Longueur des fuyantes

La figure 17.7 représente un cube en projection oblique. La longueur des fuyantes est facultative.

Figure 17.7
Raccourcissement des fuyantes

En la choisissant en vraie grandeur (figure 17.7.a), la projection résultante donne une image plutôt irréaliste du cube: les fuyantes paraissent trop longues et semblent diverger vers l'arrière.

Cela est dû au fait que l'oeil est habitué à voir, dans l'espace, des lignes qui convergent et des distances qui raccourcissent au loin. La figure 17.8 illustre un exemple frappant de l'aspect non réaliste d'un dessin oblique comparativement à une perspective d'observation naturelle.

Figure 17.8
Apparence non réaliste d'une perspective oblique

Cet exemple fait ressortir une des limitations principales des dessins obliques: les objets comportant une longue dimension ne doivent pas être représentés par un dessin oblique, où cette dimension se trouve dans la direction des fuyantes.

On peut réduire la déformation apparente d'un dessin oblique en raccourcissant volontairement la longueur des lignes fuyantes. On se rappelle que (section Direction des projetantes) ces lignes peuvent, en principe, être de n'importe quelle longueur. A la figure 17.7, cinq dessins obliques d'un cube sont représentés et, dans chaque cas, les fuyantes ont des longueurs différentes.

Lorsqu'un cube est projeté obliquement sur un plan de telle sorte que les projetantes font un angle de 45° avec ce plan, la projection oblique résultante prend le nom de projection cavalière (figure 17.7.a).

Sur un tel dessin, les fuyantes sont en vraie grandeur. La perspective cavalière tire son origine des dessins de fortifications médiévales dans lesquelles la partie surélevée est appelée cavalier.

Lorsque les fuyantes sont représentées en demi-grandeur (figure 17.7.d), le dessin résultant est appelé perspective cabinet. Le mot cabinet vient du fait que ce type de perspective fut utilisé, dès son début, dans l'industrie du meuble. La comparaison entre les perspectives cavalière et cabinet est illustrée à la figure 17.9.

Figure 17.9
Comparaison entre les perspectives cavalière et cabinet