Maisons perchées
Par le processus naturel de l'évolution de cette section, nous sommes maintenant arrivés à la maison perchée dans les arbres.
Il est intéressant pour l'écrivain de constater la popularité de ce style de bâtiment extérieur, car, même s'il ne peut prétendre en être l'auteur, il fut le premier à publier les dessins d'exécution d'une cabane dans les arbres.
Ces plans sont apparus pour la première fois dans Harper's Round Table ; par la suite, il en fit d'autres pour le Ladies' Home Journal et les publia plus tard dans "The Jack of All Trades".
Ayant eu l'occasion de parcourir le continent peu après la publication des premiers plans, il s'amusait de voir tout au long du parcours, çà et là, dans les arbres fruitiers des jardins, les arbres d'ombrage et les arbres de la forêt, d'étranges petites cabanes construites par les garçons, en haut parmi les branches.
Pour construire une maison, il faut faire des plans adaptés à l'arbre.
S'il s'agit d'une cabane composée d'un seul arbre, piquez sur le tronc deux petits morceaux de rondins coupés en quartiers, un de chaque côté du tronc (Fig. 91 et 92).
En travers de ceux-ci, posez quelques perches et clouez-les au tronc de l'arbre (fig. 91) ; puis, à angle droit par rapport à ceux-ci, se trouvent une autre paire de poteaux, comme le montre le diagramme de droite (Fig. 91).
Clouez-les solidement en place et soutenez les extrémités des quatre poteaux par des supports cloués au tronc de l'arbre en dessous.
Les quatre appuis transversaux serviront alors (Fig. 95) de base sur laquelle commencer votre travail. D'autres solives peuvent maintenant être posées en premier sur celles-ci et soutenues par des entretoises descendant en diagonale jusqu'au tronc de l'arbre, comme le montre la Fig. 95.
Une fois le plancher posé sur les solives, toute forme de cabane, depuis un hangar grossier et ouvert jusqu'à une pittoresque chaumière au toit de chaume, peut être érigée dessus.
Il est bon de soutenir les deux chevrons du milieu de votre toit par des morceaux de rondins coupés en quartiers, comme les chevrons du milieu sont soutenus sur la figure 95 par des rondins coupés en quartiers illustrés sur la figure 92.
Si la maison est une maison à deux arbres, faites passer vos bâtons transversaux de tronc en tronc, comme sur la figure 94.
Ensuite, fabriquez deux renforts en T, comme celui de la Fig. 94 A, à partir de planches de deux pouces avec des renforts fixés par des sangles en fer, ou utilisez du bois plus lourd et boulonnez solidement les pièces ensemble (Fig. 93), ou utilisez des bûches et des poteaux. (Fig. 94), puis accrochez ces T aux extrémités de vos deux bâtons en croix, comme sur la Fig. 94, et fixez solidement les montants des T aux troncs d'arbres.
Au sommet du T, vous pouvez poser un deux par quatre et soutenir l'extrémité par des diagonales clouées au tronc de l'arbre (Fig. 94) à la manière des diagonales de la Fig. 95.
Vous remarquerez sur la Fig. 95 que les tasseaux ou des blocs sont fixés à l'arbre sous l'extrémité des diagonales afin de les sécuriser davantage. Il est parfois nécessaire dans une cabane à deux arbres de permettre le mouvement des troncs d'arbres.
En Floride, un homme l'a fait en construisant sa cabane dans les arbres sur les rebords B (Fig. 94) et en les rendant mobiles pour permettre le jeu des troncs d'arbres. La figure 96 montre une cabane à deux arbres et la figure 97 montre une chaumière au toit de chaume construite parmi les branches supérieures d'un seul arbre.
Il va sans dire que par grand vent, on ne veut pas rester longtemps dans une cabane perchée dans les arbres ; en fait, lors de certains vents que j'ai subis, je me serais senti beaucoup plus en sécurité si j'avais été dans une cave cyclonique ; mais si les renforts d'une cabane dans les arbres sont solidement fabriqués et que les arbres sélectionnés ont de bons et lourds troncs, votre cabane au sommet d'un arbre résistera à tous les coups d'été ordinaires et aux tempêtes hivernales.
Il ne faut pas oublier que même notre propre maison n'est pas suffisamment sûre pour résister à certains de ces vents extraordinaires, tornades et ouragans qui frappent occasionnellement certaines régions de notre pays.
Depuis que j'ai publié les premiers plans d'une maison perchée dans les arbres, de nombreuses personnes ont adopté l'idée et ont construit des structures assez coûteuses dans les branches des arbres. Il est probable que tous ces bâtiments sont intacts au moment où nous écrivons ces lignes.
Les garçons de Lynn, dans le Massachusetts, ont construit une très grande maison dans les arbres, et le responsable de l'école scolaire a affirmé que les garçons s'y cachaient pour pouvoir jouer au "hookey" depuis l'école.
Mais si cela est vrai, et il semble y avoir qu'il y ait un doute à ce sujet, il faut se rappeler que la faute en était probablement aux écoles et non aux garçons, car les garçons qui ont assez d'ingéniosité et de courage pour construire une maison substantielle dans un arbre ne peuvent pas être de mauvais garçons ; l'industrie, l'habileté et le travail laborieux le travail n’est pas l’attribut du mauvais garçon.
Des garçons de la ville de New York ont construit une maison dans les arbres de la Cent soixante-neuvième rue, mais ici la police est intervenue, prétendant qu'il était interdit par une ordonnance de la ville de construire des maisons dans des arbres d'ombrage, et peut-être que c'est le cas ; mais, heureusement pour les garçons, il existe d'autres arbres qui peuvent être utilisés à cet effet.
Il y a maintenant, ou il y avait récemment, une intéressante cabane dans les arbres sur Fiatbush Avenue, à Brooklyn ; une maison si spacieuse qu'elle pouvait accueillir jusqu'à quinze personnes ; mais ce n'était pas une cabane dans les arbres aussi jolie et attrayante que celle située au pied du mont Tamalpais, à Mill Valley, San Francisco, qui est construite d'après le plan montré par la figure 95.
Cette maison californienne est attachée au tronc d'un grand séquoia et on y accède par un pont pittoresque enjambant un canyon rocheux.
Les cabanes dans les arbres sont également utilisées comme stations thermales, et récemment, un homme de Plainfield, Massachusetts, vivait dans une cabane dans les arbres parce qu'il trouvait l'air pur parmi les feuilles bénéfique.
Tandis qu'en Équateur, un autre homme, qui craignait les moustiques porteurs du paludisme et s'opposait aux bêtes sauvages et aux serpents, s'est construit une maison au sommet d'un arbre ibo, à soixante-dix pieds du sol.
Il s’agit d’une structure assez prétentieuse qui cache et recouvre complètement la cime de l’arbre. Il est situé sur les rives de la rivière Escondido ; et dans ce pays tropical, bien qu'il puisse constituer un refuge sûr contre les ravageurs énumérés, il pourrait ne pas être aussi à l'abri de la foudre lors d'une de ces violentes tempêtes tropicales.
Mais elle est probablement aussi sûre que n’importe quelle maison de ce pays, car il y a des risques, quel que soit le type de maison dans laquelle on habite.
Depuis des milliers d’années, les hommes primitifs et sauvages du monde entier ont construit leurs habitations à la cime des arbres. Aux Philippines, de nombreux indigènes vivent dans des maisons perchées dans les arbres.
On dit que les Kinnikars, membres des tribus montagnardes de Travancore, en Inde, vivent dans des maisons construites dans les arbres.
Mais en Nouvelle-Guinée, il semble que de telles maisons ne soient prévues que pour les filles, et chaque nuit, les jeunes filles sombres sont envoyées se coucher dans des cabanes perché à la cime des arbres; puis, pour rendre la sécurité doublement sûre, les parents vigilants enlèvent les échelles et leurs filles ne peuvent atteindre le sol que lorsque les échelles sont remises en place le matin.
Le plus important dans tout cela est qu'une cabane dans les arbres est toujours une source de plaisir pour les garçons et les jeunes et, en outre, les garçons ont prouvé à maintes reprises, à la satisfaction de l'auteur, qu'ils étaient eux-mêmes parfaitement compétents pour construire ces cabanes, et non seulement pour les construire, mais pour éviter les accidents et les chutes graves pendant les travaux.
