Coupe et pose des carreaux de verre

Peinture, Vitrerie, Isolation 1966

Le moyen le plus naturel, le plus commode et le plus sûr de couper du verre, est de se servir, comme nous l'avons vu, d'un diamant s'il doit être taillé par des lignes droites ; et de le grésiller au grésoir s'il prend des formes courbes.

 Néanmoins, voici deux autres moyens dont le premier, fort simple, consiste à étendre et frotter de l'essence de térébenthine sur une surface de verre et à le tailler ensuite avec une pointe d'acier quelconque.

Le second peut être employé lorsqu'on se propose de couper un tube, un goulot, ou quelque autre corps rond en verre.

On prend alors une pierre à fusil qui ait un angle bien tranchant, ou bien une agate, un diamant ou une lime ; on trace, avec l'un de ces corps, une ligne circulaire à l'endroit où l'on veut les couper ; on prend ensuite du fil soufré, avec lequel on fait deux ou trois tours sur cette ligne, on met le feu à ce fil, et on laisse brûler.

Lorsqu'il a bien chauffé le verre, on jette quelques gouttes d'eau froide sur la partie chaude; aussitôt la pièce se détache comme si on l'avait coupée avec des ciseaux. C'est par ce moyen qu'on coupe le verre circulairement par bandes étroites, de manière que ces bandes, reposant l'une sur l'autre, et s'écartant à volonté, forment une espèce de ressort ou spirale mobile.

On peut obtenir les mêmes résultats en employant, au lieu du fil soufré, des brins de chanvre imbibés d'essence de térébenthine. Un procédé plus moderne consiste à employer un petit élément électrique de la façon qu'indique notre fig. 58.

Fig. 58.— Coupage d'une feuille de verre à l'aide d'un élément électrique porté au rouge. Cet élément permet de couper le verre suivant des lignes irrégulières: courbes, S, etc. Lorsque l'élément atteint la couleur rouge cerise, on saisit l'excédent de verre à l'aide d'une pince de verrier et l'on tire modérément afin de rompre la vitre sur la ligne tracée par l'élément. Surtout employé pour couper les vitres laminées au plastique utilisées pour les carrosseries d'auto.

MASTIQUAGE DES CARREAUX

Les vitres se fixent aux feuillures des châssis en bois avec des pointes et du mastic. Pour remettre un carreau cassé, on prend d'abord la mesure de la hauteur et celle de la largeur de la feuille sur une règle plate ; les vitriers marquent ordinairement la hauteur par un trait surmonté d'une croix, afin de distinguer cette mesure de celle de la largeur, qu'ils n'indiquent que par un simple trait.

Fig. 59.— Pince à ressort dont on peut se servir pour retenir le verre de la main gauche lorsqu'on se sert de la pince de verrier pour tirer de la main droite.

On coupe ensuite la feuille de verre, suivant la mesure prise, à l'aide d'un diamant monté sur un manche, et que l'on fait couler sur la règle en l'inclinant un peu.

Si l'on n'avait pas de diamant, on pourrait y suppléer par un poinçon d'acier, chauffé au rouge, en injectant un peu d'eau froide sur la trace faite par ce poinçon.

On ne pose le carreau qu'après avoir bien nettoyé la feuillure du mastic ancien et des vieilles pointes ; on ajuste le carreau, on le fixe avec les pointes que l'on frappe en faisant glisser le marteau contre le verre, et on le scelle avec du mastic que l'on unit avec un couteau à pointe ronde, et qu'on lisse avec la main.

Mastic chaud

On peut conserver le mastic chaud et mou pendant qu'on s'en sert à l'extérieur par temps froid en le mettant sur une brique réchauffée. Enveloppez cette brique de papier ciré, pour que le mastic ne colle pas à la brique.

MASTIC DES VITRIERS

Le mastic des vitriers se trouve chez les quincaillers prêt à servir.

C'est avec ce mastic que l'on pose les carreaux en en remplissant les feuillures. Après avoir frappé les pointes, on l'étend en biseau avec le couteau à mastiquer et on lisse ensuite avec les doigts et la paume de la main.

Si on veut que ce mastic se raccorde avec les peintures des croisées, on peut y ajouter les matières colorantes convenables.

Sur les parties peintes en détrempe, où l'huile incorporée dans le mastic s'étendrait, et alors tacherait cette peinture, on substitue de minces bandes de bois au mastic pour fixer les verres.

Les vitriers ont souvent aussi à fixer les carreaux sur des châssis en fer, et se servent du mastic précédent.
En voici un autre qui serait spécialement approprié à ce dernier cas.

Il est formé de gomme laque contenant son poids de pierre ponce en poudre fine ; on fait d'abord fondre la gomme laque à une température aussi basse que possible, puis on incorpore la pierre ponce dans la résine en fusion.
Il sert également à fixer le bois et le métal.

 

 

 

 

 

 

 

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