Soudage de l'aluminium

La plupart des alliages d'aluminium se soudent facilement au chalumeau, à l'arc électrique, à l'hydrogène atomique, par résistance ou à l'arc avec gaz inertes.

Au point de vue soudage, les propriétés physiques de l'aluminium permettent une technique aussi facile que celle de l'acier, quoique différente. Parmi ces propriétés, mentionnons:

1 — Une conductibilité élevée,
2 - Un point de fusion bas, 1200° F.;
3 — Un changement de couleur minime au point de fusion,
4 — Une grande fragilité à chaud de certains alliages,
5 — Le fait que l'aluminium est toujours recouvert d'une couche d'oxyde.

La conductibilité est élevée, soit 4 à 5 fois supérieure à celle de l'acier, et le point de fusion bas; en chauffant un point quelconque, la chaleur se répand rapidement dans toute la pièce. Cette température est-elle portée au point de fusion? Elle percera un trou de grande dimension, surtout si la pièce de métal est mince: on doit donc chauffer le joint à souder aussi rapidement que possible afin de ne pas répandre la chaleur inutilement.

Le métal conserve apparemment la même forme et la même couleur jusqu'à son point de fusion. Ce changement de couleur est tellement minime que l'on ne peut l'observer que difficilement à la lumière du jour. Si l'on chauffe l'aluminium dans un endroit sombre, il prendra une teinte rouge sombre en approchant de la température du point de fusion.

Le coefficient d'expansion de l'aluminium est deux fois plus élevé que celui du fer, d'où la nécessité de précautions spéciales afin de prévenir les déformations et les fissures causées par la dilatation et le retrait. Il faut cependant prendre en considération une propriété néfaste de certains alliages d'aluminium: la fragilité à chaud (hot shortness).

Cette propriété consiste en une fragilité extrême du métal lorsqu'il est chaud; il faut alors que les pièces soient bien supportées et aucun martelage n'est alors permis, les alliages aluminium-silicium sont rarement exempts de cette propriété.

La résistance à la corrosion repose sur la formation d'un film d'oxyde présent sur la surface de l'aluminium. Ce film, d'une épaisseur normale de 0.0000002 de pouce, se reforme dès qu'il est enlevé et reprend son épaisseur normale après 4 ou 5 jours. Cet oxyde détermine, en partie, la technique propre au soudage de l'aluminium; en effet, cette couche forme un laitier à la surface du bain de fusion.

L'emploi d'un flux est indispensable pour le soudage de l'aluminium au chalumeau; le décapant a la propriété de dissoudre le film d'oxyde qui se forme instantanément lorsque l'on réchauffe la pièce. Notons que l'oxyde d'aluminium se fusionne à une température supérieure à l'aluminium pur.

 

 

 

 

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