La fondation de Belleterre

Nom donné par les propriétaires de la mine. Belleterre veut dire que la terre était belle et pour les propriétaires anglophones c'était facile à prononcer.

La ville de Belleterre doit son existence à la mine d'or opérée par la compagnie "Belleterre Québec Mines Limited" filiale de la McIntyre. Son exploitation débute en 1936. Ce boom minier attire de nombreux travailleurs dans ce secteur du Témiscamingue encore inhabité. Les gens viennent uniquement pour travailler à la mine.

Ces travailleurs proviennent de différents endroits. La Compagnie minière amène avec elle plusieurs gens de diverses nationalités dont une majorité de Polonais. D'autre proviennent des paroisses avoisinantes du Témiscamingue.

Un groupe de travailleurs s'installe près du puits de la mine. Ce village porte le nom "La Mine". Les cadres et les dirigeants demeurent en majorité à cet endroit.

Les autres familles fondent deux autres villages : Gainsmore et Mud Lake. La fondation de ces trois villages remonte à 1936. Ils se développent rapidement et se dotent de services tels que magasins, écoles et hôpital.

Face à l'augmentation de la population, les dirigeants de la mine et quelques citoyens demandent à la législature d'octroyer au village le statut de ville sous le nom de "Ville de Belleterre". La petite ville prend naissance au Sand Lake (Lac aux Sables) en 1942.

Cette petite cité minière ne ressemble pas aux autres de notre région. Elle est sise près d'un lac et entourée de belles forêts où tout plait à la vue.

La mine s'occupe attentivement de l'éducation sur son territoire de 1936 à 1947, année de fondation de la commission scolaire de Belleterre, elle voit le jour le 7 juillet 1947 et en 1970 elle se joint aux autres commissions scolaires locales pour former la "Commission scolaire Lac-Témiscamingue" (CSLT).

En février1959, un évènement vient perturber la vie des gens, il s'agit de la fermeture de la mine. Suite à l'épuisement du filon d'or (la veine #12), la Compagnie décide de fermer ses portes donc une partie de la population déserte la ville. Plusieurs employés venus avec la Compagnie retournent chez eux. Donc, la population baisse considérablement.

La mine de Belleterre a été exploitée sans interruption de septembre 1935 à février 1959. Elle a extrait 2,2MT de minerai et produit 696 643 onces d'or + 71 000 onces d'argent, principalement de la veine N°12, qui à elle seule a produit 90% (627 000 onces d'or), le minerai titrant en moyenne 0.33 onces d'or par tonne (10.73 g/t).

Après la fermeture de la "Belleterre Québec Mine Limited", presque deux ans plus tard, la mise en opération de la Compagnie Canada Veneers annonce l'installation d'un moulin à scie et d'une usine de contreplaqué. L'espoir renaît.

Donc, cette nouvelle amène une augmentation de la population. Au terme des travaux, environ cent vingt-cinq personnes y travailleront à l'année, informe M. René Lavoie, gérant de la compagnie. Canada Veneers a opéré de 1965 à 1986. En mars 1986 elle vendit son usine à la Commonwealth Plywood. Cette nouvelle compagnie demandant plus d'énergie électrique, oblige la vente de notre réseau et de notre pouvoir. Donc à compter de juillet 1990, Hydro-Québec alimente notre ville.

Dans le domaine minier, en mars 1965, on inaugure la "mine Lorraine". L'un des invités officiel est M. O'Brien Rivard de Belleterre, prospecteur qui découvrit ce gisement de cuivre et de nickel. Cette mine portera le nom de "Lorraine Mine", elle opéra durant trois ans. Elle ferma ses portes en août 1968, après l'extraction de 600 000 tonnes de minerai. La ville redevient mono-industrielle et y demeure encore de nos jours.

En 1989 la compagnie Commonwealth Plywood a dû fermer pour cause d'incendie, et la majorité des employés ont cessés de travailler. En 1992 la compagnie a repris ses activités et reconstruit un nouveau moulin à scie.

Paradis de la chasse et de la pêche, le tourisme y abonde. À la belle saison, sous un soleil radieux, nos mordus de la pêche vont visiter nos lacs pour de grosses prises ou simplement par plaisir. Dès l'automne, les adeptes de la chasse peuvent exercer leur adresse sur de gros gibiers dans nos belles forêts. L'hiver, chacun du plus petit au plus grand peut s'en donner à cœur joie en pratiquant son sport favori, tel que la pêche blanche, la motoneige, la luge et bien sûr profiter de la patinoire municipale.

La construction de la route Belleterre – Le Domaine, depuis 1951, fait la manchette de l'actualité. Les démarches continuent pour la réalisation de cette route indispensable à la prospérité du Témiscamingue... et se poursuivent encore.

Article paru dans le Journal le Reflet, Édition du 29 juin 2007

 

 

 

 

 

 

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