Matériaux et raccords de plomberie

Hygiène et Plomberie 1968

Un tuyau est une conduite rigide en fer, en acier, en fer galvanisé ou en cuivre dont le diamètre extérieur variera de 1/2" à 1" et de 1" à 6", tandis que l'épaisseur de ses parois pourra aller de 1/8" à 3/8" selon le diamètre, et que sa longueur pourra atteindre jusqu'à 20 pieds.

La tuyauterie est l'ensemble des tuyaux que renferme une bâtisse, un édifice, une installation d'alimentation d'eau ou de chauffage, de gaz, etc.

Le tuyautage est l'ensemble des tuyaux d'un appareil de plomberie, de chauffage, d'une machine à vapeur.

Un tube est une conduite en cuivre rouge de diamètre plutôt restreint—de 3/8" à 1½" de grosseur — et dont les parois ont de 3/64 à 1/8" d'épaisseur. Ces conduites sont fabriquées en longueurs de 20 pieds et susceptibles d'être courbées dans un certain rayon sans se déformer.

Des courses en cuivre dites «streamline» sont fabriquées et livrées en rouleaux dont la longueur est respectivement de 33 et 66 pieds.

L'assemblage des tuyaux se fait de plusieurs façons différentes: à l'aide de brides (flanges) ou par emmanchement à vis à l'aide de manchons (couplings).

Les brides sont, comme nous le savons, des liens en fer unissant deux pièces. Les brides pour l'assemblage des tuyaux sont de différentes formes, circulaires ou ovales ; elles sont aussi délignées et percées pour recevoir les boulons qui les unissent. (Fig. 96).

Fig. 96.— Type de bride circulaire, dite bride-union, pouvant supporter une pression de 125 lbs de vapeur ou de 175
lbs d'eau ou de gaz sans choc.

Les brides sont d'abord taraudées sur l'extrémité des tuyaux, puis après avoir intercalé dans le joint une rondelle de cuivre rouge, de plomb ou simplement de cuir ou de caoutchouc pour la rendre étanche, on réunit ensuite les brides à l'aide de boulons.

Les brides sont très en usage dans l'installation des tuyaux d'aqueduc et surtout des tuyaux servant à la vapeur.

Les brides reliant les appareils en fonte sont d'ordinaire de forme elliptique et comptent deux boulons; c'est le cas de celles qu'on utilise pour les pompes, les appareils de chauffage ou de réfrigération.

L'assemblage des tuyaux par emmanchement se fait à l'aide d'un manchon ou de pièces de raccord taraudées.
Un manchon (coupling) est un cylindre, taraudé à ses deux extrémités, servant à relier deux bouts filetés de tuyaux. (Fig. 97).

Fig. 97.— Manchon en fer, taraudé.

Les tuyaux en fer, acier, fer galvanisé ou cuivre, sont d'ordinaire livrés en longueurs de 15 à 20 pieds avec leurs deux extrémités filetées, et munis d'un manchon à l'une d'elles.

Le tuyau est ensuite coupé à la longueur voulue; l'intérieur du tuyau est alésé à son orifice pour le dégager du surplus de métal, puis fileté au moyen d'une filière.

La filière (stock) (Fig. 98) est un instrument, ou plutôt un outil qui se compose d'un petit cadre d'acier muni de deux manches en métal ; ces manches servent à le faire tourner avec les deux mains autour de l'extrémité du tuyau que l'on a au préalable fixé dans un étau.

Fig. 98.— Filière de plombier, pourvue de quatre séries de coussinets dont l'une est placée dans l'appareil.

Le cadre de la filière est muni d'un cylindre intérieur où sont montés trois coussinets (dies) d'acier trempé (Fig. 98) servant au découpage des filets ou pas de vis. L'un des trois est fixe ; les deux autres sont mobiles et peuvent recevoir chacun un mouvement d'avance identique.

Le taraudage, ou pas de vis intérieur, se fait ou se complète au moyen de tarauds en trois opérations: le taraud conique, qui ébauche le taraudage, le demi-conique, qui forme le pas de vis, et le cylindre qui le complète. (Fig. 99).

Fig. 99.— Taraud-mèche en acier au carbone.

 Ces tarauds portent respectivement les noms d'ébaucheur intermédiaire et finisseur.

Le taraud (tap) est un outil qui sert à creuser un pas de vis dans lequel doit glisser une vis. Tarauder c'est faire un pas de vis ou du taraudage en se servant du taraud et de la taraudeuse. (Fig. 100).

Fig. 100.— Taraudeuse à main.

Celle-ci est un outil se composant d'un disque en acier ou mieux d'un mandrin (chuck) avec orifice quadran-gulaire ou autre dans lequel se fixe la tige du taraud.

Le disque est muni de deux manches que l'on fait tourner avec les mains, le taraud étant engagé à l'intérieur de la pièce ou de l'écrou que l'on veut tarauder, et qui, au préalable, a été fixé dans un étau.

L'écrou (nut) que l'on confond avec le taraud, est une pièce de métal, de forme hexagonale ou carrée, creuse et taraudée, où s'engage une vis ou un boulon. (Fig. 101).

Fig. 101.— Deux types d'écrous: a) écrou hexagonal; b) écrou carré.

Le boulon (boit) est une cheville en fer ou en acier avec une tête hexagonale ou carrée, dont le bout est fileté pour recevoir un écrou. (Fig. 102).

Fig. 102.— Boulon à tête hexagonale.

Pour serrer ou desserrer les écrous on se sert d'une clef. La clef est un outil en acier ou en fer plat avec manche et mâchoires fixes, de diamètres différents pour correspondre à la grosseur des écrous.

La clef anglaise (wrench) est un outil ou marteau à deux mâchoires dont l'une se glisse à volonté pour convenir à la grosseur de l'écrou que l'on veut serrer ou desserrer. La clef anglaise peut avoir aussi le manche courbé (Wescott) tel qu'indiqué sur la fig. 103.

Fig. 103.— Clef anglaise du type Wescott.

Une connexion est la liaison de deux choses identiques mais d'aspects différents. Le mot connecter est un terme courant qui veut dire unir et qui est synonyme de brancher ou mieux raccorder.

On raccorde un tuyau d'alimentation d'eau au tuyau de l'aqueduc, un tuyau de gaz à celui du service public, etc.

On ne doit pas confondre raccorder et joindre. Joindre c'est rapprocher deux choses de manière à ce qu'elles se touchent ; c'est placer deux choses l'une contre l'autre.

Un joint est l'endroit où deux choses se joignent. C'est aussi l'espace qui existe entre deux choses, comme, par exemple, un vide souvent minime qui existe entre les extrémités des tuyaux, de leurs emboîtements ou brides.

On entend par branchement chacun des tuyaux secondaires ou latéraux qui aboutissent à un tuyau principal.

L'union ou plutôt le raccord union sert à joindre ou assembler les parties d'une conduite susceptibles d'être disjointes puis raccordées de nouveau.

Une union se compose de brides délignées que l'on visse aux bouts de chaque .section de tuyau que l'on veut réunir, et que l'on rapproche au moyen d'un contre-écrou hexagonal (à six côtés, pans ou ''écarts") qui se visse sur l'exterieur des deux brides. On rend le joint étanche en interposant entre les brides une rondelle en cuir ou en caoutchouc. (Fig. 96).

L'union rodée comporte un siège conique dont le joint se fait métal sur métal — d'ordinaire fer sur cuivre ou cuivre sur cuivre — qui devient absolument étanche, les brides étant fortement pressées l'une contre l'autre. (Fig. 104).

Fig. 104.— Unions rodées: a) raccord-union; b) coude-union. A et B taraudage; C filetage.

Le rodage consiste à user par le frottement mutuel deux pièces qui doivent s'emboîter ou s'adapter l'une sur l'autre.

RACCORDEMENT DES TUYAUX EN FER

Raccorder c'est joindre par un raccord deux pièces identiques. On raccorde les extrémités de deux tuyaux, de deux conduits, de deux fils, etc.

Un raccord est la jonction de deux parties d'abord séparées d'un ouvrage. On donne aussi le nom de raccord (fitting) à une pièce métallique permettant de maintenir deux tuyaux bout à bout, et de les diriger vers les endroits voulus.

Il y a différentes pièces de raccord dont la forme et le nom varient selon leur usage. Les principales sont: le manchon, les bagues, les coudes, les T, et les Y.

Le manchon (coupling) est un cylindre en métal de 3/4" à 3" de longueur, taraudé à ses extrémités et servant à relier les bouts filetés de deux tuyaux. Le diamètre des manchons varie avec celui des tuyaux.

Les manchons sont d'ordinaire unis. On en fabrique, surtout pour raccorder les tuyaux en fer, qui sont munis d'un anneau à chaque extrémité, les deux anneaux étant réunis par une arête transversale sur un côté, ou même sur les deux côtés. (Fig. 105b).

Fig. 105.— Trois types de manchons en fonte: a) série normale; b) renforci; c) de réservoir.

II y a aussi le manchon de réduction dont l'une des extrémités est de diamètre inférieur et taraudée. (Fig. 106).

Fig. 106.— Manchons de réduction.

   

La bague ou mamelon (nipple) est un petit bout de tuyau fileté à ses deux extrémités et qui sert à raccorder une pièce de raccord à un tuyau, à un appareil ou à un accessoire de plomberie. (Fig. 107 et 108).

La longueur des bagues courtes (short nipple) varie de f" à 2" selon le diamètre du tuyau. (Fig. 107).

Fig. 107.— Bagues ou mamelons (nipples) coniques: a) pleins filets; b) courts.

   

Les bagues ordinaires ont de 2" à 4" de longueur pour convenir à la distance qui sépare les pièces de raccord. (Fig. 108).

Fig. 108.— Bagues longues ou mamelons: a) série normale; b) type utilisé pour les raccordements de réservoirs.

Toutes les bagues sont filetées pour tourner du côté droit, pour la plomberie. Il s'en fabrique néanmoins avec filets gauche et droit qui servent surtout dans les installations de chauffage.

Bagues de réduction (Bushing). Pour réduire le diamètre des tuyaux dans une conduite on a recours, comme nous l'avons vu précédemment, au manchon de réduction ou encore à la bague de réduction. Ce n'est, en somme, que la bague courte que nous venons de décrire avec à même, à l'une de ses extrémités, une ouverture à taraudage plus petit. (Fig. 109).

Fig. 109.— Bagues de réduction: a) à tête hexagonale intérieure; b) à tête hexagonale extérieure; c) excentrique; d) sans tête.

La bague de réduction peut être munie aussi d'une tête hexagonale taraudée. (Fig. 109 a, b et c).

Le tampon (plug) est un bouchon en métal fileté (Fig. 110) et pourvu d'une tête carrée qui permet de le visser ou de le dévisser dans un manchon ou autre pièce de raccord.

Fig. 110.— Tampons (plugs): a) à tête carrée, concave; b) à tête carrée, plein; c) à carré intérieur.

Le bouchon taraudé (cap) est un couvercle en métal que l'on visse sur l'extrémité d'un tuyau pour le fermer hermétiquement et temporairement. (Fig. 111).

Fig. 111.— Bouchons taraudés: a) série normale; b) renforcî; c) contre-écrou (lock-nut).

Les coudes. Les intersections et changements de direction, dans une conduite, se font au moyen d'un raccord coudé ou coude (elbow).

Les coudes sont des raccords en fonte grise ou en fonte malléable dont les orifices taraudés se présentent selon un certain angle.

Les principaux sont: le coude à angle droit ou à 90° (Fig. 112a et 112c), qui est le plus employé; le coude à 1/8 ou à 45° qui offre moins de résistance aux liquides puis le coude à 1/6 ou à 60°. (Fig. 112b).

Fig. 112.—Coudes (elbows): a) 90° renforci; b) 60°; c) coude de plafond; d) double-coude.

Tous les coudes se fabriquent en des diamètres variant de 3/8" à 1" et en des longueurs allant de 1" à 6".

On peut en obtenir, pour les grosses installations, de diamètres variant de 6" à 12", qui se raccordent plutôt avec des brides, comme c'est le cas pour les aqueducs.

Pour les raccords spéciaux, il se fabrique des coudes filetés à l'extérieur à une extrémité et taraudés à l'autre, (street elbows). (Fig. 113).

Fig. 113.— Coudes (street elbows) filetés à une extrémité et taraudés à l'autre.

Le même coude sert de coude de réduction si une des extrémités est de plus petit diamètre. (Fig. 114).

Fig. 114.— Coude pour raccords de réservoirs, taraudé aux deux extrémités (A et B) et fileté à l'une d'elles (C).

Il se fabrique par ailleurs des coudes de réduction dont les ouvertures taraudées sont de diamètre inférieur à une extrémité.

On peut obtenir des coudes de réduction dont les ouvertures varieront de 3/8" à 1/4", de 1/2" à 3/8", de 3/4" à 1/2", de 1" à 3/4", et ainsi de suite.

Raccordement des branchements

Pour les branchements perpendiculaires on se sert du raccord en T. C'est un manchon pourvu d'un troisième orifice taraudé sur le côté. (Fig. 115).

Fig. 115.— "T" servant au raccord des branchements: a) "T" uni; b) "T" renforci.

Les T se font de toutes grandeurs, pour convenir au diamètre des tuyaux. Il se fabrique des T de réduction avec un orifice plus petit à une extrémité, sur le côté, ou sur le côté et à l'une des extrémités. (Fig. 116).

Fig. 116.— "T" de réduction.

Le T oblique ou l'Y n'est qu'un branchement fait à un angle de 45°. (Fig. 117). On obtient aussi des T obliques avec réduction.

Fig. 117.— "T" oblique ou "Y" avec branchement à 45°.

Signalons aussi les T à quatre voies et les coudes à trois voies. (Fig. 118).

Fig. 118.— "T" à quatre voies; coude à trois voies.

Enfin, il y a encore le double-T qui sert à faire deux branchements au même niveau tout comme le double-T de réduction. (Fig. 119).

Fig. 119.— Double "T" ou croix.

 

TUYAUX EN FER OU EN FER GALVANISÉ

Les tuyaux en fer noir sont très peu employés dans la plomberie, notamment pour l'alimentation d'eau, parce qu'ils sont sujets à la rouille qui influe sur la qualité de l'eau potable.

Les tuyaux de plomb de 3/4" et de 1/2" ont été utilisés pendant de nombreuses années. Leur emploi dans les installations d'eau chaude pour l'usage domestique a suscité plusieurs objections.

La dilatation du métal à la suite du chauffage occasionnait des frottements sur les étriers qui les retenaient en place, ou sur des clous ou pièces de fer avoisinantes. Après quelques années ces frottements finissaient par user le métal et par occasionner des fuites d'eau qui causaient des dégâts. Leur durée était d'environ 40 à 50 ans.

Le fer galvanisé fit son apparition dans le domaine de la plomberie il y a environ 60 ans ; il y a supplanté le plomb pour les installations d'eau à l'intérieur.

Il est toutefois établi qu'après un certain nombre d'années d'usage le tuyau en fer galvanisé de petit diamètre a tendance à s'obstruer. L'obstruction est occasionnée par les dépôts de sels calcaires contenus dans l'eau, qui adhèrent au métal et finissent par le percer.

Pour cette raison on ne doit pas employer pour l'alimentation en eau potable, pas plus que pour l'eau chaude, des tuyaux galvanisés d'un diamètre inférieur à 1/2".

Pour raccorder les appareils de plomberie, tels les lavabos et robinets, on utilise parfois des tuyaux d'un demi pouce, mais ceux-ci sont généralement en cuivre.

Les tuyaux en fer galvanisé sont fabriqués par longueurs de 15 à 20 pieds, filetés à la manufacture et livrés, avec un manchon à une extrémité, par paquets de 3 à 18 longueurs selon leur diamètre lorsqu'il s'agit des tuyaux de 3/8" à 1 1/2".

TABLEAU UTILE CONCERNANT LES TUYAUX EN FER GALVANISE

Leur grosseur est donnée en «pouces d'eau» ou diamètre intérieur, que l'on appelle le diamètre nominal.

 

DURÉE DES TUYAUX EN FER

La durée d'un tuyau en fer galvanisé de 3/8" ou 1/2" de diamètre, pour l'alimentation d'eau, est d'environ 19 ans. Pour l'eau chaude à la maison, il durera moins de 10 ans.

Un tuyau galvanisé de 3/4" durera 20 ans, mais si l'eau est le moindrement incrustante cette durée, pour le service d'eau chaude, ne pourra guère être plus de dix à quinze ans.

Pour la conduite principale d'une maison à deux ou trois étages le tuyau galvanisé aura de préférence 1" de diamètre, se réduisant à 3/4 " puis à 1/2". Une conduite de ce diamètre pourra durer au delà de 20 ans tout en fournissant un plus grand volume d'eau.

Pour les édifices à plusieurs logements un tuyau en fer galvanisé de 1½" ou 1¼" de diamètre peut être recommandé pour la course principale ; il aura une durée de plus de 25 ans.

Quant aux tuyaux d'élévation et de distribution de plus petit diamètre qu'un pouce, il y a un véritable avantage à utiliser des tuyaux rigides en cuivre de 3/4" à 3/8" de diamètre, ou encore à faire usage du tube en cuivre "streamline".

TUYAUX EN CUIVRE

II se fabrique des tuyaux sans soudure en cuivre jaune (laiton) ou en cuivre rouge. 

Leur diamètre varie de 1/8 à 3/4 de pouce et même de 1" à 4". Ils sont livrés en longueurs de 20 pieds, filetés aux deux extrémités, avec un manchon pour chaque longueur.

TUBES EN CUIVRE ROUGE (Streamline)

Les tubes en cuivre (copper tubes) diffèrent du tuyau ordinaire en cuivre en ce qu'ils sont beaucoup plus minces et plus légers. Ces tubes sont livrés en longueurs plus grandes et ils sont surtout caractérisés par leur très grande flexibilité.

On peut les courber sous un certain rayon sans les déformer et même les enrouler en spirale afin d'en faire des serpentins pour les distilleries.

Ils se fabriquent en longueurs droites de 20 pieds avec des diamètres de 1/4 à 3/4 de pouce et une épaisseur de 1/16 de pouce pour les parois (walls).

Il y en a même qui ont de 1" à 4" de diamètre avec une épaisseur de moins de 1/8 de pouce pour les parois et qui sont connus sous la marque M dur; ils peuvent résister à une pression de 250 lbs par pouce carré.

Les tubes en cuivre pour les courses «streamline» sont fabriqués en des diamètres variant de 1/4" à 1¼" et en longueurs de 30 à 60 pieds courants ; on les livre aussi en rouleaux pour répondre aux besoins de la plomberie et du chauffage ainsi que de l'industrie. Ils sont connus sous la marque L dur et résistent à une pression de 250 lbs au pouce carré.

Un tube en cuivre plus lourd et plus mou connu sous la marque K mou se fabrique en diamètres de 1/2" à 1¼", livrable en rouleaux de 33 à 66 pieds.

Ce tube est plus spécialement approprié aux canalisations souterraines, telles que les entrées du service d'aqueduc, et peut supporter une pression de marche de 400 lbs par pouce carré.

COURSES EN TUBE DE CUIVRE

On installe les courses en tube de cuivre en déroulant directement un rouleau de 60 pieds, tandis que pour les branches ou courses de peu de longueur on coupe ce dont on a besoin à même des longueurs droites de 20 pieds.

On courbe les tubes de cuivre à la main en ayant soin de ne pas les déformer; toutefois pour les courbes assez prononcées on emploie un instrument pour les plier. (Fig. 120).

Fig. 120.— Appareil perfectionné à courber les tubes en cuivre sans les déformer.

Les courbes très prononcées dans les tubes en cuivre dur ou "K" doivent être faites en ayant soin de chauffer le métal jusqu'à ce qu'il rougisse, avant de le plier.

Les joints entre les tubes en cuivre se font soit au moyen de douilles avec soudure ou de pièces de raccord taraudées en cuivre.

RACCORDS SOUDÉS EN CUIVRE

II se fabrique différentes pièces de raccord que l'on soude à même les tubes. Elles consistent, pour les raccords droits, en une douille en cuivre dont les ouvertures sont de la grandeur exacte des tubes. Pour effectuer la soudure, on approche les tubes bout à bout à l'intérieur de cette douille après avoir, au préalable, nettoyé la surface du métal avec du papier émeri et enduit l'extrémité des tubes avec de la pâte à souder.

Fig. 121.— Différentes pièces de raccord en cuivre, à souder:

a) manchon en tube forgé ; b) bouchon ; c) coude 90° ;
d) coude 45° ; e) T à soude ; f) robinet ; g) vanne.

Les douilles et autres pièces de raccord de ce genre sont munies, à une de leurs extrémités, d'un petit trou où l'on insère une broche d'étain à souder que l'on fait fondre en dirigeant la flamme d'une torche (ou lampe à souder) sur le raccord.

On chauffe ainsi jusqu'à ce que l'espace intérieur du raccord soit rempli de soudure. (Fig. 124).

Pour les intersections de courses en tube de cuivre il se fabrique des coudes de construction analogue.

La Société Crâne ainsi que plusieurs autres firmes fabriquent toutes les pièces de raccord nécessaires: T et douilles de réduction, ainsi que robinets et soupapes s'adaptant directement sur les tubes en cuivre.

Fig. 122.— Pièces de raccord en cuivre, à souder et filetées: a) manchon; b) bague; c) coude.

Il se fabrique des coudes munis d'une ouverture taraudée, ainsi que des manchons et bagues avec filets à même la douille, pour s'adapter sur un tube et le relier à un tuyau fileté ou à un accessoire de plomberie. (Fig. 123).

Fig. 123.— Pièces de raccord en cuivre, à souder et taraudées: a) manchon; b) "T"; c) coude mural ou de plafond;
d) coude 90°.

Raccords en cuivre taraudés

Des raccords spéciaux en cuivre sont fabriqués par différentes compagnies, comportant des filets avec épaulement conique sur lequel un contre-écrou rapproche et presse le tube en cuivre dont l'extrémité est légèrement évasée.

Les tubes doivent être bien coupés, à angle droit, puis alésés, afin d'enlever les excédents de cuivre. Avant d'évaser l'extrémité du tube il ne faut pas oublier d'y insérer le contre-écrou. Ces raccords sont fabriqués de tous les diamètres pour correspondre à celui des tubes en cuivre.

On trouve sur le marché des T, ainsi que des raccords de réduction, pour convenir au diamètre du tube lorsqu'il s'agit de diminuer la grosseur des courses.

TUYAUX DE FER AVEC DOUBLURE INTÉRIEURE EN CUIVRE

II se fabrique aujourd'hui des tuyaux en fer dont l'intérieur est garni d'une doublure ou revêtement en cuivre. Ceci les rend beaucoup plus économiques que les tuyaux ou tubes de cuivre pur.

Ces tuyaux sont assemblés par des raccords ordinaires en cuivre et taraudés ; ils se coupent comme les tuyaux en fer noir, avec un coupe-tube.

Afin que le fer ne soit pas apparent aux extrémités, il faut prendre soin d'extraire du tuyau, avec le coupe-tube, un jonc de 1/8 de pouce, tout en laissant excéder la doublure en cuivre que l'on rabat sur l'épaisseur du tuyau au moyen d'un outil spécial ; les bouts étant ensuite filetés, on les assemble en utilisant un manchon en cuivre tout comme les tuyaux de fer noir.

Ce genre de tuyaux combine tous les avantages de la tuyauterie en cuivre avec ceux des tuyaux en fer noir ou en fer galvanisé. Les tuyaux en fer avec doublure intérieure en cuivre ne sont aucunement sujets à s'obstruer par les dépôts de sels calcaires et sédiments contenus dans l'eau.

C'est pourquoi ils sont très recommandables pour les installations d'eau chaude et d'eau froide dans les résidences et édifices de quelque importance.

Fig. 124.— COMMENT FAIRE UN JOINT SOUDÉ

a) Coupez le bout du tube bien droit avec une scie à métaux à dents fines et dans un étau à mâchoires droites.
Limez ou grattez la bavure ou morfil.

b) Nettoyez bien l'extérieur du tube au papier d'émeri, de même que l'intérieur du raccord ou du robinet comme l'indiquent les deux gravures ci-contre. Ne soudez pas des joints malpropres.

c) Appliquez uniformément le décapant ou pâte à souder avec une brosse sur l'extérieur du tube et à l'intérieur du raccord ou robinet. Assurez-vous au préalable que les deux morceaux soient secs. Introduisez le tube dans le raccord ou le robinet et chauffez-le en le faisant tourner une ou deux fois afin de répandre la pâte d'une façon uniforme.

d) En vous servant de soudure en bobine, faites-la fondre une goutte à la fois dans l'orifice du raccord grâce à une lampe à souder. Dès qu'une goutte est disparue, faites-en fondre une autre et ainsi de suite jusqu'à ce que le métal fondu apparaisse autour du bout du joint.

Enlevez avec un chiffon le surplus de soudure dans l'orifice. Quand l'orifice se trouve sur le côté ou le dessous, chauffez le joint avec la lampe à souder et touchez le bout avec la soudure ; si cette dernière fond immédiatement, faites-en couler d'autre dans l'orifice comme l'indique l'illustration.

 


 

 

 

 

 

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