Érable et en hiver |
Nos forêts boréales ne contiennent que quatre espèces indigènes à branche opposées: le cornouiller, le marronnier, l'érable et le frêne, ces deux derniers étant de loin les plus courants et faciles à distinguer grâce à leurs bourgeons terminaux. Le bourgeons terminal du frêne est foncé, en forme de dôme, tandis que celui de l'érable est ovale, d'une longueur se situant entre 0,75 et 1,25 cm. Aucun autre arbre à branches opposées ne possède de bourgeons semblables, à l'exception du marronnier. Mais, les bourgeons du marronnier sont d'une longueur de plus de 1,25 cm.
Érable
Presque toutes les parties de l'érable sont appréciées de la faune. Castors et porc-épics se régalent de l'écorce, lapins et lièvre, cerfs et orignaux broutent les ramilles et les bourgeons. Quant aux gros-becs, aux roselins pourprés, aux sittelles et aux gélinottes, ils sont friands des bourgeons ainsi que des fleurs. Écureuils et tamias dépouillent les graines de leurs ailes avants de les stocker pour l'hiver. En outre, les oiseaux utilisent les tiges des graines et les feuilles pour construire leur nids.
L'érable n'est pas une source de nourriture aussi importante pour les humains mais ce qu'il produit est apprécié de tous. Il s'agit bien entendu du sucre et du sirop d'érable, fabriqués à partir de la sève qui monte au printemps. La sève est constituer de l'eau absorbée par les racines à laquelle se mélangent les sucres emmagasinés dans l'arbre. Pour que la sève coule abondamment, les journées doivent être chaudes et les nuits glacées.
Le bois d'érable se divise habituellement en deux types: le bois dur (érable à sucre, érable noir) et le bois tendre (érable rouge et érable argenté).
Frêne
Les frênes, d'allure quelconque mais extrêmement résistants, représentent l'une des quatre espèces communes dotées de branches et de bourgeons latéraux fac à face. Les cicatrices foliaires sont nettement visibles près de l'extrémité des branches. Les frênes poussent facilement dans les sols moyens, généralement éparpillés au sein d'une forêt, rarement réunis en peuplement.
Quatre frênes fort semblables poussent en Amérique du Nord. Ils portent tous un nom de couleur: le frêne blanc d'Amérique, le frêne vert, le frêne bleu et le frêne noir. Les graines, auxquelles sont fixées des ailes, mûrissent à l'automne. Elles pendent en grappe et demeurent jusqu'au milieu de l'hiver. Puis elles tombent, tourbillonnant dans les airs comme des hélices à pale unique. La présence de l'aile ralentit leur chute, laissant au vent le temps de disséminer les graines loin de la plante mère. Malgré leur abondance, les frênes ne sont que modestement utile à la faune. Toutefois, les roselins, les gros-becs et les cardinaux mangent les graines à l'automne et au début de l'hiver. Les castors et les porc-épics grignotent parfois l'écorce tandis que les cerfs et les lapins mâchent occasionnellement les jeunes ramilles d'une branche jusqu'à la dénuder complètement.