Soudo-brasage

Jusqu'ici, nous n'avons étudié que le soudage autogène, c'est-à-dire la soudure par fusion du métal de base, avec ou sans addition de métal d'apport complémentaire. Or, il existe plusieurs procédés qui permettent d'unir des pièces sans fusion, par des joints solides et ductiles, grâce à l'addition d'une baguette d'apport. Nous classons le soudo-brasage au premier rang de ces procédés.

Le brasage, d'après l'American Welding Society, se définit: "Un ensemble de procédés de soudage où le métal d'apport est non-ferreux et se fusionne à une température supérieure à 1000° F., mais inférieure aux points de fusion des métaux ou alliages à assembler". Au sens technique de la définition, les brasures comprennent la soudure à l'argent, au bronze et aux alliages divers connus sous des noms commerciaux.

Notons, toutefois, que le soudo-brasage constitue un intermédiaire entre les brasures proprement dites, où l'addition de métal d'apport s'applique en couches minces et le soudage autogène où le cordon de soudure nécessite une surépaisseur définie. On peut dire que le soudo-brasage est basé sur le principe suivant: quand la surface d'une pièce de métal ou d'alliage approprié est suffisamment nettoyée et chauffée, certains alliages de cuivre y adhéreront étroitement pour former un lien bien homogène avec les molécules de la pièce à soudo-braser.

La soudo-brasure (bronze welding) s'exécute de la même façon qu'une soudure autogène, sauf que l'on n'amène pas les pièces à souder au point de fusion, mais seulement à une température voisine de la température de fusion de la baguette d'apport. Par conséquent, plus l'alliage du métal d'apport entre en fusion à basse température, plus grande est la variété possible des alliages à souder.

Avantages du soudo-brasage

1 — économie de temps et de matériel;
2 — moins de dilatation et de retrait;
3 — possibilité de souder des pièces très minces ou très épaisses;
4 — résistance à la corrosion;
5 — assemblage de 2 pièces d'alliages différents (acier avec fonte, cuivre avec acier, bronze avec cuivre, etc.).

Propriétés du métal d'apport

En plus d'avoir un point de fusion peu élevé (environ 1600° F.), la baguette doit aussi être de faible viscosité, c'est-à-dire assez fluide pour s'infiltrer dans les pores du métal de base et former un accrochage résistant. C'est pourquoi on remarque que les meilleures baguettes d'apport en soudo-brasage ont un point de fusion net: le métal d'apport passe rapidement de l'état solide à l'état liquide, avec un haut degré de fluidité. Cette fluidité facilite le "mouillage" de la soudure. "Mouiller une pièce" signifie, pour le métal d'apport, avoir la facilité de bien s'étendre ou de se répartir uniformément sur la pièce. Cette facilité dépend de quatre facteurs: (1) une bonne préparation des joints; (2) l'emploi d'un flux approprié; (3) la qualité de la baguette d'apport; (4) la température apportée au métal de base. Si l'un ou l'autre de ces facteurs fait défaut, la soudo-brasure ne produit pas les résultats espérés. La soudo-brasure ne s'accomplit donc que dans certaines conditions bien définies.
 

 

 

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