Avantages  mécaniques accrus

On peut agencer les palans d'une multitude de manières différentes, tout dépend du travail qu'on veut leur faire accomplir et des avantages mécaniques que l'on recherche.

Ainsi, le palan volant (luff tackle) que fait voir notre fig. 21 est constitué de deux poulies insérées dans la même chape dans sa partie supérieure et d'une seule poulie au bas.

Le fardeau doit être suspendu par les trois brins de câble auxquels est rattachée la poulie mobile du palan. Chacun de ces brins supporte sa part du fardeau. Si la caisse pèse, disons, 600 livres, chacun des brins devra par conséquent porter le tiers de cette charge, soit 200 livres. Si la caisse exerce une traction de 200 livres sur le brin UB", il faudra exercer une traction correspondante de 200 livres sur le brin "A" pour neutraliser celle qui s'exerce sur "B". En admettant qu'aucun compte ne doive être tenu de la friction, il s'ensuit qu'une traction de 200 livres de haut en bas est tout l'effort qui sera nécessaire pour soulever la caisse. L'avantage mécanique d'un tel palan est

Au sujet des palans, voici une suggestion qui vous permettra de calculer très rapidement l'avantage mécanique qu'ils peuvent vous assurer. Il suffit de compter les brins qui passent par la poulie mobile, autant de brins, autant d'avantages mécaniques acquis.

Il existe plusieurs combinaisons de palans simples, doubles et triples. Notre fig. 22 fait voir deux de ces combinaisons.

Lorsqu'on peut assujettir à la poulie mobile le brin mort du câble, appelé dormant, on augmente de 1 l'avantage qu'assure le palan. C'est d'ailleurs ce qui a été fait dans le palan que montre notre fig. 21. C'est un autre bon point à retenir. N'oubliez pas, non plus, que la résistance du câble employé marque la limite de la capacité d'un palan. Avant de déplacer une charge quelconque à l'aide d'un palan, il faut s'assurer que le câble est assez fort pour porter cette charge. Il ne servirait à rien d'équiper un palan de côté avec un câble de 3/4" pour essayer de soulever une charge de 5 tonnes à l'aide d'un cabestan. Le cabestan ne faillirait sans doute pas à la tâche, mais le câble se romprait.

Passons maintenant en revue ce que nous venons d'apprendre au sujet des palans, avant de voir quelques-unes des applications auxquelles ils peuvent servir:

 •—Avec une seule poulie fixe, Tunique avantage dérivé de l'emploi d'un palan consiste à assurer une position de travail plus commode. Le gain, au point de vue mécanique, reste nul.

•—Une poulie simple, mais mobile, assure un avantage mécanique de 2.

•—Plusieurs poulies simples, doubles ou triples peuvent être combinées ensemble afin de former un palan qui assurera un plus grand nombre d'avantages mécaniques.

•—On   peut  trouver  la   force  approximative

d'un palan en comptant le nombre de brins qui aboutissent des deux côtés de la poulie mobile autant de brins, autant d'avantages mécaniques.

•—Lorsque le brin mort ou dormant du câble est fixé à la poulie mobile, on augmente de 1 le nombre des avantages mécaniques obtenus d'un palan ainsi agencé.

Plus l'avantage mécanique est élevé, moins grande sera la force nécessaire au déplacement, mais l'opération sera plus longue du à l'installation de nombreuses pièces d'équipements. Plus l'avantage est élevé, plus de corde devra être tiré pour la remonté. Par exemple, le palan de droite illustré ci-dessous a un gain mécanique de 6. En effet, on compte six segments de corde qui passent dans le moufle mobile. Le septième bout de corde sert uniquement à la traction, il ne supporte pas le poids de la charge à soulever. Ainsi, si le poids à soulever est de 60 N, il faudra fournir une force motrice de 10 N. Cependant, pour soulever le poids de 10 cm, il faudra tirer 60 cm de corde.

 

 

 

 

 

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