Un récepteur OC bandes 80m
Électronique
On peut maintenant facilement et à moindre frais réaliser soi-même un petit récepteur OC. Avec un transistor HF de bonne qualité à fréquence de coupure élevée l’étage détecteur à super réacteur ne demande qu’à « démarrer » dès sa mise sous tension.
Le côté câblage de cet étage doit en conséquence être particulièrement soigné et réalisé aux moyens de connexions courtes et rigides. Par ailleurs l’emploi d’un amplificateur BF avec écoute sur HP est particulièrement intéressant parce qu’il élimine les variations de capacités dues à la mobilité du cordon du casque d’écoute.
A l’aide de ce récepteur, nanti d’une bonne antenne dégagée et d’une prise de terre, on reçoit confortablement les stations mondiales OC dont certaines ne sont pas dépourvues d’intérêt puisqu’elles diffusent un bulletin en langue française.
Le schéma de principe La figure 112 donne le schéma de principe de ce récepteur.
Le premier étage détecteur à superréaction est doté d’un transistor AF102 possédant une fréquence de coupure très élevée et plus que suffisante pour la gamme de fréquences désirées.
Le cœur même de l’appareil est le circuit oscillant L1, C3, C8 placé dans le circuit collecteur de T1. De la qualité de ce circuit dépendront les performances du récepteur.
La réaction est obtenue par le condensateur C4 de 330pF disposé entre le collecteur et l’émetteur de T1.
Le condensateur ajustable C2 est destiné à jouer artificiellement sur la longueur de l’antenne, il est connecté au circuit collecteur de T1. Des essais ayant été effectués avec diverses prises sur L1 ont donné sensiblement les mêmes résultats.
Le condensateur C3 est un type ajustable de 0 à 60pF assurant l’étalement de la gamme, tandis que C8 est un modèle à double cage de 2 fois 14pF qui permet d’éviter « tout effet de mains », il peut toutefois être remplacé par un modèle classique des surplus qu’il conviendra alors d’isoler de la masse.
L’émetteur de T1 est relié, à travers une self de choc destinée à bloquer la composante HF, à une résistance R4 découplée par C5 servant à prélever les tensions BF détectées.
Ces tensions BF sont ensuite filtrées par la cellule R5/C6 et envoyées à travers C7 sur la base du transistor préamplificateur T2.
La base de T1 est polarisée par le pont R3-R1+R2, la résistance ajustable R2 servant à se tenir à la limite de l’accrochage afin d’obtenir le maximum de sensibilité.
L’étage préamplificateur T2 est d’un schéma désormais éprouvé.
La polarisation s’effectue au moyen de R6 disposée entre base et collecteur, tandis que la résistance de charge collecteur est constituée d’un potentiomètre de 5kΩ réglant le niveau d’audition.
Dans le circuit émetteur une cellule R8/C9 stabilise le point de repos.
C’est sur le curseur de R9 que sont prélevées les tensions BF amplifiées ensuite appliquées sur la base de T3 à travers C12, C11 étant destiné à diminuer le souffle résiduel.
L’étage BF est identique au précédent à ceci près que la résistance de charge collecteur est constituée par l’enroulement d’un transformateur driver miniature pour étage push-pull.
Une seule partie des deux enroulements séparés du secondaire du transformateur est employée pour l’attaque du transistor de puissance T4. Ce dernier est stabilisé en température aux moyens des résistances bobinées R12 et R13 de 3,3Ω.
La liaison au haut-parleur d’une impédance de 8 à 25Ω se fait directement sur le collecteur de T4.
Les quatre transistors sont successivement alimentés à travers des cellules de découplage évitant tous les risques d’accrochages.
Réalisation pratique
Le montage du détecteur proprement dit s’avère être le plus délicat.
La bobine L1 comporte 16 spires jointives de fil de câblage souple et isolé bobiné sur un diamètre de 20mm.
Les bobines de chocs L2 et L3 sont réalisées sur le corps des résistances de 1MΩ 1/2 W en bobinant 60 tours de fil de 0,2mm sous soie « en vrac ».
Ce récepteur peut être facilement monté sur un petit châssis de « U » d’environ 165 x 80mm.
Les figures 113 et 114 donnent un aspect des différents composants se trouvant sur la partie supérieure du châssis.
Il faut bien faire attention au montage du transistor de puissance T4 sur son radiateur. Le collecteur de ce dernier étant relié au boîtier. Il est nécessaire de l’isoler de la masse en le montant sur le radiateur avec une rondelle de mica adéquate ainsi que des traversées isolantes pour les deux vis de fixation dont une est munie d’une cosse à souder pour la liaison collecteur.
Avant toute mise sous tension il est indispensable de s’assurer de cet isolement au moyen par exemple d’une pile et d’une lampe. La figure 115 propose un plan de câblage des divers composants.
Chaque point de masse des barrettes sera soudé à même le châssis. D’autre part il convient de faire également attention aux cosses de sortie du transformateur driver l’emplacement des enroulements pouvant changer en fonction de la marque de fabrication du transformateur.
La mise au point reste simple, il suffit de régler R2 afin d’obtenir dans le haut-parleur un souffle important et de rechercher avec C8 et C3 les différentes stations tout en accordant l’antenne avec C2.
Afin d’obtenir le maximum de sensibilité il faut se tenir à la limite de l’accrochage.
La figure 116 donne le repérage des électrodes des différents transistors utilisés.