Soudage au gaz des métaux ferreux

C'est en forgeant qu'on devient forgeron. C'est en maniant le chalumeau qu'on apprend à souder.

En effet, il y a dans l'art de souder un tour de main que ni les copains, ni les livres peuvent enseigner. La vraie compétence d'un soudeur se juge à son adresse à manier le chalumeau; c'est donc par la pratique — et par la pratique seulement — que vous apprendrez ce métier.

Par bonheur, la pratique n'offre rien de fastidieux, car chaque exercice vous apportera des connaissances nouvelles — et quelle satisfaction de réussir une soudure dont la qualité et l'apparence possèdent un cachet vraiment professionnel !

Bien que la pratique s'avère essentielle, nombreuses sont cependant les questions que vous ne pourrez résoudre entièrement par l'expérience. La théorie est donc nécessaire et c'est pourquoi, à l'aide d'explications aussi claires que possible, accompagnées de figures non moins faciles à comprendre, nous allons maintenant entrer dans le vif du sujet et procéder à quelques pratiques ou exercices classiques.

Ceux qui en sont absolument à leurs débuts auront tout avantage à ne passer aucun des exercices suggérés. On devra pratiquer chacun de ces exercices jusqu'à ce qu'on ait complètement réussi la technique qu'il enseigne. Alors — et alors seulement — on pourra passer à l'exercice suivant.

Il est préférable que ces exercices soient exécutés dans un atelier de soudure où l'on pourra trouver tout le matériel voulu. Un atelier bien outillé est pourvu d'un établi recouvert de briques réfractaires et de supports qui permettent de ranger le chalumeau lorsqu'on ne s'en sert plus.

En outre, tous les accessoires comme les tiges d'apport, les becs de chalumeau, les lunettes, les brides, les pinces, les limes, ainsi que le briquet, les décapants, etc., se trouvent à portée de la main et judicieusement assortis.

Le métal que l'on est appelé à souder le plus fréquemment est l'acier doux — à teneur faible ou moyenne en carbone. C'est, heureusement, le métal qui se prête avec le plus de facilité à l'opération et pour le soudage duquel aucun décapant n'est requis. En général, on distingue, parmi les tôles à souder, divers degrés d'épaisseur. Ici, en Amérique, l'acier en feuille a une épaisseur de 1/8" ou moins. Les feuilles dont l'épaisseur excède 1/8" sont distinguées sous le nom de plaques (plates)

La soudure autogène au gaz est largement utilisée pour joindre les feuilles, cependant que l'on utilise la soudure à l'arc sur les pièces plus lourdes. Pour pratiquer, on se servira de morceaux de rebut (scrap) que l'on peut se procurer en abondance à chaque atelier.

 

 

 

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