Nom

Dolomite

 

Classe

Carbonates

Système cristallin

Rhomboédrique

Formule

CaMg(CO3)2 

"Mg peut être remplacé par Fe (passage vers l'ankérite) ou par Mn (passage vers la kutnahorite) ; peut contenir Pb, Zn et Co"  

C'est le principal constituant des roches dolomitiques (dolomies), roches formées à partir de calcaires par l'action de solutions contenant du magnésium. Forme une série avec l'ankérite. Principalement en cristaux rhomboédriques souvent striés. Parfois en cristaux dits “ en selle ”. Egalement massive, en masses compactes ou granulaires rugueuses, ressemblant généralement à du marbre. Transparente à translucide. Eclat vitreux vif, un peu nacré. Incolore, blanc, blanc rougeâtre, verdâtre, gris, jaune, brun, également rosée. Poussière incolore. De très beaux cristaux proviennent de Eugui (Espagne), de Traversella (Piémont, Italie) et d'Allevard (Isère, France).  

La découverte de la dolomite est un cas particulièrement intéressant de sociologie des sciences. Sa découverte est attribuée par l’historiographie au minéralogiste suisse Horace-Bénédict de Saussure il en fait l'analyse chimique avec son fils Nicolas-Théodore en 1792 qui en est l'inventeur officiel. Or, dès 1791, un autre minéralogiste français Déodat Gratet de Dolomieu avait identifié un type de calcaire différent dans les Alpes tyroliennes. Nicolas Théodore de Saussure, descendant d'une célèbre famille de géologues suisses, et par conséquent très bien inséré dans les cercles scientifiques de l'époque, nomma cette nouvelle roche en sa mémoire. Mais, le dépôt de dolomite de Dolomieu avait été en fait découvert douze ans plus tôt par un minéralogiste-métallurgiste toscan, Giovanni Arduino (1713-1795). Alors que Dolomieu et Saussure avaient tout deux analysé la dolomite comme étant riche en aluminium, Arduino l'avait pour sa part identifiée comme du calcaire de magnésium. Par dessus le marché, il formalisa immédiatement l'hypothèse fondamentale qui rend encore aujourd'hui compte de la formation de cette roche : la substitution du calcium par le magnésium dans le calcaire ordinaire : "les sédiments de dolomite doivent être le résultat d'une réaction chimique au fond du lit de l'océan" 

Année de découverte :

1780 

Étymologie :

Mot inventé par le minéralogiste suisse Horace-Bénédict de Saussure en 1792, qui l’a dédié au minéralogiste français Déodat Gratet de Dolomieu. 

Localité type : Tyrol, Italie.
Synonyme :    
Couleur : Blanc, rose pâle, brun-beige, vert pomme, vert pâle, incolore
Éclat : Vitreux, nacré, mat
Transparence : Translucide, transparente, opaque.
Morphologie : Rhomboédrique, courbe, prismatique, tabulaire, octaédrique, agrégat, massive, grenue, fibreuse, pisolitique, oolithique, prismatique, druse, en selle, veinée, géode, macle.
Solubilité : Dans les acides dilués à froid sans effervescence
Trait : Incolore, blanc, grisâtre, verdâtre
Autres propriétés : Fragile / cassante / luminescente, fluorescente / triboluminescente

Minéraux associés :

la plupart des sulfures et des carbonates, serpentines

Liste des minéraux associés :

Galène Pyrite Ankérite Barytine Fluorine Quartz

Forme :

"souvent en cristaux rhomboédriques, plus rarement prismatiques, parfois groupés ""en selle"", également massive"

Clivages :

net (10.1)

Cassure :

conchoïdale 

Classe :

Carbonates

Classe cristalline :

-3

Fréquence :

un des minéraux les plus répandus

Utilisation :

industrie du bâtiment (fabrication de certains ciments et réfractaires), minerai potentiel de magnésium

Gisements :

minéral constitutif de nombreuses roches (dolomies et calcaires dolomitiques, serpentines hydrothermalisées), gîtes hydrothermaux

Dureté:

3.70

Densité mesurée :

2.85

Système cristallin :

Rhomboédrique

a :

4.806 Å

b :

 

c :

16.006 Å

alpha :

90°

beta :

 

gamma :

120°

Z :

3

Diagramme X :

d(Å)

1.389

1.783

1.804

2.015

2.192

2.405

2.67

2.886

Intensité

1

3

2

1

3

1

1

10

Microscope en lumière transmise naturelle

Couleur naturelle

:

incolore ou peu colorée, avec irisations fréquentes

La dolomite est un minéral incolore en lumière naturelle dont les clivages forment un quadrillage losangique. (Provenance inconnue), - 3 mm -

collection BRGM, cliché E. Le Goff

 

Pléochroisme

:

de relief, très fort

Couleur de Pléochroisme

:

incolore à faiblement coloré en brunâtre

Clivages

:

net (10.1)

Réfringence

:

très variable, mais pouvant être fort

Microscope en lumière transmise polarisée

Biréfringence

:

énorme

Couleur de biréfringence

:

blanc-grisâtre des ordres supérieurs avec irrisations multicolores, surtout roses et vertes

Allongement

:

non défini

Extinction

:

non définie

 

Elle possède une très forte biréfringence. (Provenance inconnue), - 3 mm -

collection BRGM, cliché E. Le Goff

 

Ng

:

Minimum

:

1.679

Maximum

:

1.68

Np

:

Minimum

:

1.502

Maximum

:

1.502

 

Microscope lumière convergente

Texte

:

uniaxe négatif

 

 

 

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