Soudage

On se sert, pour la fonte, d'un flux spécial qui permet de rendre fluides le bioxyde de silicium et l'oxyde de fer formés par la fusions du métal. Le choix de la grosseur et de la qualité du métal d'apport dépend des morceaux à souder. Les baguettes d'apport pour la soudure par fusion de la fonte sont coulées (cast) normalement de forme carrée ou ronde et constituées soit d'un alliage fer-fonte-silicium ou de ces trois éléments combinés avec du molybdène ou du chrome et du nickel.

Une flamme normale du chalumeau donne d'excellents résultats; cependant, un léger excès d'acétylène s'emploie quand il y a déficience de carbone dans le métal; il permet alors de compenser pour le carbone qui se dégage du métal au cours de l'opération.

La flamme du chalumeau doit être douce, sinon elle tend à produire des porosités (blow holes) qui proviennent du bouillonnement du métal en fusion et des bulles de gaz qui restent emprisonnées dans le bain de fusion. Ces bulles sont parfois causées par un chauffage excessif du métal ou le maintien du chalumeau trop prolongé au même point.

On pare à ce danger en évitant de maintenir la flamme trop longtemps pointée au même endroit. La manipulation du métal d'apport contribue beaucoup à la réussite de la soudure; on recommande le puddlage (puddling) du bain de fusion. Cette opération consiste à remuer constamment le bain de fusion avec le bout de la baguette de métal d'apport; on contribue ainsi à maintenir à la surface les oxydes, les gaz, ou les corps étrangers contenus dans le bain de fusion. Le soudeur doit compléter la soudure sans arrêts, car ceux-ci donnent souvent lieu à des tensions internes ou à des "points durs" (hard spots) causés par un refroidissement rapide. Aux premiers essais, le soudeur constate que la fonte devient rapidement liquide et s'effondre si elle est trop chauffée; aussi lui recommande-t-on d'effectuer les premiers exercices sur des pièces de rebut (fig. 143).


Fig. 143 — Exécution d'une soudure autogène sur la fonte (Lincle Air Products Co.)

On entend par "points durs" (Jiard spots) des endroits où la fonte chauffée ou soudée affecte une telle dureté que la lime glisse sur ces points. Quand la fonte refroidit rapidement, elle se transforme en fonte blanche, dure à machiner ou à usiner. Si le refroidissement est lent, on obtient de la fonte grise où le fer se sépare du carbone qu'il rend à l'état graphitique; la fonte grise se lime bien. Si dans un bain de fusion de fonte grise on plonge une baguette d'apport froide, elle saisit le bain de fusion et produit un endroit dur.

Pour contourner cette défectuosité, il suffit de chauffer le bout de la baguette au rouge avant de la plonger dans le bain de fusion. Quand un soudeur doit rebâtir une pièce, s'il ne la préchauffe pas suffisamment, le métal d'apport subit une baisse subite de température et il se forme des points durs. D'autre part, un flux de pauvre qualité, une quantité excessive de flux ou des baguettes à faible teneur de silicium forment de ces points dans la soudure ou la zone adjacente.
 

 

 

 

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