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La Gélinotte huppée |
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Perdrix - Ruffed Grouse (Bonasa umbellus) |
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Classification |
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Description physique |
La Gélinotte huppée ressemble à une poule. Elle mesure en moyenne 40,5 à 48,0 cm de long, incluant la queue de 14,4 à 18,4 cm. Sa masse atteint environ 621 g chez le mâle, et 532 g chez la femelle. Chacune des ailes du mâle a une longueur de 17,4 à 18,7 cm; celles de la femelle mesurent chacune de 17,0 à 18,4 cm. L'envergure totale oscille entre 55,9 et 63,5 cm. Comme son nom l'indique, la Gélinotte huppée possède une huppe sur la tête. De chaque côté du cou, de larges plumes molles et plutôt longues forment une collerette noire ou brun-roux, visible de près. Le plumage de cette gélinotte est principalement brun et gris, quoiqu'on rencontre 2 formes de coloration (grise ou rousse) qui ne dépendent ni de l'âge, ni du sexe, ni de la saison. Les individus gris-brun ont une queue grise; les individus brun-roux, une queue rousse. Dans les 2 cas, la queue est rayée et possède une large bande sombre près du bout. Mâles et femelles sont semblables. Mais la femelle est plus petite; la collerette et la queue sont aussi plus courtes, et la bande sombre sur sa queue est incomplète. Pour l'hiver, la Gélinotte huppée acquiert, de chaque côté des doigts, des appendices cornés lui facilitant la marche sur la neige. |
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Habitat et alimentation |
La Gélinotte huppée est présente dans presque toutes les régions boisées du Canada. Elle habite principalement les peuplements feuillus et mixtes et affectionne les lisières de forêts, les clairières, les ravins, les rives de cours d'eau bordés d'aulnes ou de saules, et les vergers abandonnés. Elle fréquente aussi les lieux perturbés en forêt. L'hiver, elle s'abrite dans les conifères. Selon les saisons, le régime alimentaire de la Gélinotte huppée varie. L'été, il est surtout constitué de fruits et de champignons, les jeunes étant quant à eux particulièrement friands d'insectes et de limaces. De l'automne au printemps, il comprend beaucoup de bourgeons de peuplier faux-tremble. L'hiver, la perdrix se nourrit principalement de bourgeons de bouleau et de peuplier, de graines de peuplier, d'érables et de vinaigrier, ainsi que de fruits de viorne, de sorbier, de cerisier, de houx et de hêtre à grandes feuilles. |
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Reproduction |
Chez la Gélinotte huppée, le mâle est polygame. Pour établir son autorité et attirer les femelles, dès la fonte des neiges jusqu'au début d'avril, il tambourine fréquemment. Lorsqu'une femelle se présente, le mâle parade, queue en éventail et collerette déployée. Après l'accouplement, la femelle aménage son nid au sol, à la base d'un arbre, d'une souche, d'un rocher, ou à l'abri d'un bosquet. Le nid consiste simplement en un tapis de feuilles et de plumes. Au Québec, sur une période de 15 jours, la femelle pond de 10 à 14 oeufs de couleur chamois parfois tachetés de points bruns, qu'elle couve généralement 22 à 24 jours. Si la couvée est détruite au début de la période d'incubation, elle peut en pondre une seconde. Moins de 24 heures après leur éclosion, les poussins quittent le nid, accompagnés de la femelle. Dès lors, ils s'alimentent eux-mêmes. À l'âge de 10 jours, ils peuvent voler sur de courtes distances pour tenter d'échapper aux dangers potentiels. Ils atteignent l'âge de la reproduction à 1 an. |
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Moeurs |
La Gélinotte huppée est sédentaire et plutôt solitaire en dehors de la période de reproduction. Que ce soit lors de la pariade, ou en d'autres temps, le mâle défend son territoire. Pour se faire valoir, il se juche sur un tronc d'arbre renversé ou tout autre support semblable et effectue des mouvements avant-arrière de ses ailes, lesquels produisent des coups sourds d'abords espacés puis se rapprochant jusqu'à rappeler un vrombissement de moteur: "bop....bop...bop...bop..bop.op.r-rrrrrr". C'est ce qu'on appelle le tambourinage. La femelle ne défend que l'espace immédiat de son nid. Au besoin, elle détourne l'attention de l'intrus en sifflant ou en feignant une aile cassée. Grâce à son plumage, la Gélinotte huppée se confond bien dans les sous-bois. Son envol brusque et bruyant s'en trouve d'autant plus déroutant. Outre l'homme, l'autour des palombes et le grand duc sont ses principaux prédateurs. |
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Statut de l'espèce |
Au Québec, la Gélinotte huppée est fort répandue dans toute la portion méridionale de la province, où elle réside d'ailleurs à l'année longue. Elle est cependant rare sur la Basse-Côte-Nord et absente des Îles-de-la-Madeleine. |
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ÉcoConseils |
Lorsque des coupes doivent être effectuées dans l'habitat de la Gélinotte huppée, il vaut mieux procéder à des coupes par bandes ou à des coupes à blanc de petites superficies et préserver des bandes de végétation le long des chemins et des cours d'eau. Ces types de coupes favorisent la croissance d'arbustes fruitiers et augmentent l'étendue des lisières forestières. Aussi sont-ils bénéfiques à l'espèce. |
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Pour plus de chances d'observation |
Les mâles débutent leur tambourinage après la fonte des neiges. Cette activité atteint son intensité maximale à la fin d'avril et au début de mai, pour reprendre ensuite à l'automne, le temps que les juvéniles se trouvent un domaine. Il suffit donc d'aller dans les sous-bois à ces différentes périodes, d'y marcher discrètement en étant à l'écoute pour avoir de bonnes chances de repérer l'espèce. Si vous désirez apercevoir la Gélinotte huppée, scrutez surtout près du sol puisque, sauf en hiver, c'est surtout au sol qu'elle se tient. Des plumes éparpillées par terre ou des excréments sur des troncs jonchant le sol indiquent son passage. L'hiver, un trou dans la neige trahit souvent sa présence. |
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Références utilisées |
Cayouette, R. et J.-L. Grondin, Les oiseaux du Québec, Société zoologique de Québec, Orsainville, 1972. David, N., Les meilleurs sites d'observation des oiseaux au Québec, Québec Science Éditeur, Sillery, 1990. Gauthier, J. et Y. Aubry (sous la direction de), Les oiseaux nicheurs du Québec: Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Association québécoise des groupes d'ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement Canada (région du Québec), Montréal, 1995. Godfrey, W.E., Les oiseaux du Canada, Édition révisée, Musée national des sciences naturelles, Ottawa, 1986. Peterson, R.T., Guide des oiseaux de l’est de l'Amérique du Nord, Éditions Marcel Broquet Inc., Laprairie (Québec), 1994.
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