Inscription des tolérances dimensionnelles

Toute cote d'un dessin doit comporter une indication de la précision requise, à l'exception de celle qui est identifiée comme étant une cote « de repère », une cote « de référence » ou une cote du matériau commercial brut.

Les tolérances dimensionnelles doivent toujours être exprimées sous la même forme que celle des cotes auxquelles elles s'appliquent, c'est-à-dire en fractions ordinaires ou décimales, et avoir le même nombre de décimales.

Ainsi, 5/8 ± 1/64, 12,15 ± 0,02 sont des formes correctes, tandis que 5/8 ± .025 et 12,15 ± 0,005 sont des formes incorrectes. (Voir aussi la figure 12.8)

Pour les dessins sur lesquels apparaissent des cotes non fonctionnelles, il est recommandé qu'une note générale de tolérance soit inscrite dans le cartouche ou près de celui-ci, afin de spécifier la tolérance ou les tolérances les plus universelles applicables au dessin, par exemple:

À MOINS D'INDICATION CONTRAIRE, LES ÉCARTS POUR TOUTE COTE SONT DE ± 0,03 ou À MOINS D'INDICATION CONTRAIRE, LA TOLÉRANCE ANGULAIRE EST DE ± 1°.

Il existe plusieurs méthodes d'inscription des tolérances, qui sont approuvées par l'ACNOR, l'ISO et l'ANSI.

1. Dimensions limites. Dans cette méthode préférée, les limites maximale et minimale de la dimension sont inscrites comme l'illustre la figure 12.6. La limite maximale doit être placée au-dessus de la limite minimale (figure 12.6.a). S'il est souhaitable de les disposer sur une seule ligne, comme dans un texte ou dans une note (figure 12.6.b), la limite minimale doit précéder la limite maximale.

Figure 12.6
Méthode d'inscription des limites

2. Tolérances indiquées en chiffres. Les éléments de la cote avec tolérance sont inscrits dans l'ordre suivant: la dimension nominale suivie des valeurs des écarts (figure 12.7).

Figure 12.7
Désignation des tolérances

L'écart positif devrait toujours être placé au-dessus de l'écart négatif. Si la tolérance est appliquée symétriquement par rapport à la dimension nominale, on n'inscrit qu'une fois la valeur des écarts, en la faisant précéder du signe ± (figure 12.8).

Figure 12.8
Tolérance bilatérale

Si l'un des deux écarts est nul, il faut l'exprimer par le chiffre 0, avec ou sans décimales, c'est la méthode d'inscription par tolérance unilatérale (figure 12.7.a). Elle est avantageuse lorsqu'une dimension critique est atteinte par l'enlèvement de la matière au cours de l'usinage, tel que dans le cas des alésages et des arbres dont les ajustements sont de qualité supérieure. L'écart non nul peut être négatif ou positif.

Si les écarts sont appliqués aux deux côtés de la dimension nominale (tolérance bilatérale), on inscrit les deux écarts l'un au-dessous de l'autre, l'écart correspondant à la limite supérieure étant inscrit le premier. A la figure 12.7.b, la dimension nominale est de 1.876" (47,65 mm) et la dimension effective peut être plus grande de .002" (0,05 mm) ou plus petite de .001" (0,03 mm).

Un exemple type des tolérances indiquées en chiffres est fourni à la figure 12.9.

Figure 12.9
Dimensions limites

3. Dimensions limitées dans un sens. Cette méthode est employée lorsqu'une seule limite est importante, toute variation dans la direction opposée peut être tolérée, tout en demeurant dans les limites de conception de la pièce. Par exemple, une longueur de filetage peut être identifiée par MIN 30,5, le rayon d'un arrondi par MAX 5, ou la profondeur d'un trou borgne par MIN 25.

4. Tolérances indiquées par les symboles ISO. On inscrit, à la suite de la dimension nominale, le symbole de tolérance choisi (section Tolérances normalisées pour les dimensions linéaires et pour les ajustements normalisés), tel que 30f7 ou 30g6. Le symbole est généralement accompagné par la valeur numérique des écarts: ou , par exemple.

Les méthodes admises pour l'indication des tolérances des dimensions linéaires sont également applicables aux dimensions angulaires. Les angles sont exprimés en degrés, minutes et secondes d'arc. Par exemple, on inscrit ou 20° MAX. (Voir aussi la section Tolérances des dimensions angulaires).