PÉRIODE DE CHAUFFAGE

Contrairement à certains autres procédés, le soudage au chalumeau ou à l'arc électrique apporte une température brusque et très élevée; de plus, cette température se localise en un espace restreint, soit celui de la flamme ou de l'arc.

Si les bords chauffés pouvaient se déplacer librement dans toutes les directions, la dilatation se ferait normalement, mais l'augmentation en longueur n'a pas toujours lieu, et elle provoque alors des déformations.
Les effets de la chaleur s'exercent dans le sens longitudinal.

Si l'on chauffe au rouge une barre de métal en un point quelconque, elle s'allonge lors du chauffage pour ensuite raccourcir et reprendre sa forme première lors du refroidissement, à condition qu'elle soit libre (fig. 72).


Fig. 72

Mais si la tige ne peut s'allonger parce qu'elle est retenue à ses extrémités (fig. 73), elle raccourcit après refroidissement.


Fig. 73

On peut expliquer le résultat de la façon suivante: le métal contraint dans son expansion longitudinale a dû se dilater en d'autres directions, aux points de la tige où le métal devenu plastique offrait une plus faible résistance, c'est-à-dire à l'endroit même de la chauffe.

Lors du refroidissement, la tige (fig. 73) sera par conséquent plus courte qu'avant la chauffe, mais elle sera, en revanche, plus épaisse ou plus large, ou les deux ensemble à l'endroit chauffé. On peut comparer ce phénomène à un morceau de caoutchouc sur lequel une compression dans une direction provoque une augmentation de volume dans les autres directions.

Toutefois, sur le métal, la déformation sera permanente, c'est-à-dire qu'elle ne disparaîtra pas après le refroidissement des pièces. C'est un cas typique d'irréversibilité des conséquences de la dilatation et du retrait.

 

 

 

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