Cassure

 

Lorsqu'à la suite d'une contrainte (choc, pression), un minéral se brise en présentant des surfaces de fracture irrégulières, on parle de cassure. Si les fragments ont, au contraire, des faces planes, ce phénomène est appelé clivage. Une séparation de cristaux maclés par accolement n'est pas un clivage. La faculté d'un minéral à réagir par la cassure ou le clivage dépend de la structure de son réseau cristallin. Si les composants du réseau sont disposés de telle sorte qu'on ne pourrait pas faire coulisser une surface plane à travers ce dernier, le minéral se brise irrégulièrement, et il s'agit d'une cassure.

La cassure peut être conchoïdale (ressemblant à une empreinte de coquillage), irrégulière, lisse, fibreuse, râpeuse, esquilleuse ou terreuse.

 

Clivage

 

On appelle clivage le morcellement d'un minéral en fragments limités par des faces planes. La capacité d'un minéral à se laisser cliver ou non dépend de la structure du réseau cristallin. Lorsque la disposition des atomes, des ions ou des molécules est telle que l'on pourrait faire coulisser des surfaces planes à travers le réseau, le minéral se clive. Dans le cas contraire, il se produit une cassure, avec des fragments présentant des faces irrégulières.

Suivant la puissance des forces de cohésion entre les composants du cristal, le clivage peut être plus ou moins facile. En minéralogie, la classification du clivage en divers degrés n'est pas toujours utilisée de façon uniforme. Dans ce livre, les degrés de clivage suivants seront utilisés dans les descriptions des minéraux :

très parfait, parfait, imparfait, aucun

Certains minéraux ne se clivent que dans un sens, d'autres, dans deux ou plusieurs directions. On attribuait autrefois le nom de « spath » (du mot allemand spalten, cliver) à tous les minéraux transparents présentant un très bon clivage dans plusieurs directions, d'où les noms de feldspath, spath d'Irlande, spath brunissant, etc.

Les plans de clivage n'ont rien à voir avec la forme extérieure du minéral. Ils dépendent uniquement de la structure du réseau cristallin. Les mêmes figures de clivage peuvent aussi se produire chez les minéraux développant des formes différentes. On obtient toujours des cubes avec la galène et le sel gemme, et toujours des rhomboèdres avec la calcite. Pour de nombreux minéraux, l'angle compris entre deux plans de clivage est un critère de détermination typique. Par exemple, deux minéraux très semblables comme la hornblende et l'augite peuvent être différenciés, lorsque les contours des cristaux ne sont pas visibles, par l'angle formé par les deux plans de clivage, qui est de 124° chez la hornblende, et de 87° chez l'augite. Les faces cristallines ne sont jamais aussi lisses, ni généralement aussi brillantes que les plans de clivage. Elles présentent au contraire des stries, des petits motifs, des encoches ou d'autres sortes d'inégalités minuscules. En minéralogie, le mot clivage est souvent remplacé par le symbole # dans la littérature spécialisée. Pour le lapidaire, la connaissance des clivages des minéraux est de première importance pour la taille et le montage des gemmes.


 

Réseau cristallin de l'halite (sel gemme)

réseau cristallin du quartz

 

 

 

 

 

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