplir sa coupe à votre petit ruisseau.

 

Et quel mérite plus grand peut-il exister que celui qui réside dans le courage et la confiance, et même dans la charité, de recevoir ?

 

Et qui êtes-vous pour qu'un homme doive dévoiler sa poitrine et abandonner sa fierté, de sorte que vous puissiez voir sa dignité mise à nu et sa fierté exposée ?

 

Veillez d'abord à mériter vous même de pouvoir donner, et d'être un instrument du don.

 

Car en vérité c'est la vie qui donne à la vie - tandis que vous, qui imaginez pouvoir donner, n'êtes rien d'autre qu'un témoin.

 

Et vous qui recevez - et vous recevez tous - ne percevez pas la gratitude comme un fardeau, car ce serait mposer un joug à vous même, comme à celui qui donne.

 

Elevez-vous plutôt avec celui qui vous a donné par ses offrandes, comme avec des ailes.

 

Car trop se soucier de votre dette est douter de sa générosité, qui a la terre bienveillante pour mère,

et Dieu pour père

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30 Avril

Auteur : Paul Dewailly

 

Lorsque Tu reviendras, vers le déclin du monde, Dans la nuée ardente où notre coeur surpris

Découvrira soudain la vision féconde

De tout ce que, vivant, nous n'avons pas compris;

Lorsque, libres enfin des brumes de la Terre,

Nos yeux, illuminés par le soleil des morts,

Verront poindre, au-delà des voiles du mystère,

Le but définitif promis à nos efforts,

Alors nous Te dirons, ô Dieu qui se fit homme

Et qui, par charité, vint pleurer avec nous,

Que nous ne voulons plus être ceux que nous sommes...

Et notre vain orgueil fléchira les genoux.

Eternel chemineau des routes éternelles

Qui, d'astre en astre va, glanant les coeurs meurtris,

Vers Ta divinité qui se fit fraternelle

Rouvre pour nous l'essor des chemins désappris;

Embrase-nous, ô Christ, de l'invincible ivresse

Dont l'élan, à jamais, transporte Tes élus,

Et marque-nous au front du sceau de Ta tendresse

Pour que, T'ayant trouvé, nous ne Te quittions plus.