Maringouin et Mouche noire

DESCRIPTION

Les mouches piqueuses les plus communes des provinces de l'Atlantique sont les mouches à chevreuil (taons), les brûlots, les mouches noires et les maringouins. Qui n'a pas déjà pesté contre l'une ou l'autre de ces bestioles désagréables? Les mouches piqueuses sortent surtout au coucher et au lever du soleil, lorsque les vents sont faibles, la température chaude et le niveau d'humidité élevé.

Long de un demi-pouce (11/4 cm), le taon a un corps épais de couleur brune, noire et orangée. Il peut avoir les ailes transparentes ou ornées de bandes sombres. Sa morsure, ordinairement aux bras, à la tête ou au cou de ses victimes, est parfois très douloureuse. Il fréquente en grand nombre les terrains boisés et marécageux, surtout durant les journées chaudes de l'été.

Les brûlots sont beaucoup plus petits (1/10 de pouce ou 21/2 mm), ce qui les rend difficiles à percevoir. Ils ont le corps velu et quelquefois tacheté. Leur petite taille et leur vol silencieux leur permettent de se poser sur leur proie sans être décelés. Leur morsure peut être assez douloureuse.

Les maringouins mesurent de 1/4 à 2/5 de pouce (de 4 à 10 mm) de long. Ces mouches piqueuses à longues pattes utilisent leurs pièces buccales allongées pour percer l'épiderme et sucer le sang de leur victime. On entend aisément le bourdonnement de leurs ailes délicates alors qu'elles tournent autour de leur prochain repas. Les maringouins sortent surtout au crépuscule et durant la nuit dans les terrains marécageux et boisés.

Beaucoup de gens croient que le maringouin existe seulement pour nous agacer, mais il est en fait un membre important de notre écosystème littoral. Il constitue la principale source d'alimentation de nombreuses espèces de poissons et d'oiseaux.

Le maringouin appartient à l'ordre des diptères et possède une paire d'ailes antérieures ainsi qu'une seconde paire ayant la forme d'une petite boule au bout d'une tige et qu'on appelle haltère. Le mâle possède des antennes velues et se nourrit généralement de la sève des plantes. La femelle possède des antennes aux poils raides et se nourrit de sang. (Elle peut voler plusieurs kilomètres pour se nourrir de sang !)

Le maringouin aime les jours d'été chauds et ensoleillés et pond ses oeufs dans les régions humides et marécageuses. Plusieurs générations de maringouins viennent au monde pendant la saison de croissance, dans les conditions de reproduction idéales.

Les mouches noires ont un corps trapu de 1/8 à 1/5 de pouce (2 à 5 mm) de long. Elles se servent de leurs courtes pièces buccales tranchantes pour cisailler l'épiderme de leur victime, créant de petites mares de sang dont elles se nourrissent. Chez les animaux, elles s'attaquent surtout au tour des oreilles et au ventre; chez les humains, elles visent la naissance des cheveux, le cou, l'arrière des oreilles et les chevilles.

 En plus de causer des démangeaisons et de l'inconfort, les piqûres de mouches piqueuses peuvent aussi transmettre certaines maladies. Seules les femelles prélèvent chez les humains et les autres mammifères le sang nécessaire à la production de leurs oeufs. En plus d'être irritantes, leurs piqûres peuvent provoquer de graves réactions chez les personnes qui leur sont allergiques.

Il existe des mesures de lutte contre les maringouins et les mouches noires, mais pas contre les taons et les brûlots.

CYCLE BIOLOGIQUE

Alors que les maringouins se reproduisent dans les eaux stagnantes (par exemple dans les étangs, les marécages, les seaux, les pneus ou autres contenants laissés sur un terrain), les mouches noires le font dans les eaux fraîches et rapides. Les deux espèces présentent quatre stades de croissance : l'oeuf, la larve, la chrysalide et l'adulte. Les trois premiers stades, qui se déroulent dans l'eau, sont de durée variable selon la température et la quantité d'aliments. Après l'émergence, les adultes s'accouplent et les femelles partent en quête d'une source de sang avant de pondre. Elles peuvent pondre jusqu'à 100 oeufs, soit dans l'eau, soit sur l'herbe ou sur d'autres plantes, soit dans le sol à proximité de l'eau. En présence de l'eau, les oeufs donnent naissance à des larves en deux ou trois jours; ceci dit, certaines espèces pondent des oeufs qui hivernent. Les larves ressemblent à des vers qui se tortillent constamment dans l'eau; elles connaissent quatre stades de croissance distincts, qui durent de deux jours à deux mois selon les espèces (certaines espèces passent même l'hiver à l'état larvaire). À la fin du stade larvaire, les mouches piqueuses se rapprochent de la rive pour tisser un cocon et passer au stade inactif de chrysalide, qui dure jusqu'à dix jours. Les adultes émergent ensuite de la chrysalide, s'accouplent, partent en quête de sang et pondent leurs oeufs; ils se nourrissent également du nectar des fleurs. Les mouches piqueuses adultes ont tendance à former des nuées et connaissent un taux de reproduction élevé.

LUTTE ANTIPARASITAIRE

Surveillance

S'il y a beaucoup de mouches piqueuses aux alentours, un simple coup d'oeil vous permettra de localiser les lieux de reproduction et, de là, de choisir les mesures de lutte qui leur sont adaptées. Pour réduire les populations de mouches piqueuses, débarrassez-vous des objets qui retiennent l'eau de pluie; ne laissez pas l'eau stagner plus d'un ou deux jours dans les fossés d'irrigation et les objets creux (vieux pneus, seaux, piscines, etc.). Comblez les nids-de-poule et améliorez le drainage.

Méthodes de lutte physique

Les maringouins en quête de sang sont attirés par les vêtements sombres, le bioxyde de carbone, les arômes, les parfums ou les odeurs corporelles. Pour vous protéger des piqûres, portez des vêtements amples (chemises à manches longues, pantalon, chaussettes et couvre-chef) pour réduire la surface d'épiderme exposé.

Pour réduire les populations de mouches piqueuses autour des maisons, éliminez les endroits propices à la reproduction, posez des moustiquaires sur les fenêtres et les portes, et réduisez l'éclairage nocturne autour du terrain (les mouches piqueuses sont attirées par la lumière).

Les médecines naturelles contre les piqûres d'insecte

Les plantes peuvent guérir de nombreuses affections, dont les piqûres d'insecte. Une piqûre d'insecte peut être soulagée rapidement si l'on y applique une pommade à base de thym et de sarriette ou de jus de persil. On peut aussi la soulager en y appliquant un baume obtenu en faisant tremper des feuilles de bardane et de plantain (plantes répandues au bord de la route) fraîchement broyées. Les personnes qui ont la peau sensible doivent être vigilantes quand elles manipulent ou utilisent des plantes sauvages, car ces simples remèdes peuvent provoquer une réaction allergique.

Méthodes de lutte biologique

Les oiseaux, les chauves-souris, les araignées et les poissons sont des prédateurs naturels des mouches piqueuses.

Méthodes de lutte chimique

De nombreux produits commerciaux, notamment les chasse-moustiques peuvent offrir une protection individuelle temporaire contre les piqûres. Utilisez-les avec modération sur les jeunes enfants et les bébés.

Utilisez seulement les pesticides domestiques enregistrés que l'étiquette recommande pour la lutte contre les mouches piqueuses et observez scrupuleusement les instructions données.

Certaines localités ont adopté des programmes de lutte contre les mouches piqueuses; elles ont recours à une souche de Bt (Bacillus thuringiensis), une bactérie très sélective qui empoisonne les larves de mouches noires et de maringouins; il s'agit d'une méthode relativement sans danger pour l'environnement. Si vous êtes intéressé à mener un programme de lutte contre les mouches piqueuses dans votre localité ou votre région, communiquez avec le ministère de l'Environnement ou de l'Agriculture.

 

 

 

 

 

 

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