Soudabilité

La présence du silicium dans la fonte, jusqu'à 3%, permet la formation de carbone à l'état graphitique; le silicium aide par conséquent à produire de la fonte grise. Il amoindrit la formation d'oxydes, réduit les effets du retrait du métal lors du refroidissement, augmente la fluidité et l'usinabilité de la fonte.

Le soufre a des effets nuisibles dans la fonte, comme d'ailleurs dans tous les métaux. Contrairement au silicium, il accroît les effets du retrait et facilite la formation de la fonte blanche. De plus, le soufre affaiblit la fonte à chaud. En activant sa solidification, il cause des porosités et des fissures.

Le phosphore abaisse le point de fusion de la fonte au détriment de son endurance. En général, le pourcentage du phosphore dans la fonte se réduit au minimum, sauf pour la coulée des pièces minces, où un pourcentage plus élevé augmente la fluidité du métal en fusion et permet de remplir toutes les sections des moules.

Le principal effet du manganèse dans la fonte qu'il désoxyde est, sans contredit, de se combiner au soufre pour former des sulfures de manganèse sous forme de petites particules grises, non nuisibles à l'alliage. Les carbures de manganèse possèdent à peu près les mêmes propriétés que les carbures de fer, c'est-à-dire qu'ils causent la fragilité et la dureté de l'alliage.

Le chrome et le nickel améliorent les propriétés physiques de la fonte. Le nickel réduit la tendance du carbone à se combiner au fer (chilling action), sans augmenter les dimensions du grain du métal; la résistance à l'usure est plus élevée et la force du métal accrue. Les alliages fonte-nickel s'usinent avec facilité. Le chrome possède des propretés semblables au nickel dans la fonte, sauf qu'il provoque la formation de carbures.

Les considérations précédentes sont bien rudimentaires au point de vue métallurgie, mais elles font voir pourquoi on utilise tel ou tel alliage.

Le soudage de la fonte représente rarement un travail de production; on le rencontre plutôt sur la réparation des pièces brisées ou usées. Ainsi, chaque réparation présente un problème différent; en effet, on doit d'abord identifier la catégorie de fonte, connaître sa facilité d'usinage, décider du genre de procédé à utiliser, voir à l'alignement des pièces, envisager les problèmes de dilatation et de retrait, enfin prendre toutes les précautions essentielles pour réussir la soudure.

Deux procédés de soudage s'emploient pour assembler ou réparer des pièces de fonte; le soudage autogène et le soudo-brasage. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte pour déterminer lequel de ces deux procédés s'avère le plus pratique: la forme, le poids et les dimensions de la pièce, l'alliage, l'usage et la position de la ou des pièces.

Dans certains cas le soudage autogène des pièces de fonte s'impose :

1 — pour avoir de l'uniformité dans la couleur des pièces;

2 — pour réparer des défectuosités sur les pièces coulées, dans une fonderie;

3 — si les pièces soudées doivent être soumises à des températures supérieures à 650° F. lorsqu'elles sont en usage;

4 — si les pièces sont en fonte blanche.

Parmi les pièces en fonte malléable, mentionnons des outils domestiques, des pièces de machinerie aratoire, des pièces d'équipement de chemin de fer, etc.
 

 

 

 

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