Histoire de la minéralogie

L'homme des temps préhistoriques savait déjà se servir des différentes qualités de minéraux et d'assemblages de minéraux. En Mésopotamie, vers 3500 av. J.-C, du cuivre, du zinc, de l'or et de l'argent, ainsi que de nombreuses pierres précieuses (malachite, turquoise, lapis-lazuli, opale, agate), étaient utilisés pour les parures, les armes et les ustensiles.

Dans la haute Antiquité, l'aptitude à découvrir des éléments métalliques dans la roche et à les extraire par fusion ne reposait que sur l'observation et l'expérimentation. Il n'existait pas d'approche scientifique des phénomènes minéralogiques. Le philosophe grec Aristote (384-322 av. J.-C.) écrivit la première publication scientifique sur les minéraux connus à l'époque. Son système minéralogique demeura valable jusqu'au 16e siècle.

En Europe, les connaissances sur les minéraux ne firent aucun progrès durant tout le Moyen-âge. L'alchimie, l'astrologie, la spéculation théorique et les prétendues forces occultes des roches étaient les préoccupations prioritaires des sciences naturelles. Les livres sur les pierres publiés à cette époque, les Lapidaires, n'apportaient pas de nouvelles connaissances, n'étant, au contraire, que des résumés fidèles des conceptions anciennes de l'Antiquité et du Moyen-âge. Au début du 16e siècle, pendant la Renaissance, un renouveau des sciences naturelles s'instaura. Un médecin né en Saxe, Georges Agricola (1494-1555), écrivit le premier exposé scientifique sur les mines et sur les minéraux. Il se détourna résolument de la démarche alchimiste et proposa ses observations personnelles. Il développa une classification systématique des minéraux qui est restée valable jusqu'au début du 19e siècle. L'œuvre d'Agricola fut à l'origine d'un essor si extraordinaire qu'il est considéré comme le père de la minéralogie.

Le début de la révolution industrielle du 18e siècle donna une impulsion nouvelle aux sciences naturelles. La demande accrue en matières premières minérales exigeait les fondements scientifiques du développement de l'extraction de minerais et de la mise en valeur de nouveaux gisements. Un minéralogue saxon, A.G. Werner (1749-1817), conçut une nouvelle systématique des minéraux, qui, dans les grandes lignes, est encore valable aujourd'hui.

La minéralogie moderne se développe finalement en relation étroite avec la physique et la chimie.

 

 

 

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